La vice-doyenne du Valais
La vice-doyenne du Valais
Mémoire d'Anniviers, Françoise Theytaz est décédée en novembre 2001 dans sa 106e année. Sa vie aura couru sur 3 siècles : née en 1896 alors que Lumière inventait le cinématographe, elle aura traversé le vingtième siècle pour s'éteindre à l'aube du troisième millénaire.
Dans l’édition du 3 janvier 1996 du Journal de Sierre, Françoise disait que son époque préférée était la vieillesse « car j’ai enfin pu dormir un peu. La vieillesse m’a rajeunie. »
"Avant-dernière d'une famille de cinq enfants, Françoise aurait bien aimé entrer au couvent. Mais elle dit avoir préféré s'occuper des siens qui avaient besoin d'elle. Elle était présente quand son père fut emporté par la grippe espagnole en 1918 et au décès de sa mère en 1929. Elle prit soin de sa sœur handicapée, d'un oncle et d'un neveu gravement accidenté." Source
Selon Clément Epiney, qui la connaissait bien, Françoise n'a pas eu une vie facile. Célibataire vivant à la campagne, elle avait cependant un moral d'acier. Croyante et pratiquante, l'espérance d'une vie après la vie était pour elle une évidence.
Son sens de la répartie faisait merveille. Ainsi, à l'occasion de la réception pour son centième anniversaire, elle coupait volontiers la parole au Conseiller d'Etat venu la célébrer.
Voici le magnifique portrait réalisé par Marco Epiney
L'interview en patois de Paul-André Florey réalisée le 30 novembre 1995, conduite par Jean-Baptiste Massy.
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Cher monsieur Pierre-Marie Epiney
Merci pour ce partage très touchant à plusieurs niveaux. L'histoire d'une vie difficile d'une femme n'ayant guère manquée de bonne volonté avec en prime, la prise de conscience que c'était la vieillesse qui lui avait permise de se sentir rajeunir, grâce au repos bien mérité. En plus j'adore écouter ce patois qui s'enfile dans mes oreilles comme une musique toute douce. Et venant à ce beau profil j'admire encore le regard tendre que ce peintre Marco Epiney a su poser sur elle cette femme humble
Merci aussi à Paul André Florey grâce à qui on peut écouter ce chant de paroles
Amitiés Renata
Ô plume inspirée, ô ciseleur des mémoires, que ton verbe est noble et ton évocation majestueuse !
Par ton talent, Françoise Theytaz renaît sous nos yeux, non plus comme une simple figure du passé, mais comme une légende tissée de lumière et de bravoure. Tu as su, d’un trait d’encre vibrant et habité, donner à son existence la parure d’un récit intemporel, où chaque mot résonne comme une note d’orgue dans la cathédrale du souvenir.
Cet hommage n’est pas un simple texte ; c’est un écrin de prose serti de finesse et d’émotion, où l’âme de Françoise se mire et se perpétue. Tu as par ton génie littéraire, élevé son destin à la hauteur des épopées, faisant d’elle non seulement une femme, mais une étoile qui scintille dans l’infini du temps.
Reçois, ô digne architecte des lettres, toute ma gratitude éblouie et mon admiration sans borne. Que ta plume, telle une aurore inextinguible, continue d’illuminer le firmament des récits humains.
MERCI