Mademoiselle Jane Édiat Cantatrice

Mademoiselle Jane Édiat Cantatrice

1903
Pricam fils
Yannik Plomb

Mademoiselle Jane Édiat Cantatrice

Une cantatrice d'un très grand talent dont la voix est un régal à entendre c'est une soprano solo parfaite, le timbre est clair et sympathique, la diction parfaite.

Pensionnaire du Grand Théâtre de Genève 1894

Première chanteuse au Grand Théâtre de Genève

Soliste de la société des chanteurs de Saint-Gervais de Paris 1902

Société des Concert du Conservatoire 1907

Soliste de la Scola Cantorum 1914

Jane Charlotte Plomb dite Jane Édiat

Fille de Charles Honoré Plomb. Professeur de solfège au Conservatoire de Genève, critique musical et dramatique, puis rédacteur du journal Le Genevois.

Elle est aussi la sœur d'Henri Gustave Plomb célèbre violoncelliste à Lausanne, de Louise Antoinette, et de Jules Henri Plomb, Brigadier d'artillerie mon arrière-grand-père.

Elle donnera de nombreux concert en France et à Genève et Lausanne souvent accompagnée par son frère le violoncelliste Henri Plomb avec une préférence pour la musique d'église et les anciennes chansons françaises.

« Depuis l'inauguration des concerts d'orgue la Cathédrale, nous avons entendu bien des voix charmantes, remarquables même, les unes par leur étendue ou leur ampleur, d'autres par l'expression plus ou moins intense qu'elles mettaient dans leur chant ; nous ne croyons pas en avoir entendu d'aussi séduisante que celle de Mlle Jane Édiat.

Cette artiste distinguée possède un timbre qui est une véritable caresse, un continuel enchantement pour l'oreille de l'auditeur. Ce qui n'est pas moins intéressant, c'est le parfait équilibre entre des qualités qui parfois semblent s'exclure et dont l'harmonieux ensemble imprime un caractère tout particulièrement artistique au chant de l'aimable cantatrice parisienne. D'une limpidité merveilleuse, la voix de Mlle Édiat a beaucoup d'éclat, et cependant, même dans les notes les plus hautes, elle ne dépasse jamais la mesure, elle toujours quelque chose d'essentiellement musical ; en possession d'une technique très sûre, Mlle Édiat triomphe sans effort des difficultés d'exécution que présente un morceau tel que l'« Air d'Église» de Schütz, et pourtant son chant est constamment d'une adorable simplicité.

Discrètement accompagnée par l'orgue, Mlle Édiat a délicieusement chanté "le Panis angelicus" de C. Franck. Cette composition fait sur le public une impression d'autant plus vive qu'à la voix de la cantatrice s'associaient les sons si purs que M. Plomb sait tirer de son violoncelle. Il faut ajouter qu'entre les deux artistes, il avait unité complète de sentiment, de style et d'expression, ce dont on ne sera pas trop surpris quand on saura que Mlle Édiat est la propre sœur du distingué violoncelliste de l'Orchestre symphonique. C'est sans doute la généreuse intervention de ce dernier que nous devons la faveur d'avoir pu entendre pendant instants quelques trop vite écoulés une voix exquise, bien posée et conduite avec un art achevé. Mr Plomb a droit à une bonne part de la gratitude qui va directement l'excellente artiste ; partout ailleurs qu'à la Cathédrale, celle-ci eût été accueillie par de longues salves d'applaudissements et de bravos. Il n'est pas besoin de dire que les morceaux d'orgue, ainsi que ceux pour violoncelle, ont été très appréciés ; l'assistance, particulièrement nombreuse, garde de ce concert un souvenir reconnaissant. »

Tribune de Lausanne 30 juillet 1909

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Yannik Plomb
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16 décembre 2018
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