A l'ancienne au sommet du Grand Combin, 4314 mètres, Haut Val de Bagnes
A l'ancienne au sommet du Grand Combin, 4314 mètres, Haut Val de Bagnes
1957
Sommet du Grand Combin, 4314 mètres
Partis de la Cabane Panossière, 2670 mètres, nous avions gravi ce monarque des Alpes (plus haut sommet du Valais Romand) par le Plateau du Déjeuner, le Corridor, le Mur de la Côte et le Croissant, itinéraire aujourd'hui délaissé en raison de nombreux accidents dus à l'effondrement des séracs dominant une partie de la voie.
Notre habillement et notre équipement étaient des plus sommaires, ce qui, à cette époque, était la règle quasi générale; la corde de caravane s'attachait directement autour de la taille (sans l'intermédiaire d'un baudrier); le piolet avait un long manche droit, en bois; les crampons se fixaient aux chaussures (en cuir, non doublées) au moyen de lanières également de cuir; les moyens financiers étant très, très limités, on 'fabriquait' soi-même les pantalons de montagne à partir d'un falzar long de ville coupé à la hauteur des genoux et pourvu d'un élastique à cet endroit; pour les guêtres, un bout de manche prélevé sur un vieil imperméable et muni de ficelles pour l'assujettir et faire le joint entre le soulier et le mollet faisait l'affaire (photo: Marcel, le gamin, 16 ans, au centre); les matières premières étaient la laine, le coton, le cuir… et un irrésistible amour de la montagne à la recherche constante d'aventure, de liberté, de camaraderie et de dépassement de soi. La longueur standard de la corde était de trente mètres. C'est avec un attirail plus rudimentaire encore, qu'à l'âge d'or de l'alpinisme, ont été conquis tous les sommets des Alpes.
Photo du sommet: de gauche à droite, André Kolly, René Kolly, Marcel Maurice Demont, Fred Suter, tous membres du CAS, (photographe, Johnny Tièche).
Marcel Maurice Demont, 2020.
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.