Case à chocs : de la bière au rock Repérage

Quand nous sommes venus visiter ce bâtiment au moment d'envisager son achat, c'était un repaire à rats.

En 1996, c'est par ces mots qu'André Buhler, président de la Ville de Neuchâtel, inaugurait un lieu emblématique pour la jeunesse: la Case à Chocs.

Valérie Clerc
Inauguration de la Case à Chocs dans les locaux de l'ancienne Brasserie Müller
24 avril 1996
Inauguration de la Case à Chocs dans les locaux de l'ancienne Brasserie Müller

Drôle de nom pour une salle de concert destinées aux cultures alternatives et à la musique progressiste. Les racines de la Case à Chocs sont à chercher du côté de Serrières dans la friche industrielle des usines du chocolatier Suchard.

C’est en 1991 que la première Case à chocs ouvre dans les locaux désafectés du géant du chocolat. Le groupe Jacobs-Suchard-Tobler cesse en effet ses activités à Neuchâtel en 1990. La disparition de ce fleuron met fin à une longue histoire industrielle débutée en 1825, date à laquelle, Philippe Suchard installe sa confiserie au centre-ville de Neuchâtel.

Cinq ans plus tard, la Case à Chocs déménage dans les locaux de l’ancienne brasserie Müller, autre lieu industriel à l'abandon. Les éléments de la brasserie, tels que les cuves, où est brassée la bière, sont utilisés comme décor. Le bar et l'entrée du bâtiment cultivent une esthétique post-industrielle à laquelle s'identifie rapidement la jeunesse locale. Les graphs de la scène hip-hop viennent bientôt compléter le décor.

Valérie Clerc
Bar de la Case à Chocs fait dans les anciennes cuves à bière
24 avril 1996
Bar de la Case à Chocs fait dans les anciennes cuves à bière

Si la salle de concert et ses dépendances fonctionnent dès l'inauguration, l'association qui gère les lieu a aussi pour tâche de mettre à disposition et d'entretenir des locaux de répétition et un restaurant social installé dans l'ancien séchoir.

Valérie Clerc
Entrée de la Case à Chocs en 2011
20 octobre 2011
Entrée de la Case à Chocs en 2011

Aujourd’hui, la Case à Chocs constitue le principal centre de compétences neuchâtelois dédié aux musiques actuelles. Active aussi bien dans les domaines de la diffusion, de la création, de la formation que de la médiation, la Case à Chocs a pour missions principales la production et l’accueil d’évènements musicaux, de même que l’accompagnement de la scène musicale régionale.

Sa vocation historique de lieu favorisant la cohésion sociale fait par ailleurs d’elle l’un des espaces d’accueil socio-culturel les plus dynamiques de la région neuchâteloise.

Sources

Pour découvrir d'autres centres alternatifs romands, découvrez la galerie: Courant alternatif

Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire
  • Emily  Bischofberger

    Merci pour cette publication qui me rappelle de bons souvenirs lorsque j'habitais la Tchaux au début des années 2000. Et cela me rappelle un autre lieu alternatif que j'ai fréquenté pendant ces années, le ´Bikini Test' à la Chaux-de-Fonds, également une institution incontournable de la région.

    • Valérie Clerc

      Le Bikini Test est aussi établit dans une bâtisse historique. Elle date de 1766 et était à l'origine un moulin. Rachetée par la ville de La Chaux-de-Fonds en 1870, la maison a ensuite été louée à un garde-meuble. Puis, laissé à l’abandon.

      Ecartée de la ville, elle offrait un lieu minimisant les nuisances sonores aux riverains, tout en restant accessible et d’une taille adaptée aux activités des jeunes qui l'on retapée en 1988 pour en faire un bastion du rock alternatif.

    • Renata Roveretto

      Chère Emily et chère Valérie, oui vous connaissait bien des lieux desquels j'en avais même jamais entendu parler. Et c'est peut-être mieux ainsi car ma jeunesse je l'ai que trop vécue. Et voici un peu d'histoire pour ce lieu que vous venez de citer :

      bikinitest.ch/informations/his...

      Amicalement Renata