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Le brantier, ce journalier à la tâche

Sur une idée de
Michel Guex
29 contributions

Je me permets de revenir sur ce sujet paru dans l'Inédit il y a quelque temps. À ma connaissance, le terme de brantier (que je lis pour la première fois) n'a jamais eu cours dans la région de Vevey-Montreux. Le terme de brantare était utilisé. Le Glossaire du patois de Blonay de Louise Odin, paru en 1910 donne, pour le porteur de brante ("breinla", "a" non accentué), breinlârè ("è"non accentué) ou breintârè ; elle le traduit en français vaudois par "brantare ou brantar". À noter que dans la région de Vevey, le raisin était foulé dans la brante à la vigne, autrefois au moyen d'un fouloir en bois (le "semauchiau"), puis d'un "moulin", posé sur la brante, formé de deux pignons de bois dentés s'engrenant dans un entonnoir de section carrée et mus par une manivelle. Certaines brantes étaient scellées officiellement, permettant de mesurer la quantité de raisin récoltée (c'est ainsi qu'il y avait dans la cave de mes grand-parents un pressoir de 50 brantées). La brantée valait 45 litres ; mais lors de l'adoption du système métrique par le canton de Vaud (1822), le Conseil d'État avait décidé qu'elle vaudrait 50 litres... Les vignerons ne l'ont pas entendu de cette oreille : ce sont eux qui portaient les brantes et 5 kg de plus se sentaient sur les épaules ; ils ont obtenu la brantée à 45 litres.

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  • David Glaser, reporter FONSART

    Bonjour cher Michel et merci pour cette précision qui vaut de l'or. Je vais faire passer le message à Claude Zurcher, le rédacteur en chef de l'Inédit et à Patrick Gilliéron Lopreno, l'auteur de l'article: inedit.notrehistoire.ch/le-bra... Ce fut très instructif de vous lire. Bonne fin de week-end David Glaser, web éditeur responsable de notreHistoire.ch