Le terme d'«Enfance volée» fait référence au traitement infligé en Suisse à des enfants, orphelins ou issus de familles divorcés, placés de force dans des institutions et des familles d'accueil.
On estime à 100'000 le nombre d'enfants qui ont ainsi été contraints, entre 1800 et 1980. Les raisons de ces placements, principalement auprès de familles d'agriculteurs, mais aussi dans des institutions religieuses, étaient nombreuses : pauvreté, décès des parents, divorce, naissance illégitime sans oublier l'«abandon moral», autrement dit l'incompatibilité de la vie des géniteurs avec les normes bourgeoises de l'époque.
Pour les autorités, confier ces enfants à d'autres familles était beaucoup moins onéreux que de fournir une assistance aux parents.
Souvent privés d'amour et élevés avec brutalité, ces enfants ont servi de main-d'œuvre bon marché ou étaient victimes d'abus de toutes sortes.
Pendant longtemps, leur sort a été entouré d'un silence coupable. Mais à partir des années 1990, grâce aux témoignages de plusieurs d'entre eux, cette réalité s'est fait jour. En 2003, le Parlement vota un crédit pour une recherche historique approfondie sur ce thème.
Le 12 avril 2013, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a présenté officiellement les excuses de la Confédération, et a demandé pardon pour les souffrances infligées.
Ce groupe souhaite recueillir des documents et des témoignages sur « l'enfance volée ».
Voir également le groupe sur
la politique de placement à Genève.
Téléphonie en Anniviers
D'après Paul-André Florey, qui a écrit un ouvrage notable sur le bourg médiéval de Vissoie, le télégraphe fut introduit dans le val d'Anniviers en 1876, suivi par le téléphone en 1899.