Ce groupe réunit les images de ces géants des airs que furent les Zeppelin, géants aux pieds d'argile puisqu'il a suffi d'une catastrophe pour les clouer définitivement au sol. Ces engins énigmatiques faisaient pourtant la fierté des ingénieurs allemands.
C'est en 1899 que Ferdinand von Zeppelin construisit le premier dirigeable. Numérotés "LZ1", "LZ2" etc., ils furent au nombre de 130. Beaucoup furent utilisés par les Allemands durant la première guerre mondiale.
La catastrophe du Hindenburg survenue le 6 mai 1937 lors de son atterrissage à Lakehurst dans le New Jersey a définitivement réduit à néant le Zeppelin.
Les images de ce groupe attestent de la présence du Zeppelin dans le ciel suisse.
Dans la Feuille commerciale de Sierre (édition du 18 octobre), on peut lire ceci :
" Le voyage du Zeppelin vers l'Amérique a duré plus longtemps qu'on ne le prévoyait.
Dans la partie occidentale de l'Atlantique, alors qu'il se dirigeait des Bermudes vers NewYork, un stabilisateur arrière a été détérioré et il a fallu opérer une réparation délicate et dangereuse en cours de vol. Celui-ci s'est ralenti fortement.
Le zeppelin avait à bord 60 personnes y compris l'équipage. Le prix de la traversée était de 12000 marks. Il emportait du carburant pou r voler pendant 120 heures."
... "Le dirigeable «Comte Zeppelin» est arrivé à New-York lundi à 17 h. 10. Il a battu d'environ cinq heures le record de durée, ayant tenu l'air à peu près 106 heures (record
actuel 101 heures) .
— A partir des Bermudes, le zeppelin a dû changer sa route pour éviter la tempête qui sévit au large de New-York. Le ballon se dirigea vers l'ouest, vers la Caroline , pour atteindre son but en survolant le continent.
Les vivres commençaient à se raréfier à bord et l'accident arrivé au stabilisateur fut plus important qu'on ne l'avait cru."
Dans la même Feuille commerciale de Sierre du 20 octobre 1928, on peut lire ceci sous la rubrique "A travers le monde" :
" Le dirigeable Zeppelin a mis 111 heures pour aller du lac de Constance à New-York.
Il y a des paquebots rapides qui franchissent l'Océan en un temps qui n'est pas beaucoup plus long. C'est vrai que le dirigeable a dû allonger son parcours à cause du mauvais
temps.
Il restera quelques jours à New-York pour subir des réparations, puis il se rendra à Chicago après quoi il reviendra en Europe.
Mais il paraît que certains de ses passagers utiliseront un paquebot pour le voyage de retour."
Dans l'édition du 24 octobre 1928 :
" Les passagers du zeppelin arrivé en Amérique n'ont pas tous obéi à l'ordre reçu de ne rien raconter pendant les huit premiers jours. On sait ceci: le voyage fut fort peu confortable dès le moment où le dirigeable quitta les côtes d'Espagne. Le sommeil a été rendu impossible sur une grande partie du parcours; l'air des cabines était irrespirable
et le manque de place interdisait tout exercice.
La nourriture laissait à désirer, sous le rapport de la quantité, de la préparation et du service. La provision d'eau potable a été rapidement épuisée, et, vers la fin du voyage, les passagers ont dû se contenter de l'eau du lest contenue dans les citernes en caoutchouc.
L'Espagne et l'Argentine n'en songent pas moins à établir un service aérien par zeppelin à travers l'Atlantique."
Dans l'édition du 27 octobre 1928:
"Malgré l'inconfort du premier voyage du zeppelin , plus de 100 personnes sont déjà inscrites pour venir en Europe... à 3000 dollars le billet."
le 31 octobre 1928:
"Le zeppelin emporte 63 personnes dont 25 passagers. Il y a des chances que le dirigeable rencontre des bourrasques en plein océan."
Edition du 3 novembre 1928 :
"Le dirigeable zeppelin a atterri à Friedrichshafen jeudi matin à 7 h. 08, attendu par une foule immense et enthousiaste. Son voyage de retour a duré 71 heures. Il amena en Europe 101 680 lettres et cartes postales.
On dit que le dirigeable ne referait pas le voyage à travers l'océan . Il faut en construire de plus rapides et puissants."
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.