La photo des trois "lurons" illustrant ce dossier, Hindemith, Ansermet, Honegger, Paris en juin 1935, une photo du site ParisEnImages.
L' Orchestre Symphonique de Paris (O.S.P.)... Une question que beaucoup vont certainement se poser... Qu'est-ce-qu'un orchestre parisien a à voir avec la Suisse Romande, à part ses initiales - O.S.P. - qui ressemblent beaucoup à celles de l'Orchestre de la Suisse Romande (OSR)??
La réponse est toute simple: Ernest ANSERMET est le lien, il a été - dans ses jeunes années, en 1928 - l'un des trois chefs fondateurs de cet orchestre (les autres étaient le pianiste Alfred CORTOT, qui a eut une activité assez limitée comme chef d'orchestre, et Louis FOURESTIER, un chef français à l'époque bien connu, aujourd'hui bien oublié, mais qui a joué en France un rôle très important dans la formation des chefs d'orchestre: après la guerre, il est nommé professeur de direction d'orchestre au Conservatoire de Paris (1945 - 1962)). Alain Pâris sur Louis Fourestier: "[...] Son activité de pédagogue, qui se prolongera après sa retraite à l'Académie internationale d'été de Nice, est déterminante: il modifie radicalement les conditions d'enseignement de la direction d'orchestre et forme plusieurs générations de chefs français et étrangers. Parmi eux Eliahu Inbal, Dimitri Chorafas, Louis Frémaux, Louis de Froment, Paul Capolongo, Daniel Chabrun, Alain Pâris, Patrick Fourmilier. Il a beaucoup oeuvré pour défendre la musique française de son temps et a créé notamment des oeuvres de Georges Auric (Phèdre, 1950), Henry Barraud (Numance, 1955), Jacques Ibert (Le Chevalier errant, 1950), André Jolivet (Guignol et Pandore, 1944), Henri Sauguet (Les Mirages, ballet, 1947) [...]"
À cette époque - années 1920 - Ernest ANSERMET dirigeait beaucoup à l'étranger, avant d'être reconnu comme excellent chef dans son propre pays... Le proverbe bien connu, nul n'est prophète dans son pays...
Je ne pense pas qu'il existe des enregistrements d'Ernest Ansermet dirigeant cet orchestre, qui n'a eu qu'une vie assez éphémère, une dizaine d'années. Ceux qui existent encore sont avant tout des enregistrements avec Pierre MONTEUX, son chef de 1929 à sa dissolution: avant tout du Bach avec Yehudi MENUHIN, un de mes violinistes préférés, qui a des liens étroits avec la Suisse Romande, ainsi qu'avec Gstaad.
Voir cet article pour un court aperçu de l'histoire de cet orchestre, avec deux souvenirs d'Ernest Ansermet et d'Igor Markevitch.
Chefs permanents:
1928-1929 Alfred Cortot, Ernest Ansermet, Louis Fourestier
1929-1938 Pierre Monteux
1938 Jean Morel
Mémoire(s) de Sainte-Croix
Les archives de la RTS font halte à Sainte-Croix le samedi 10 mai pour une projection publique. Participez à l'événement pour redécouvrir les temps fort de la commune et passez au stand de notreHistoire.ch!