Les Anges et les Âmes de Beau-Rivage (1ère partie) Repérage

16 mai 2018
David Glaser
notreHistoire.ch

Il y a des hôtels à Genève ou à Lausanne où l'histoire s'est écrite un peu plus qu'ailleurs. Citons les accords sur le nucléaire iranien, dénoncés par les États-Unis il y a quelques jours alors qu'ils avaient été âprement discutés dans les salons du Beau-Rivage Palace à Lausanne, ou encore le sommet entre Mikhail Gorbachev et Ronald Reagan à l'InterContinental de Genève en 1985. Alors dans les salons de cet hôtel Beau Rivage de Genève idéalement placé au bord du Lac Léman, que s'est-il passé de si important pour que ce "monument" genevois de l'hospitalité devienne un hôtel si souvent cité dans les livres d'histoire? Il faut pour cela revenir sur sa fondation en 1865 par Jean-Jacques Mayer, un citoyen allemand venu de Stuttgart, descendant d'une dynastie d'hôteliers depuis le XVIIe, un homme qui a conjugué passion pour son métier et ambition de marquer l'histoire de son domaine d'activité en proposant toujours des innovations dans son établissement, un moyen d'attirer les plus curieux (et les plus fortunés) clients du monde entier au Beau Rivage. Parmi les invités réguliers de l'hôtel, il y a eu de nombreuses têtes couronnées, des hommes et femmes politiques ainsi que de riches familles du monde entier, des stars du cinéma comme Elizabeth Taylor, Charlie Chaplin ou Roger Moore, ou de la chanson comme Jacques Brel qui appréciaient le sens de l'accueil du personnel de l'hôtel et la discrétion légendaire des Genevois quand il se promenait dans les rues.

Le hall de Beau Rivage, 13 quai du Mont-Blanc, issu de la Bibliothèque de Genève.

Et ça a continué avec une toute autre curiosité, celle d'en savoir plus sur l'écrivaine Hélène Legrais. Cette française aux origines catalanes et bretonnes a eu la bonne idée, dans son dernier livre, de parler de la grande histoire de ce magnifique écrin de l'hôtellerie genevoise en l'ancrant dans une petite histoire fascinante, celle des "Anges" de Beau Rivage, surnom donné aux nombreuses femmes de chambres et autres femmes du personnel chargées de l'entretien et du bien-être des clients de l'hôtel. Ce livre va et vient dans les couloirs majestueux de l'établissement du 13 quai du Mont-Blanc sur pratiquement une centaine d'années. On accompagne Adeline Dupraz, une jeune Haut-savoyarde, échappée de sa campagne pour trouver un peu de réconfort sur la rade genevoise du Léman.

Photo de Beau Rivage issue de la collection de Laurent de Weck, datant de 2008.

En découvrant ce récit courant sur plus de cent ans, j'ai eu non seulement envie d'interviewer à la fois Hélène Legrais mais aussi les dirigeants de l'hôtel, Messieurs Jacques Mayer et Alexandre Nickbarte. Honneur aux dames avec ce premier document racontant l'histoire d'Adeline qui servira donc de fil rouge à ce roman historique cousu de soie.

Dans cet entretien vidéo, l'auteure française explique comment elle en est venue à trouver ce thème inspirant et à écrire son premier roman historique uniquement basé à Genève, dans les murs où une certaine Sissi (Elisabeth impératrice d'Autriche) est morte le 10 septembre 1898. Elle avait été poignardée un peu plus tôt dans la journée par un Italien nommé Luigi Luccheni.

Pour lire la 2e partie de la Saga "Les Âmes de Beau-Rivage", allez sur ce lien et pour la 3e et dernière partie, c'est ici.

Par David Glaser

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16 mai 2018
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