geneveMonde.ch une plateforme pour la Genève internationale

Dès le 27 octobre, geneveMonde.ch proposera un espace nouveau au service de l’histoire de la Genève internationale. Cette plateforme collaborative, inspirée de notreHistoire.ch est ouverte à toutes et tous. Son équipe de rédaction lève le voile sur ce nouveau carrefour de l’histoire internationale.

geneveMonde.ch rejoint le réseau des plateformes notreHistoire. En quelques mots pourriez-vous nous présenter le projet ?

Claude Zurcher, rédacteur en chef : Nous travaillons sur geneveMonde.ch depuis le printemps 2021 et nous sommes heureux de l’ouvrir maintenant au public. Il s’agit d’un projet contributif : geneveMonde.ch propose une façon originale et inédite de raconter l’histoire de la Genève internationale. L’outil participatif de geneveMonde.ch est le même que celui de notreHistoire.ch, mais nous avons développé un espace éditorial propre : notre équipe proposera des dossiers thématiques s’appuyant sur des documents provenant du public, d’organisations internationales présentes à Genève et de la RTS. C’est véritablement la première fois qu’un tel projet éditorial est lancé.

Une chance est d’avoir à nos côtés les archives de la RTS, du CICR, de la Bibliothèque et des Archives des Nations Unies à Genève, mais aussi les archives de l’Organisation international du Travail ainsi que le réseau HION qui réunit de nombreux chercheurs sur l’histoire des organisations internationales. D’autres partenariats sont en cours, notamment auprès des archives du CERN, de l’Union internationale des Télécommunications… La démarche d’ouverture est ici à saluer.

SDN la bibliothèque du secrétariat

1920

A qui s’adresse cette nouvelle plateforme ?

Claude Zurcher, rédacteur en chef : Il s’agit de permettre aux publics – romand et à l’étranger – de prendre part à une histoire partagée de la Genève internationale. Pour cela, nous avons développé un outil bilingue français-anglais, car nous voulons nous adresser non seulement aux Genevois et aux Romands, mais à toutes celles et ceux qui œuvrent – et ont œuvré – dans le cadre de la Genève internationale. C’est avec plaisir que nous invitons maintenant les membres de notreHistoire.ch à découvrir et à s’inscrire sur geneveMonde.ch.

David, les membres de notreHistoire.ch vous connaissent bien. Nous vous retrouvons maintenant reporter pour geneveMonde.ch. Qu’est-ce qu’un reporter sur une plateforme historique ?

David Glaser, reporter : Mon travail de reporter est d’identifier tous ces moments d’histoire qui nous permettent de mieux comprendre la ville-monde qu’est Genève, de mieux l’embrasser dans sa complexité ainsi que de contribuer modestement à la décloisonner aux yeux du grand public. Que ce soit dans les 15 millions de pages numérisées des documents archivés de la Société des Nations à la Bibliothèque des Nations-Unies ou dans les circuits très riches de la plateforme numérique d’archives du CICR, je prends beaucoup de plaisir à extraire des documents rares, peu voire pas connus, pour construire des dossiers thématiques, solliciter des entretiens audio, vidéo ou écrits avec des historiens et spécialistes de questions au rayonnement mondial traitées à Genève. Cela va de l’Eurovision Song Contest à l’invention de l’Internet... Les trois piliers de geneveMonde.ch sont l’Histoire, la Mémoire et le Souvenir, ce qui veut dire que les témoins des instances internationales vont prendre une place importante sur geneveMonde.ch, avec des récits de vie émouvants.

Pose de la première pierre

7 septembre 1929

Véronique, vous avez rejoint l’équipe de geneveMonde.ch en votre qualité d’historienne. Est-ce à dire que l’histoire prend une place plus importante que la dimension participative de la plateforme ?

Véronique Stenger, historienne : Écrire l’histoire pour le public et avec le public : c’est bien l’ambition de geneveMonde.ch et c’est ce qui fait tout l’intérêt de ce projet. En tant qu’historienne, spécialiste de l’histoire des organisations internationales, mon rôle est certes d’apporter un savoir, mais aussi d’ancrer notre production éditoriale dans une réflexion sur le sens et la manière de faire de l’histoire publique en Suisse. De ce point de vue, la dimension participative de la plateforme avec la possibilité de diffuser ses archives privées prend une nouvelle importance. En retour, des échanges qui se créent entre l’historien.ne et le public peuvent naître de nouvelles narrations historiques, de nouvelles pratiques documentaires et de nouveaux modes de diffusion des savoirs, qui à mon sens contribuent à faire de l’histoire une activité plus sensible et encore plus ouverte sur le monde.

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