Nicolas de Muller --- IX Antoine Michel Beat Augustin NICOLAS dit COLIN de MULLER, né à Fribourg, Suisse, le 25 septembre 1786, fut baptisé le lendemain à St-Nicolas de Fribourg. Parrain : Beat Nicolas Augustin de MULLER, marraine : Marie de RAEMY.

Il entra au service de France et devint sous-lieutenant au 4eme régiment Suisse par décret de NAPOLEON Ier le 27 décembre 1806. Il, assista au camp volant de Pontivy, France (près de Brest) de 1807 a 1808 et y fut nommé lieutenant en second par décret du 7 janvier 1808, et lieutenant en premier par décret du 17 août 1809. De 1810 à 1811, il servit en Espagne et sur les cotes de Normandie. En 1812 et 1813, il était en Russie comme officier comptable et assista aux défaites de Polotsk, Russie, (Belorussie, à l'ouest et à 300 kilomètres de Moscou), les 18 août et 18 octobre 1812. Ils rejoignirent la Grande Armée pour le passage de la Beresina, 27-28 novembre 1812, 25 mille soldats Napoléonniens furent tués. Colin rentra en France avec le reste de l'armée. Il fut nommé capitaine adjudant major d'habillement par décret du 10 août 1813, et devint chevalier de la Légion d'Honneur par décret de Louis XVIII, date de Gand, Belgique, (entre Bruges et Bruxelles) le 23 mai 1815. En 1815, les Suisses ont été licenciés, dès le 5 avril Colin recut l'ordre de rester à Paris avec l'administration pour y établir la liquidation du corps. De retour à Fribourg, il fut attaché, en qualité d'aide de camp, Capitaine de l'Etat-Major, au général Comte d'AFFRY. Le 30 octobre 1815 Colin recut la médaille de la Fidélité qui lui fut expedié par la chancellerie de Fribourg.

Il devint membre de la Confrérie de St-Jean l'Evangéliste en 1815 et recut 195 francs a sa dissolution en 1852. Le 3 janvier 1816, il fut recu membre du Cercle de la Grande Société de Fribourg, dont il devint caissier. Lorsque les Bourbons remontèrent sur le trône, Colin retourna au service de la France dans le 2eme regiment Suisse de BESENVAL, 8eme d'infanterie de la Garde, avec grade de Capitaine d'habillement, par ordonnance Royale du 22 juillet 1816. Par décret du 10 août suivant, il devint adjudant major d'habillement. Le 2 août 1818, il fut breveté chef de bataillon pour prendre rang dès le 10 août 1817. Il fut créé chevalier de St-Louis le 14 mars 1825, pour prendre rang dès le 20 août 1824. Par suite de la révolution de 1830, les Suisses furent licenciés par ordonnance Royale du 11 août 1830, et Colin dut rester au dépôt pour opérer la liquidation des comptes du corps qui dura jusqu'au 16 janvier 1831. Il rentra définitivement à Fribourg, avec un traitement de réforme de 10 ans, avec montant annuel de 1080 francs. Ce traitement de reforme fut converti en pension viagère dès le 1er janvier 1837. Le 18
novembre 1833, il vendit a Joseph BISE, de Murist, fils de Jean Joseph, l'auberge de la Grappe du Raisin, les vases et ustensiles de pressoir et de cave, et toutes les terres formant le domaine qu'il possède à Cheyres, le tout pour le prix de dix huit mille
francs. Il rédigea son testament le 19 juillet 1834 en faveur de sa femme et son fils. En 1839, il habitait a Fribourg, maison numéro 83 à la Porte des Etangs. En juillet 1850, il mit en vente le bâtiment sis sous le numero 50 près de la porte de Romont. En 1851, il mit en vente, par voie d'enchères publiques, la maison 181 rue de Lausanne à Fribourg, avec jardin attenant et sortie sur la place
du Collège. Le 26 novembre 1857, la médaille de St-Helene lui fut transmise par le directeur de la Guerre de l'Etat de Fribourg, avec certificat du Grand Chancelier de l'Ordre Impérial de la Légion d'Honneur sous NAPOLEON III. (208) Il fut parrain de baptème le 13 septembre 1852 de MARIE Ursule Josephine de MULLER.

Il utilisait un ex-libris. Le Commandant Nicolas de MULLER, ancien Trésorier d'Etat, Chevalier de la Légion d'Honneur et St-Louis, (selon son image mortuaire), décéda à Fribourg le 15 mai 1859 et y fut inhumé. Il avait épousé, à Fribourg le 9 octobre
1831, Marie Philippine JOSEPHINE de GOTTRAU de PENSIER, de Fribourg, née le 5 juillet 1808 et décédée d'une bronchite à Fribourg, le 15 mars 1887, préfete de la Congrégation des Dames en 1849, fille de CHARLES Nicolas Philippe de GOTTRAU de PENSIER, et de Marie Francoise SERAPHINE de GOTTRAU de LECHELLES.