Bref Historique de la chapelle Ste Rita - Genthod-Bellevue
Bref Historique de la chapelle Ste Rita - Genthod-Bellevue Repérage
Pour plus d'information sur Sainte-Rita, consulter les commentaires de cette photo.
Par Etienne Cuenin (23 mai 1993)
Le lundi 26 septembre 1955, M. l'archiprêtre Louis Rivollet réunit à la cure de Versoix les abbés Jorand, curé de Collex, et Thorens, aumônier d'Ecogia, MM. Dufour et Gerster, de la commune de Bellevue, et Cuennin et Orlandi, de la commune de Genthod.
Il leur expose les faits qui motivent cette assemblée. Depuis longtemps, le clergé se préoccupe des difficultés que créée pour les catholiques de Genthod et de Bellevue la distance qui les sépare de leurs églises. Or, un terrain nous est offert pour l'érection d'une chapelle. Bien situé, il départage équitablement les distances et avoisine en outre de vastes parcelles destinées à la construction de villas.
Sur proposition de M. l'archiprêtre, les personnes présentes acceptent de constituer la Société des intérêts catholiques de Genthod-Bellevue, conforme aux statuts type s des conseils de paroisses.
Un projet de chapelle sera demandé à M. Claude Lehmann, jeune architecte dont la compétence est déjà appréciée dans la commune de Versoix. En attendant, il faut entreprendre la mise en état du terrain : drainage, canalisations, nivellement. Des bonnes volontés sont recrutées à Collex et à Versoix pour un premier nettoyage.
D'emblée se pose le problème du genre de construction : légère, en bois, donc provisoire, ou en dur, mais plus coûteuse ? A l'examen de plusieurs projets présentés par M. Lehmann et l'entrepreneur Dubuis, qu'il s'est adjoint, il apparaît que la différence de prix ne serait guère plus considérable que la dépense à envisager quand, 15 ou 20 ans plus tard, on serait contraint de remplacer la construction provisoire. On opte donc pour une chapelle en dur. Le comité demande donc à MM. Lehmann et Dubuis un devis de projet calculé pour 200 places assises.
En juin 1957, le comité s'est adjoint M. L'abbé Pomel, curé de Versoix, M. l'archiprêtre Rivollet étant devenu membre honoraire.
Ici se place un épisode pittoresque… et providentiel. M. L'abbé Paul Birraux, vicaire à Versoix, en vacances dans le Midi, découvre chez un sculpteur des environs de Grasse une statue en bois d'Olivier, inachevée, de Ste Rita, future patronne de la chapelle. L'artiste en demande 1'700 frs M. Dubois offre 500 frs au comité, qui prie l'abbé Birraux de se mettre en rapport avec le sculpteur pour l'achèvement et la livraison de son œuvre. Ce qui fut fait.
En 1958, un premier projet de M. Lehmann est soumis au Vicariat général, qui demande d'économiser sur l'ensemble, jugé trop coûteux, de supprimer le clocher, non indispensable, et de prévoir un emplacement pour une cure. Loin de se décourager, M. Lehmann propose un projet entièrement nouveau, plus original, que le comité apprécie.
Début 1959, M. Gerster nous quitte. MM. Gendreau et Emery acceptent de faire partie du comité.
Depuis longtemps se pose le problème financier. Tous les moyens classiques sont envisagés : vente de cartes, tombolas, kermesses, souscriptions, prêts avec ou sans intérêt, emprunt sur la valeur du terrain. Dons. Parmi ces derniers, notons dès le départ un don anonyme de 10'000 frs. Vient s'y ajouter un premier versement de 10'000frs également, sur une somme totale de 50'000frs promose par M. Gendreau, ainsi qu'un magnifique ostensoir, estimé à 18'000frs dont il fait cadeau à la future paroisse. A ces dons, s'ajouteront plus tard celui de 6'000 frs du comte de Bois-Rouvray, 5'000frs d'un paroissien de la communauté anglophone pour le tabernacle, enfin l'offre gratuite des nouveaux bans, exécutés par M. Farine.
En 1960, l'aménagement du terrain est achevé, mais diverses circonstances retardent la mise en route de la construction.
En juin 1961, MM. Emery et Gendreau nous quittent. Ils sont remplacés par MM. Bersier, de Genthod, et Dubois, de Bellevue.
En février 1962, coup de théâtre : Etabli récemment dans la région, Mgr Lanfranconi, fils d'un entrepreneur zurichois, critique le projet de m. Lehmann sur des points importants, tant techniques que financiers et propose ni plus ni moins que d'y renoncer en faveur d'un autre projet de l'architecte Ballinari. Le plan de M. Lehmann, devisé à 358'000 frs ne comporte qu'une chapelle, alors que, pour 30'000frs de plus, y compris les frais d'architecte, Ballinari prétend construire église, cure, salle d'œuvre et clocher… Est-il étonnant que de telles propositions aient ébranlé le comité ? Regrettablement, l'absence du secrétaire à la réunion suivante nous prive d'un procès-verbal passionnant, personne ne l'ayant établi à sa place. Toujours est-il qu'après examen approfondi par des spécialistes mandatés par le Vicariat général, le mirifique projet s'est avéré illusoire et a été abandonné.
Ouf ! M. Lehmann respire… et peut enfin constituer l'équipe nécessaire à la réalisation de son rêve : entrepreneur, ingénieur, charpentier, menuisier, spécialistes en Eternit, cuivrerie, serrurerie, vitrerie, peinture, électricité - ce n'est pas simple - en donnant autant que possible la préférence aux artisans locaux.
Au printemps 1963, les travaux démarrent, Au début de l'été, les fondations étant terminées, c'est dans le cadre quelque peu austère des murs de béton sortant de quelques mètres au-dessus du sol et dessinant nettement le plan de la future construction que peut avoir lieu, le 13 juillet 1963, la bénédiction de la première pierre.
La cérémonie était présidée par Mgr Bonifazzi, vicaire général, assisté des abbés Jean Comoli et Jacques Chamay, entourés de M. l'archiprêtre Louis Rivollet, M. le curé Charles Jorand, MM. les abbés Paul Pomel et Paul Birraux - ce dernier, curé de Versoix. Une croix est plantée à l'endroit où sera édifié le maître-autel, puis les chants alternent avec les textes et oraisons liturgiques. Une collation, offerte par le comte Dubois-Rouvray, permet aux futurs paroissiens de faire plus amples connaissance. Dans un discours très chaleureux, M. le curé Jorand rappelle la genèse et le développement - parfois difficile - de l'entreprise. Il remercie tous ceux qui ont contribué à cette première phase des travaux, en premier lieu M. Lehmann et son équipe d'artisans [Note de M. Georges Bouvier : la construction a été terminée par l'entrepreneur Pagani], les principaux donateurs, en premier lieu Mme Rita Wells pour le terrain, ceux que j'ai nommés, sans oublier les plus modestes, et enfin les personnes qui, au fil des ans ont renouvelé ou renforcé le comité, premier conseil de paroisse.
Des 30 années écoulées depuis la pose de la première pierre, rappelons seulement quelques faits saillants.
Le samedi 27 novembre 1965, départ de M. le curé Jorand, nommé à un poste qui lui permet de se rapprocher de sa famille. Son souvenir restera attaché à l'histoire de la chapelle Ste Rita, pour la réalisation de laquelle il a donné le meilleur de lui-même, méritant notre vive reconnaissance.
Dimanche 6 mars 1966, inauguration par M. Richard Anthelme Jeandin de l'orgue offert par Mme Wells. Un ensemble de cuivres dirigé par M. Marcel Neyroud ouvre le concert. Puis M. Jeandin, par un choix de pièces anciennes et modernes, nous fait découvrir les ressources de l'instrument. Les chœurs mixtes de Collex-Bossy, Genthod-Bellevue et Versoix animent la bénédiction du St. Sacrement. Enfin, orgue et cuivre associés concluent en beauté cette riche cérémonie.
Début octobre 1966, première kermesse Genthod-Bellevue : bénéfice net : 6'500.-
Au printemps 1967, début du montage des vitraux de M. Theurillat, dont le travail de serrurerie est confié à M. Alfred Wicht, de Versoix, et le travail de verrerie à M. Bréchet, frère du Père Bréchet. (nous avons appris son décès fin mars 1993 par un flash à la TV)
Fin 1968, installation des fonds baptismaux, pour lesquels nous avons reçu 6'000frs du comte de Bois-Rouvray. En été 1972, pose de l'ambon.
Le 6 décembre 1973, inauguration du « Babyland ».
Samedi 30 avril 1977, sont fêtés à Ste Rita les 25 ans de sacerdoce de l'abbé Sottaz.
Qui est nommé, le 9 novembre de la même année, curé de Ste Rita, en même temps que de Collex.
Les peuples heureux n'ont pas d'histoire. C'est sans doute pourquoi à partir de cette date, on ne dispose plus de compte-rendu… et j'ose espérer n'avoir pas abusé de votre attention.
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