La démolition du Simplon 12
La démolition du Simplon 12
Film : La démolition du Simplon 12 ou comment le quartier sous -gare se transforme contre les intérêts des habitants.
Le film commence par le témoignage de Marlène Belilos,
http://www.notrehistoire.ch/photo/view/44199/militante lausannoise, puis le témoignage de l'architecte directeur des travaux socialiste à Lausanne, Max Lévy, favorable à cette démolition, bien peu à l'écoute des habitants de l'immeuble, très favorable à donner le permis de construire à la construction d'un nouvel immeuble dont la laideur est à l'image du mauvais goût et des intérêts économiques immobiliers de nos autorités de l'époque.
En 1974, le collectif l'Echo du Boulevard s'est mobilisé pour lutter contre la démolition de l'immeuble Avenue du Simplon 12. Ce film rend compte du militantisme au codeur des luttes urbaines. Il offre un bon exemple du cadre idéologique de l'époque, structurant à la fois l'activisme militant et l'utilisation de la vidéo dans la lutte. Elle a ceci d'exemplaire qu'elle témoigne d'un "répertoire d'actions collectives" émergeant, fluctuant et éphémères, car les bandes magnétiques en circulation furent, en grande partie, effacées, perdues ou détruites.
..."Donc voilà... on passait nos soirées à sonner aux portes... aller chez les habitants... Juste ici était le 12 rue du Simplon, c'était un immeuble qui était voué à la démolition et où habitaient des Suisses et des étrangers. Et c'est vraiment un très bon exemple du quartier. Parce que... il y avait une solidarité entre les habitants suisses et les habitants étrangers énorme. Il y avait notamment une vieille dame, dont je me souviens encore, qui habitait au rez-de-chaussée, et qui est pratiquement restée à la fin seule dans l'immeuble contre l'évacuation. On lui faisait des propositions de relogement et elle avait cette formule dont je me souviens encore... et on avait écrit un article, parce qu'on faisait avec les habitants... des articles dans le journal. Alors, on les interrogeait et tout ça et après on faisait... on mettait ça aussi en forme par écrit. Et elle, elle nous avait dit... : « On n'arrache pas un vieil arbre pour le mettre dans un jeune verger. » Et donc, elle refusait absolument toute offre de relogement, elle est restée-là vraiment jusqu'à la fin avec des saisonniers qui se sont occupés d'elle. Et vraiment, il y avait... enfin... le rêve. Le rêve, c'était notre rêve de fraternité, de solidarité entre les gens, le fait qu'ils allaient... qu'on allait créer une nouvelle société. Et si vous voulez, cette alternative, on pouvait la voir avec les habitants, ce qu'on voyait beaucoup moins... par rapport aux usines et tout ça. Et là, et là on voyait des solidarités se créer, les gens vivre ensemble, se donner des coups de main... Voilà... ça nous ravissait. On avait l'impression que ça se passait."...
Séquences :
- Générique de début 00:24'' ,un peu sombre
- Contre-informations 00:23
- Les sans-voix 04:03
- Légitimer le contre discours 04:45
- Les sans- voix 07:02
- La prise de conscience 11:05
- Légitimer le contre discours 11:30
- Les sans-voix 12:57
- Séquence film-tract 15:05
Visionner le film :
http://www.dartfish.tv/Presenter.aspx?CR=p33203c27287m841071et aussi :
Entretient avec Marlène Belilos film :
http://www.dartfish.tv/Presenter.aspx?CR=p33203c27287m841489Pendant ce temps il faut rappeler que Monsieur Max Lévy, municipal et directeur des travaux louait depuis 1962 un magnifique et immense appartement à Lausanne pour un loyer très "préférentiel" Lire :
http://archives.24heures.ch/vaud-regions/actu-vaud-regions/loyers-preferentiels-pret-payer-2011-02-15La crise du logement, cette question reste d'actualité en 2013; voir l'émission Temps Présent du 9 mai 2013; :
http://www.rts.ch/video/emissions/temps-present/4890292-les-riches-rachetent-les-villes.htmlVoir aussi :
http://www.notrehistoire.ch/group/lausanne-divers-documents-et-evenements/photo/52978/
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