A chances égales
A chances égales
En 1971, Temps Présent retourne sur les bancs d'école pour savoir ce qu'il en est de la démocratisation des études à Genève.
En 1962, dans le cadre de la réforme du système éducatif genevois, le cycle d'orientation est créé. Les différents types d'études, humanistes ou professionnelles sont ainsi regroupés dans cette "école moyenne" qui doit permettre aux élèves de la classe ouvrière de prolonger leurs études. Et éviter aussi une sélection précoce et définitive.
10 ans après, où en est-on? Enseignants, parents, patrons répondent.
Si tout est fait pour permettre l'accès aux études à un plus grand nombre, comme bourses ou gratuité, classe de rattrapage, études surveillées, une sélection reste... la sélection sociale. Le milieu familial est déterminant: tremplin ou handicap. Que l'écolier vienne d'un milieu ouvrier ou universitaire, il n'a pas les mêmes chances. De nombreuses aptitudes sont acquises en marge de l'école: langage, expression verbale. Les jeux sont faits avant même d'intégrer le cursus scolaire, dès le plus jeune âge.
Pour ce reportage, le journaliste Gérald Mury a rencontré André Chavanne, père de la réforme du système éducatif genevois. Aux yeux de celui-ci, l'"école n'est pas simplement, n'est pas surtout, n'est pas du tout surtout, l'école faite pour préparer à l'entrée dans un métier, elle est faite pour donner à un apprenti le développement de sa personnalité, de ce qu'il est". André Chavanne s'insurge ainsi contre les milieux professionnels qui souhaitent que les futurs apprentis ne perdent pas de temps sur les bancs d'école ou qui considèrent le cycle d'orientation comme une école pré-professionnelle.
Journaliste : Gerald Mury
Réalisateur: Jean-Louis Roy
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.