Le père Gabriel Carron, prêtre Fidéi donum
Gabriel Carron est né à Fully (VS) le 9 février 1938. Il a 18 ans quand l'abbé Pierre lance son appel pour les plus pauvres de Paris. Il devient son modèle. Alors qu'il étudie au Séminaire de Paris, il occupe ses jours de congé à visiter les bidonvilles de la capitale française. C'est là qu'il rencontre le Père Joseph, le fondateur du mouvement "ATD Quart Monde". Il est ordonné prêtre en 1965.
Vicaire en Suisse, à Monthey
Vicaire à Monthey, il y reste jusqu'en 1969. Puis il entreprend des études de catéchèse et de missiologie à Bruxelles et à Lyon. Il part pour l'Argentine le 23 avril 1973.
Puis prêtre Fidéi donum en Argentine sous la dictature.
A son arrivée, il travaille dans le monde rural avec les plus petits paysans, en compagnie du Père Rougier. Le 24 mars 1976, c'est le coup d'état militaire. Leur association est interdite, des compagnons sont emprisonnés ou fuient le pays. Tous ceux qui travaillent avec les pauvres sont suspectés de communisme. Un ami prêtre, justement de Santa Fe de la Vera Cruz (500'000 habitants), le Père Atilio Rosso l'invite dans son diocèse, lui disant que son évêque, Mgr Zazpe, allait le protéger. "En plus de deux paroisses de la périphérie, il me confie aussi l'évangélisation des jeunes marginaux des bidonvilles de son diocèse. Il m'envoie à Buenos Aires pour me mettre en relation avec d'autres prêtres qui ont mis au point l'évangélisation de cette tranche de la population. Là aussi je rencontre un saint prêtre qui me marque: le Père Raphael Tello, théologien et professeur au Séminaire de Paris, qui lui est le penseur de ce nouveau type de pastorale. Il sera très persécuté par son évêque qui est du côté des militaires. Il sera même interdit de célébrer la messe.
L'Evangile aux coins des rues
Le Père Gabriel Carron commence à parcourir les quartiers les plus pauvres à la recherche de jeunes qui veulent faire une expérience religieuse. Il précise: "Je ne vais pas dans les églises ou chapelles, mais plutôt aux coins des rues, sur le terrain de football et quand un groupe de vingt jeunes garçons sont décidés, je les réunis et leur prêche une retraite. L'accueil de la Parole de Dieu est si forte que moi-même, j'en suis surpris. Il s'agit de textes sur l'Amour de Dieu envers chacun d'eux et de la conversion que nous propose le Seigneur. Je respecte leur liberté. Surprise, tous veulent se faire amis de Jésus et s'approchent pour raconter leurs péchés et recevoir le pardon sacramentel de l'évêque et de moi-même. (Cet évêque aussi sera persécuté.)"
Il répète l'expérience avec les jeunes filles, avec la même généreuse réponse.
Dieu dans les prisons
Mgr Zazpe, l'évêque, vient lui dire: "Gabriel, les hommes qui sont en prison sont de la même culture et du même milieu que ces jeunes. Je te demande de donner ta retraite dans la prison." Déconcerté, il se rend à la prison.
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Propos recueillis par Michèle Fringeli (extrait) lire la suite dans : Entretien avec Gabriel Carron, prêtre dans les prisons d'Argentine. Des endroits où la présence de Dieu est particulièrement vraie
http://www.catholink.ch/em/index/20080716.html
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