Historique du Slagep Repérage

Slagep, SD
Slagep Slalom Des Pléiades

En février 1971, dans un restaurant du monte-pente de la Châ à l'issue du concours interne du Q.N.D., quatre anciens coureurs alpins et un nordique décidaient de relancer l'idée d'un concours de ski sous forme d'un slalom géant aux Pléiades.

En faisant appel aux membres du ski-club, mais également à de nombreux amis, il se constituait une sorte d'amicale du SLAGEP qui, vingt-cinq ans plus tard, reste bien présente.

Le premier concours eut lieu en février 1972 entre les porte d'un slalom géant tracé sur deux manches. Si l'innovation d'une course en deux manches était très appréciée, le contact des épaules des coureurs avec les tuteurs de vignes supportant les fanions, lui était plus douloureux. On était loin des piquets articulés, des protège-tibias, des coudières et des casques d'aujourd'hui.

Mais la caractéristique la plus importante qui nous valut d'année en année des participations records était sans conteste la planche des prix. Constituée d'une pendaison de jambons, boutefas, saucissons, saucisses et bouteilles récompensant tous les coureurs et complétée par une paire de skis tirées au sort parmi les concurrents assistant à la proclamation des résultats, elle nous garantissait une audience proche de 100%, surtout après que le comité eut mangé le jambon d'un vainqueur non présent à la distribution des prix.

La logistique du soutien prenait des proportions importantes: sortie du boiton pour le choix des cochons à immoler à la planche des prix, boucherie avec parfois une course inédite dans le brouillard de Fey pour rattraper le " caïon " échappé, soirée fricassée, soirée des fonctionnaires, reconnaissance estivale et fauchage des pistes, balisage automnal et les séances de comité à l'Etoile! Assurément le SLAGEP est une entreprise, non pas seulement d'un week-end de février, mais d'une occupation annuelle.

Avant le concours, sa seule mise en place prend quatre jours et demi, sans compter les nuits! Damage, arrosage, chimie du chaud et du froid sur la neige, piquetage, pose et dépose de la ligne de chronométrage et de téléphone, préparation de nourriture pour les fonctionnaires, éditions des listes de départ et de résultats, remerciements aux donateurs, repliement et contrôle du matériel. Il faut lus d'une centaine de bénévoles, y compris le service sanitaire, l'attaché de presse, l'équipe de ravitaillement et celle des repas aux coureurs.

Lors du dixième anniversaire, fêté dignement sur le bateau MERCURE et au battoir de Noville, le comité, entre-temps étoffé à sept membres, décidait par une rotation bisannuelle de la présidence d'assurer les douze années à venir.

Mais le concours gagnait en notoriété et, en 1984 et 85, la fédération suisse de ski nous demandait d'organiser une course " Coupe Suisse ". Compte tenu de l'expérience antérieure, le comité acquiesçait, sans se douter que la seule différence de taille était la mise sur pied de deux concours, l'un le samedi, l'autre le dimanche. La fusée à deux étages était lancée et le " Baïkonour " des Tenasses était presque prêt pour le lancement du troisième étage: une course internationale F.I.S.

Ce fut fait en 1986 après l'homologation d'une piste de slalom géant " Sur la Châ " et d'une piste de slalom " Sur Prantin ". La reconnaissance sur le terrain par René Sulpice, ancien directeur des équipes de France et délégué F.I.S., a certainement du laisser un souvenir très spécial: la pente devait lui sembler augmenter au fur et à mesure des nombreuses dégustations de potion magique de nos vignobles...

Ce qui est certain, c'est que Jean-Michel Boisier, délégué F.I.S. de notre première course internationale en février 1986, disait à qui voulait le croire que St.-Légier était le village des fous. Quand on vous dit que la nuit succède au jour et qu'après la nuit il y a un nouveau jour, et cela presque sans pause du jeudi au dimanche, il faut une rude santé.

Le matériel des débuts avait déjà subi plusieurs adaptations, mais la course F.I.S., plus attractive sous forme d'un slalom compte tenu des caractéristiques topographiques, impliquait une dotation de piquets articulés. L'idée, concrétisée, fut de créer un club de " parrains ": le Gold Piquet Club dont les cadeaux personnels constituaient à remettre un ou plusieurs piquets, marqués à leur nom à notre chef du matériel.

L'autre précieuse denrée, la neige, pratiquement toujours présente, bien souvent seulement suite à de nombreuses incantations, dut même une fois être transportée par hélicoptère sur la piste du téléski des Motalles. Et ainsi un quart de siècle s'est écoulé, finalement très vite et suscitant pour tous les bénévoles des souvenirs de grande amitié, de rires et de quelques peines partagées.

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24 septembre 2011
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