Pompiers musique GE 1878

1 janvier 1990
Du 4000 au 118 Bernard Gisiger et Francis Le Comte
Claude Kissling

Texte tiré du livre du 150e anniversaire du Bataillon de sapeurs-pompiers de la Ville de Genève 1840-1990 « Du 4000 au 118 »

Le 22 décembre 1880, le président du Conseil Administratif, H.-J. Gosse passait une convention avec l'Union Instrumentale, représentée par son président et son secrétaire, respectivement MM. Ed Klein et L. Vermot. Par cet acte, cette société de musique devenait « Fanfare municipale genevoise ». En contrepartie, la Ville s'engageait à verser une subvention de 1000.--francs par an, prenant en charge l'équipement des musiciens jusqu'à concurrence de 45.--francs, les appointements du directeur, les frais de formation des élèves et mettait à disposition un local de répétition. Ces subsides émergeaient au budget du service du feu. D'ailleurs, à l'occasion des services obligatoires, la fanfare dépendait de l'autorité du commandant du bataillon des Sapeurs-pompiers de la Ville de Genève, communément appelée « La Pompe ». La fanfare faisait alors partie intégrante du bataillon. Elle se composait d'un directeur avec rang d'adjudant sous-officier, d'un fourrier, d'un sergent et de cinquante musiciens au plus. Dans un premier temps, les hommes n'étaient pas armés, mais le 25 novembre 1881, le Conseil d'Etat leur accordait le port du sabre et augmentait l'effectif maximum à soixante musiciens. Pendant de nombreuses années les relations entre le bataillon et la musique n'engendraient aucune anicroche. Naturellement en 1899, au moment de la modification du règlement sur l'organisation du Corps des sapeurs-pompiers datant de 1876, l'Etat-Major proposait d'incorporer la fanfare dans le bataillon, en tant que cinquième compagnie. Car bien que « La Pompe » soit à ce moment-là indissociable de l'institution des pompiers, elle ne figurait pas dans les règlements. Par contre, les musiciens affiliés à cette société de secours mutuels (alors Caisse maladie mutuelle), touchaient la subvention annuelle allouée aux sapeurs-pompiers. A l'instar des autres compagnies du bataillon, la fanfare créait même en 1885, sa propre société de secours mutuels qui perdure encore aujourd'hui. Malheureusement, L.H. Malet fils, président de la musique, jaloux de ses prérogatives, n'acceptait pas ce rattachement réglementaire du bataillon. Une scission définitive, sanctionnée par le Conseil Administratif, le 21 novembre 1900, s'en suivit (le Conseil d'Etat ratifiait cette décision en novembre de la même année). Ainsi, à partir de 1900, la fanfare retrouvait son autonomie en devenant Fanfare municipale de de la Ville de Genève. En corollaire, les musiciens cessaient d'être affiliés à la Caisse de secours du bataillon et leur société de secours mutuels ne recevait plus la participation municipale aux cotisations de ses membres. G.A. Muller, détaché à la tête de la fanfare, quittait cette fonction et reprenait un autre commandement au sein du bataillon. Il deviendra commandant du bataillon en 1917.

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