Histoire des Maillefer Repérage

Généalogie Maillefer

Méthodologie

HISTOIRE DES MAILLEFER

Rien n'est plus difficile que d'essayer d'imaginer la vie d'ancêtres qui vivaient il y a deux cents ans. A fortiori la tâche est impossible pour ceux qui ont vécu au 15e ou au 16e siècle. Malgré tout, en utilisant la documentation des bibliothèques tant en Suisse qu'en France, les bases de données généalogiques, les archives communales, cantonales et départementales à présent accessibles par internet, en se calant sur l'arbre généalogique des Maillefer, peut-être pouvons-nous essayer d'esquisser une sorte d'historique de la famille.

La démarche sera évidemment chronologique. Une première partie parlera des Maillefer avant 1620. L'apparition, à Lignerolle à partir de 1647 et Ballaigues en 1725, des registres paroissiaux de baptêmes et mariages permet de dresser une généalogie exhaustive des descendants d'un unique ancêtre : Anthoine Maillefer. Ce sera l'objet de la seconde partie qui couvrira la période 1620 jusqu'au début du 19ème siècle. À dater de cette période sera évoquée la vie de la famille Maillefer en Suisse et à partir de 1810 celle des Maillefer installé en France au Rougemont mais également celle des Maillefer installés aux Etats-Unis et en Afrique du Sud.

Notez que les recherches sur le patronyme Maillefer ont été faites principalement sur les microfilms et registres de Lignerolle et Ballaigues ainsi que sur les communes environnantes ceci jusque vers 1950.

Préambule

Le plateau Vaudois, par sa position géographique, a toujours été un lieu de transit entre la péninsule italienne et les Flandres d'une part et la Bourgogne d'autre part. Les cols du Saint-Bernard, du Saint-Gothard, celui de Jougne pour franchir le Jura, l'échancrure du Fort de l'Ecluse en aval de Genève sur le Rhône, sont des passages naturels obligés. Ce plateau vaudois a donc toujours représenté un enjeu d'abord politique et stratégique, puis économique. C'était donc un lieu de rivalités. C'est ce qui explique son histoire mouvementée, avec des guerres pour en prendre ou en garder le contrôle, avec des invasions, avec des gouvernants très divers, une organisation fédérative, etc.

Nos ancêtres, les Helvètes, vraisemblablement d'origine celte, étaient installés entre le Rhin et le Main (actuel Land du Bade-Wurtemberg).Ils venaient plus lointainement des pays nordiques. Sous la pression migratoire des Suèves vers le sud-ouest de la Germanie, les Helvètes arrivent en Gaule à la suite des Cimbres et des Teutons vers 113 av. JC. Les trois alliés, d'abord vainqueurs des troupes romaines vers Agen et Orange, vont razzier et piller pendant plusieurs années une partie de la Gaule avec une incursion chez les Ibères. Mais ils sont refoulés d'un peu de toutes parts et ne parviennent pas à s'implanter. Après avoir été repoussés par les Belges, ils décident d'attaquer la péninsule italienne par trois voies différentes. Les Cimbres d'abord puis les Teutons sont successivement défaits par le Consul et général romain Caius Marius Nepos, les uns à Aix-en-Provence, les autres à Verceil (-102, -101 av. JC). Les Helvètes arrivés en derniers évitent le combat et se retirent sur le territoire compris entre Léman et Alpes d'une part, Jura et Rhin d'autre part. Ces contrées étaient très peu peuplées, couvertes de forêts avec un relief en grande partie montagneux. C'était la fin de l'époque des civilisations lacustres dont on a retrouvé les traces très nombreuses autour des différents lacs dont ceux de Neuchâtel, de Bienne, de Morat et, avec moins de densité, autour du lac Léman. Les nouveaux venus, Tugrins, Ambrons, Tugènes et Verbigènes essentiellement s'amalgamèrent à la population indigène descendante des civilisations de Hallstatt et de la Tène. L'une de ces tribus, les Verbigènes ou plutôt Urbigènes s'était installée sur les terres situées entre le lac Léman, le lac de Neuchâtel et le lac de Morat, c'est-à-dire pour l'essentiel le Pays-de-Vaud. Ces tribus étaient l'une des composantes des Gaules, adorant les mêmes dieux, ayant ses druides, ses règles tribales, ses coutumes guerrières. Sous l'impulsion d'un de leurs chefs, Orgétorix, les Helvètes peut-être à l'étroit sur leur territoire, certainement harcelés par les Germains, mais ayant également des visées expansionnistes, tentent une migration quasi totale vers le territoire occupé par la peuplade gauloise des Santons aujourd'hui la Saintonge française (en gros la Charente-Maritime). Après avoir incendié leurs villages et leurs villes, détruit l'excédent de leurs récoltes, les « émigrants » en une formidable colonne de cavaliers et de chariots se mettent en route le 28 mars -58 av. J-C. Cela concerne environ 370 000 personnes dont 263 000 Helvètes. Les guerriers sont au nombre de 92 000, les autres sont des femmes, des vieillards et des enfants. Jules César coupe court à ce projet, (et c'est le début de la guerre des Gaules), en les stoppant d'abord devant Genève et en leur refusant de passer par la Province romaine, la Narbonnaise, au sud de la Gaule (correspondant en gros au Languedoc). La route du sud étant impossible, les Helvètes et leurs alliés empruntent le territoire des Séquanes en passant sur la rive droite du Rhône, peut-être, par le Fort de l'Ecluse mais plus certainement par le col de Jougne ou plus vraisemblablement les deux. Ils cheminent ensuite chez les Ambarri où ils traversent la Saône entre Mâcon et Tournus. Après des escarmouches César et ses cinq légions engagent la bataille non loin de Bibracte dans les premiers contreforts du Morvan (Mont-Beuvray). Nous sommes en juin -58. Les Helvètes et leurs alliés sont battus. Les 130 000 survivants tentent de remonter vers le nord et arrivent sur le territoire des Lingons (peuplade installée autour de Langres). César fait pression sur ces derniers pour qu'ils ne leur accordent aucune assistance. Il veut une reddition des survivants pour signer un accord de paix. Toutefois avant son arrivée sur place avec ses légions, 6000 Urbigenis s'enfuient dans la nuit vers le nord, puis plein est, pour rejoindre la Germanie. César leur fait donner la chasse et en capture la plus grande part qui est passée au fil de l'épée et le reste est vendu comme esclaves. Cependant, il n'est pas sans fondement de penser qu'un certain nombre de ces Urbigenis ont pu bénéficier d'aides locales et ainsi échapper aux Romains. Aux 110 000 survivants ayant accepté la reddition, César apporte son aide et des moyens pour qu'ils retournent s'installer sur leurs terres d'origine. Ils rebâtissent leurs villes, environ une douzaine, leurs villages, environ 400, leurs forteresses et au surplus deviennent « peuple allié de l'Empire romain ».

Des hypothèses …mais qui sait ?

Et là une première remarque s'impose. En portant sur une carte de France l'implantation des Maillefer français (autres que ceux du Rougemont) telle qu'elle résulte des informations données par différentes bases de données généalogiques, force est de constater que la distribution de ces implantations est parfaitement corrélée avec le trajet suivi par les Urbigenis parvenus à Langres et choisissant d'échapper aux Romains. En effet, ils apparaissent sur une ligne nord-sud Beaune-Langres puis sur un axe ouest - est de Chaumont à Sélestat. D'autres apparaissent sur une ligne Reims- Metz. Il existe notamment une vieille famille rémoise qui dès le XVe siècle fournit une lignée de Conseillers aux Cours des Comptes des Généralités de Champagne et de Normandie. Enfin, notons l'existence d'une petite colonie en Ille-et-Vilaine ainsi qu'en Provence. Par contre des foyers sont disséminés entre Langres et la Suisse tel Saint-Loup sur Semouse et Thiancourt en Lorraine ainsi que dans le pays de Montbéliard, ce qui peut également correspondre à la route de retour des Helvètes.

Cette constatation est d'autant plus troublante que les patronymes ne sont véritablement apparus qu'au XIe ou au XIIe siècle. Celui de Maillefer paraît avoir deux étymologies. La première désigne le porteur d'une cotte de mailles. C'est-à-dire un soldat. La seconde caractérise le fabricant de la cotte de mailles, ce qui correspond à un forgeron très spécialisé. À l'époque de Jules César seuls les Romains avaient des prénoms, des surnoms et des noms qui se transmettaient à la génération suivante. En Gaule il semble que rien de semblable n'exista. Il faudra attendre le christianisme pour voir apparaître les noms de baptême qui n'étaient que viager. Or Jules César dans « La guerre des Gaules » note qu'il a retrouvé dans les charriots de bagages abandonnés par les Helvètes après la bataille de Bibracte, des tablettes d'argile, écrites en grec, donnant la liste nominative des émigrants. Il faut donc comprendre que les membres de ces diverses tribus portaient déjà des noms. C'est d'ailleurs grâce à ces listes qu'il a pu donner des indications chiffrées sur le nombre de migrants et sur celui des tués au cours de ces hostilités. L'énigme demeure donc sur l'ancienneté du nom.

Cette énigme est d'autant plus complexe que vers les llème et IIIème siècles les Helvètes vont être l'objet d'invasions venant de l'est. Ce sont d'abord les Alamans puis les Burgondes qui les uns et les autres vont petit à petit s'établir et se fondre dans la population helvéto-romaine. Au Xe siècle cette région va subir de nouvelles invasions. Les Vikings, les Magyars, les Huns vont ravager la Bourgogne et le plateau suisse et à n'en pas douter laisser sur place un certain nombre des leurs qui là aussi vont faire souche. Dans tous ces brassages de population, il est quasiment impossible de déterminer l'origine d'une famille.

Pour en revenir à la dispersion en France des Maillefer d'autres suppositions peuvent être avancées. Si l'on pose comme principe que la zone Neuchâtel-Orbe-Ballaigues, est leur berceau, la question devient : à quelle époque et par quelle voie s'est produit cet essaimage. En fait deux hypothèses peuvent être avancées

- La première est que l'expatriation a pu avoir lieu très tôt soit par la voie romaine Milan-Besançon-Reims-Boulogne (et ses ramifications vers l'est) qui passe par Ballaigues et Lignerolle et franchit le Jura par le col de Jougne soit plus tard par la Via Francigena, c'est-à-dire la route des pèlerins. Cette dernière ouverte par l'archevêque Sigéric de Canterbury (comportant 79 étapes pour relier Rome à Canterbury) emprunte le tracé de l'ancienne voie romaine entre Lausanne et Besançon. Là encore force est de constater que la dispersion des Maillefer français suit, grosso modo, ces deux itinéraires qui relient Langres à Orbe.

- La seconde hypothèse est que depuis Jules César le Pays-de-Vaud s'est trouvé soumis politiquement à de nombreux et différents souverains, princes, ducs et aux organisations administratives qui en dépendaient.

Ainsi sous la période romaine, jusqu'au Vème siècle, les helvètes fournissaient leur contingent de soldats aux légions, lesquelles étaient stationnées ou en garnison dans différents endroits de l'empire ou à ses marches. Il en a été ainsi dans quelques lieux stratégiques de la Gaule. La Bretagne a notamment été l'un d'eux. Dans le cadre de son administration civile, Rome nommait également des fonctionnaires dans diverses parties des territoires sous son autorité. Le même phénomène s'est poursuivi ensuite avec les différents hauts personnages exerçant le pouvoir sur les terres de Vaud. Après la chute de l'empire romain, l'éclosion des royautés tant en France qu'en Europe, la constitution puis le démembrement de l'empire de Charlemagne, le jeu des terres données en apanage ou en fief, le Pays-de-Vaud a été pendant 10 siècles tour à tour placé sous le pouvoir personnel, ou par vassaux interposés, des ducs de Savoie, de ceux de Bourgogne, du Roi de France, de l'Empereur d'Allemagne etc. Durant toutes ces périodes, tel ou tel seigneur possédant des terres dispersées dans différents endroits du royaume de France, notamment, pouvait y dépêcher comme missi dominici un fidèle de son entourage de sa terre de Vaud. Ceci pourrait également expliquer l'essaimage constaté.

Ces précisions sur le nom et la localisation peuvent être opportunément complétées par un coup de zoom sur cette période de l'histoire qui concerne plus particulièrement le territoire de nos ancêtres. Il s'agit de Neuchâtel, d'Orbe, des Clées, de Ballaigues, de Lignerolle.

Neuchâtel en latin Neocomum, est la capitale du comté de Bourgogne qui constitue un démembrement du duché de Bourgogne Transjuranne. Le premier comte de Neuchâtel connu est un certain Ulric qui vivait à la fin du XIIe siècle. Il avait un fils nommé Berthold, lequel, en 1214 concède aux bourgeois et aux habitants du pays des franchises. Il eut pour héritier, un fils, Rodolphe Ier lequel eut un fils, Rolin. Ce Rolin résigna volontairement le comté auprès de l'empereur Rodolphe de Habsbourg en 1288. Cet empereur en investit immédiatement Jean I de Chalon-Arlay. Rolin reprit le fief en rendant hommage à Jean de Chalon et en devenant ainsi arrière-vassal de l'empereur. Son fils Rodolphe lui succède en lui rendant hommage, de même que son petit-fils, Louis. Ce dernier rendit hommage en 1357 à Jean II de Chalon-Arlay. Il mourut en laissant deux filles, Isabelle, l'aînée, et Frena sa cadette. Isabelle jouit seule du comté et mourut sans enfant. Elle légua le comté au fils de sa sœur Frena, Conrad de Fribourg, lequel rendit hommage à Jean III de Chalon-Arlay en 1407. Son fils Jean de Fribourg, lui succède après avoir à son tour rendu hommage à Jean IV de Chalon. C'est là qu'apparaît dans les archives de Neuchâtel la trace des Maillefer, mais ceci sera développé un peu plus loin.

Un coup de zoom plus fort un peu plus vers le sud, fait apparaître Ballaigues et Lignerolle.

Ballaigues, en latin Aqua Bella, s'appelait en 1228 Balevui (belles eaux), nom qui pourrait venir de la cascade du Day formée par l'Orbe et la Jougnenaz réunies. C'était déjà un village paroissial faisant partie de la terre des Clées jusqu'en 1302, date à laquelle il devient seigneurie particulière et inféodée par Louis de Savoie à Nicolas Mayor de Lignerolle pour les hommes et les revenus de Ballaigues et Lignerolle.

Lignerolle se nomme Lineroles en 1165 (qui vient de la culture du lin), Lineroules en 1228, Linnirules en 1235 et appartient également à la seigneurie des Clées

C'est principalement à Ballaigues et à Lignerolle que l'on retrouve les Maillefer. Avec l'apparition vers 1600 des registres paroissiaux ou communaux, l'arbre généalogique Maillefer se dresse avec, à la base, un Anthoine Maillefer baptisé vers 1620.

Un mot enfin sur la religion des Maillefer. La tradition orale de la famille mais surtout les registres paroissiaux confirment son appartenance à la religion huguenote. Cependant il est à noter que cet engagement dans la foi protestante ne s'est pas faite, comme dans beaucoup d'endroits, par adhésion volontaire, mais elle résulte d'une obligation d'État. En effet le Pays-de-Vaud était une région très catholique lorsqu'en 1536, il passa sous l'autorité du canton de Berne. Le Grand conseil de ce dernier ayant embrassé quelques années auparavant la religion protestante, il imposa celle-ci aux Vaudois. A cet égard, Paul Maillefer (1862-1929) note avec un brin d'humour dans son excellent ouvrage « Histoire du Canton de Vaud », que la population qui était catholique fervente opposa une farouche résistance. Mais après quelques années, Berne, usant « de la carotte et du bâton » vint à bout des révoltes. Les vaudois qui étaient de bons catholiques devinrent, hormis quelques localités irréductibles, de bons protestants !

(texte établi à partir de Wikipédia ,de l'ouvrage de Paul Maillefer cité ci-dessus ainsi que de La guerre des Gaules de Jules César)

Les Maillefer anciens

En Suisse

Les informations qui suivent ont été, pour l'essentiel, rassemblées en utilisant :

- la documentation des bibliothèques suisses et françaises,

- les bases de données généalogiques ainsi que les archives communales et cantonales suisses et départementales françaises, à présent accessibles par Internet.

Les informations les plus anciennes retrouvées à ce jour sur des Maillefer, figurent dans des ouvrages du XIXe siècle détenus par les bibliothèques communales et cantonales de Neuchâtel et Vaud.

Ainsi l'on trouve dans les archives de Neuchâtel l'existence d'un Jean Favre Maillefer en 1353, un Jean Maillefer qui fait don par testament, en 1396, de 30 florins d'or à sa femme Volette ou Wuillemette de Grandson, un Perrot Maillefer, bourgmestre de la cité en 1414 lequel sera un envoyé d'Isabelle de Rames veuve de Guillaume Porchet. Il y a également un Menod Maillefer, bourgeois de la ville en 1413 qui reconnait en 1429 tenir du seigneur de Colombier un curtil (enclos) près les murs de la ville sous le cens de 6. Il décède le 20 février 1432.

Les annales historiques de Neuchâtel et Valengin mentionnent, dans leurs divers tomes :

- un parchemin du 13 août 1406 traitant de la suzeraineté de Jean de Chalon qui fait état d'un Pierre Maillefert gouverneur de la ville en tant que membre du Grand conseil ainsi que délibérant.

-La chronique des chanoines de Neufchâtel fait état d'un Rollin Maillefer (ou de Maillefer) en tant que 4ème chroniqueur de 1424 à 1425.

- Quelques années plus tard, en 1445, Berne demande à la ville de Neufchâtel du secours contre les fribourgeois. Un Jehan Maillefer prend la tête d'une troupe d'environ 200 bourgeois et se retrouve à la bataille de Gruyères lors de laquelle il sera tué. (Chronique et annales des chanoines de Notre-Dame de Neufchâtel.

- un Jaques Maillefer, né en 1417, curé de l'église Saint-Maurice du Landeron en 1445. Il devient prévôt de la ville de 1446 à 1459. Devenu chanoine des abbés du diocèse, il a en charge l'administration de la Maison de Jean de Fribourg. Ce même Jaques Maillefer prononce une sentence arbitrale, en qualité de Prévôt, sur les difficultés qui s'étaient élevées entre les curés d'Engollon et de Fontaines à propos du cimetière de cette dernière localité (Musée historique de Neuchâtel et Valangin Tome1 p. 107). L'armorial-général de Rietstap localise à Neuchâtel les Maillefer qui portent "D'or à la bande de gueules accostée de deux ancres du champ".

C'est également un Daniel Maillefer dont le fils Henri se marie en 1570.

Voilà pour les Maillefer découverts pour l'instant au gré des recherches effectuées dans quelques-uns des ouvrages qui s'appuient sur des archives anciennes, voire très anciennes, concernant le canton de Neuchâtel.

Simultanément apparaissent dans les archives communales vaudoises la trace de plusieurs Maillefer. En premier lieu il est fait état d'un Nycodus Malifert qui acquiert "un morcel de terre" à Fontaine sur Granson en 1513.

A Ballaigues

- Pierre Maillifert ou Maglefer est dénombré parmi les bourgeois en 1536. Pour mémoire la date de 1536 est très importante pour les vaudois, elle marque le début de la souveraineté du canton de Berne sur le pays de Vaud.

- Pierre Maillefer témoin avec Michel Flaction, dans un acte de 1572 sur la commune des Clées.

- Claude Maillefer dont il est question dans un acte de 1612 concernant toujours cette commune des Clées.

A Vallorbe

- Jean Maillefer Ministre du Culte en 1581. Il y a 45 ans que Berne a imposé le protestantisme.

- Pernon Maillefer fille de Claude de Ballaigues, épouse Pierre Glardon, fils de Claude, le 27 septembre 1612.

A Vugelles la Motte

- Marguerite Maillefer, fille de Pierre ou Jean Pierre née le 19 novembre 1614.

A Granson

- mariage de Françoise Maillefer et François Colomb le 12 mai 1618.

Cette énumération de Maillefer signalés les uns dans le canton de Neuchâtel, les autres dans le Pays de Vaud, à des époques et distances proches incline à penser qu'il s'agit de la même famille. Cependant, à ce jour, rien ne permet de l'affirmer.

En France

Qu'en est-il des Maillefer de France durant cette même période ?

Ainsi que cela a été dit dans le préambule, hormis une petite colonie constatée autour de Vitré, en Ille-et-Vilaine, entre la fin du 16e et début du 17e siècle, les Maillefer se répartissent dans une aire géographique qui est plutôt le quart nord-est de la France (Franche-Comté, Lorraine, Champagne pour l'essentiel).

Dans un rayon de 60 km autour de Chaumont dans la Haute-Marne on trouve un certain nombre de Maillefer aux 17ème et 18ème siècle. Au 18ème siècle des Maillefer sont dispersés dans un triangle Troyes, Sedan, Metz, Troyes. De même, au 17e siècle, on en trouve sur une bande horizontale de 200 km, Auxerre, Saint- Loup sur Semouse dans la Haute-Saône, Belfort. Enfin il en est de même aux 17 et 18ème siècle, sur une aire Chaumont, Colmar, Saint- Dié, Troyes.

Cependant la famille la plus importante est implantée à Reims et dans un rayon de 50 km autour de cette ville. Son origine est très ancienne. Selon "Les travaux de l'Académie nationale de Reims. Vol 84 p. 329 à 356" le plus ancien membre connu de cette famille est un certain Johannem Maillefer cité dans les "lettres du roi" (archives de Reims, Fonds Saint-Denys), en date du 17 novembre 1394. Ensuite il est question d'un Orrietus Maillefer, procureur, qui intervient dans une sentence du 10 juin 1399 contre les habitants de Senuc, (archives de Reims, fonds de Saint-Rémi, prieuré de Senuc).

En 1506, il existe un Johannes Maillefer,-curie Remesurer notariés-(Saint-Denis, Chester). En 1519 un Jehan Maillefer, praticien en la cour spirituelle de Reims, épouse une Nicolle Mercier. En mai 1548, Clément Maillefer, âgée de 74 ans est signalé demeurant à Duel. Sur la page de garde d'un recueil de poésies de Joachim du Bellay édité à Paris en 1558 figure trois mentions autographes respectivement en grec, latin et français qui annoncent que le livre est "A moy Thiery Maillefert, bon garçon, point trompeur". Le 10 janvier 1572 un Pierre Maillefer et son épouse Henriette, baptisent leur fille Elisabeth. Puis divers documents mentionnent au travers de différents actes :

- l'un daté du 27 décembre 1575, l'existence d'une Jehanne Maillefer, femme de Jacques Longis, vigneron demeurant à Verzy.

- un autre de 1583 relate qu'une Marie Maillefer, fille de Jean Maillefer et d'Adrienne Cocquebert, est mariée à Messire Regnault Robillart, advocat en l'Election de Reims.

- un troisième daté du 2 mai 1588 évoque le baptême de Nicolas Maillefer fils de Pierre et de Marie Dorigny son épouse.

- un dernier de 1595 signale qu'une Jeanne Maillefer est déjà l'épouse d'un Jean Cocquebert.

Au XVIIe siècle les exemples se multiplient avec l'apparition des registres paroissiaux. En mai 1605, Claude Bourgeoys fils de l'honorable homme Messire René Bourgeoys, conseiller du roi au Présidial de Reims, et de demoiselle Marye Maillefer, sa femme, a été baptisé le neuvième jour du mois.

Toujours à Reims, on trouve Jean Maillefer, (1611-1684) bourgeois de cette ville et mémorialiste. Il est l'auteur d'intéressants mémoires sur la vie au 17e siècle. Il voyagea dans beau nombre de pays d'Europe et assista notamment au sacre de Louis XIV le 7 juin 1654.

En dehors de ce Jean Maillefer, plusieurs autres membres de cette famille se sont illustrés à divers titres. Il y a un Antoine Maillefer, écuyer, Trésorier général de France au bureau des finances de Champagne à Reims (1653-1718). Un de ses cousins, Simon Maillefer est Maître ordinaire en la chambre des comptes de Normandie à Rouen dans les années 1680. Il est marié à Charlotte Roland, déclarée en Cour de Rome, "Bienheureuse" pour l'exemplarité de la deuxième partie de sa vie. Il y aura enfin un fils de Jean Maillefer cité ci-dessus, François Hélie, Secrétaire du Roi et conseiller au présidial. Cette famille était notamment alliée aux de La Salle (Jean-Baptiste de la Salle), aux Cocquebert , aux Colbert , aux Moüet etc.

A Thiancourt, dans le Pays de Montbéliard, deux frères Louis et Jean Maillefer, marchands, sont anoblis par lettres patentes du Duc de Lorraine des 28 octobre 1605 et 22 novembre 1610.

En l'état actuel des recherches, aucune information ne permet d'établir un lien quelconque entre ces Maillefer de France et ceux de Suisse. Trois cents ans plus tard, ce point demeure une énigme. Il reste peu de descendants, portant le patronyme, de toutes ces familles. Les registres des paroisses ne sont apparus qu'à la fin du 16e siècle et donc bien postérieurement à toute relation antérieure possible. En définitive il existe, grâce à la science moderne, notamment les analyses génétiques, la possibilité de vérifier si des liens, même très anciens, de parenté peuvent être mis en lumière entre différents individus. Seule cette solution pourrait apporter une réponse à cette question.

Anthoine Maillefer et Susanne Flaxion

De nos jours les Maillefer de notre généalogie s'interrogent sur leurs aïeux. Ils aimeraient savoir s'ils sont d'origine Suisse ou Française. Pour la période d'avant 1620 on a peu d'information pour répondre à cette question. Néanmoins force est de constater qu'il existe bien des Maillefer tant en France qu'en Suisse dès 1350. Cependant les familles respectives semblent bien établies chacune sur son territoire.

En ce qui concerne la Suisse, entre 1460 dernière date connue d'un Maillefer à Neuchâtel et 1620, année présumée de la naissance d'Anthoine, il existe un vide généalogique de 160 ans. S'il est possible de supposer que les Maillefer de Neuchâtel soient les ancêtres de ceux de Ballaigues, Lignerolle, Vallorbe, Granson et Vugelles la Motte, rien ne permet de le certifier, mais en tout cas il est sûr que notre ascendance est suisse depuis 1620.

A partir de 1647, les premiers registres paroissiaux de naissances et mariages de Lignerolle couvrent également la commune de Ballaigues. Pour cette dernière ils existent seulement depuis 1725. Pour ces 2 communes les premiers registres de décès datent de 1728.

De 1647 à 1725 le dépouillement des registres paroissiaux de Lignerolle révèle la présence d'une quarantaine d'actes de naissances et mariages Maillefer.

Certains de ces actes n'ont pas d'indication de lieu de naissance. Les mêmes lieux ont été attribués par fratrie. Ainsi ils indiquent Ballaigues ou Lignerolle (Le Daillay).

Comme on ne dispose pas d'actes d'état civil avant 1647, Anthoine Maillefer est connu à travers les actes de naissance de ses enfants. Pour Susanne Flaxion on découvre son existence sur l'acte de naissance de Marie Flaxion sa nièce le 28/1/1672 et sur l'acte de naissance de Susanne fille de David Pichard ? le 23/3/1673 à Lignerolle. Sur ces deux actes elle est présentée comme "la femme d'Anthoine Maillefer".

Dans un document d'archive de Lignerolle "Les Honorables" de 1699, figure le nom d'un Anthoyne Maillefer qui doit être notre ancêtre. Il serait vraisemblablement décédé après cette date.

Pour nos deux ancêtres on ne dispose donc d'aucun acte d'état civil.

A Lignerolle le 30 mars 1647 Etienne Maillefer fils de Pierre de Ballaigues épouse Françoise Mathey fille de feu Joseph de Ballaigues. Ce Pierre Maillefer pourrait être aussi le père d'Anthoine. Pierre est en toute évidence né avant 1600. Vu l'éloignement de la date ce ne doit pas être ce Pierre dont on retrouve le témoignage dans un acte de 1572 concernant la commune des Clées.

Après 1647 on ne trouve pratiquement que des descendants d'Anthoine, quelques actes de descendances de Jacob, David, Humbert, Etienne, et Georges. Certains doivent être décédés en bas âge, la mortalité étant importante à cette époque. Les autres sont peut être resté célibataire ou ont changé de région, On ne trouve pas d'acte les concernant sur les communes voisines des Clées, Vallorbe ou Orbe.

Aujourd'hui il paraît incontestable que l'ancêtre commun de tous les Maillefer contemporains originaire de Ballaigues et Lignerolle est bien Anthoine baptisé vers 1620. Après l'an 2000, tous les Maillefer de Suisse et un nombre important des Maillefer de France descendent d'une branche d'Anthoine.

D'après la transmission orale l'origine des Maillefer à Ballaigues serait "La Maladaire", ancienne léproserie transformée en ferme à la sortie du village en direction de Lignerolle. Les lieux auraient appartenus aux Flaxion, l'une des filles, Suzanne, ayant épousé Anthoine Maillefer.

Les six enfants d'Anthoine dont on a retrouvé les actes sont probablement nés dans ce lieu et baptisés à Lignerolle.

Les générations suivantes s'installeront à proximité sur la route reliant les deux communes, à Courtacheneau commune de Ballaigues et Le Daillay (Le Daillard) commune de Lignerolle.

Descendance d'Anthoine Maillefer et Susanne Flaxion

Les générations suivantes

Les informations se réduisent aux seules données (noms, dates, lieux) des registres et vont jusqu'à leur 4eme génération.

2ème génération

- Maillefer Claudine, Jean François, Jaques et Moïse, baptisés entre 1653 et 1667 à Lignerolle.

Pour ces 4 enfants pas d'autre information que les actes de baptêmes à Lignerolle, naissance probable à Ballaigues (La Maladaire). Certains doivent être décédés en bas âge.

- Maillefer David, on ne dispose pas d'acte d'état civil le concernant, sa trace existe sur deux actes de baptêmes de Jane Grobety le 1/1/1669 et Susanne Bezuchet le 12/6/1670 à Lignerolle. Noté "fils d'Anthoine Maillefer", c'est probablement l'ainé des enfants né à La Maladaire avant 1647. On ne lui connait pas de descendance.

Seulement trois enfants d'Anthoine et Susanne ont une descendance connue Marie, Georges et Jean Pierre.

- Maillefer Marie mariée en1681 à Vallorbe avec Jean Pierre Mattey né en1654 à Vallorbe, fils d'Etienne. Le couple a eu 7 enfants entre 1682 et 1698. Les dates de naissances des enfants permettent d'estimer la naissance de Marie entre 1654 et 1664 à La Maladaire. L'imprécision des actes de Vallorbe et la quantité importante de patronyme Matthey n'a pas permis d'établir une descendance fiable des enfants de ce couple.

- Maillefer Georges baptisé en 1665 à Lignerolle, né probablement à La Maladaire, épouse en 1688 à Lignerolle Madeleine Besançon fille de Joseph baptisée en 1666 à Lignerolle, les deux de Ballaigues. Le couple a eu 8 enfants nés à Ballaigues probablement à "La Maladaire" et baptisés à Lignerolle pour les six dont on a les actes. La descendance connue est d'environ 800 personnes de 1665 jusque vers 1950 pour certaines branches. Tous descendent d'un fils Jacob Maillefer (1694/1760) époux de Marie Meylan et de leurs 2 filles identifiées. Le patronyme Maillefer se perd du fait de l'absence de descendant masculin. On retrouve dans cette descendance beaucoup de Bourgeois, Leresche, Maillefer (par implexe) et la plupart des patronymes des familles de Ballaigues et Lignerolle.

- Maillefer Jean Pierre baptisé en1649 à Lignerolle, né probablement à La Maladaire, épouse en 1672 à Lignerolle Etiennette Buricod (probablement née avant 1647 pas trouvé d'acte la concernant). Le couple habitait Le Daillay (aujourd'hui Le Daillard) ou sont nés 4 enfants baptisés à Lignerolle, Jaques en 1673, Jacob en 1678, Aimée Marguerite en 1680 et Jean Pierre en 1675.

3ème génération

Maillefer Jean Pierre fils de Jean Pierre et Etiennette Buricod, né en 1675 au Daillay, épouse en 1703 à Lignerolle, Marie Madeleine Doy née en1680 à Ballaigues, baptisée à Lignerolle, fille de Louis et Etiennette Nicolet. Le couple a eu 2 garçons et 3 filles nés à Lignerolle. Trois enfants ont une descendance (ci-dessous)

De ce couple sont issus toutes les générations actuelles portant le patronyme Maillefer dont les origines sont Ballaigues et Lignerolle.

4ème génération

Enfants de Jean Pierre et Marie Madeleine Doy tous nés à Lignerolle.

David né en 1703, épouse en 1742 à Lignerolle Catherine Doy née en 1708 à Ballaigues, baptisée à Lignerolle, fille d'Olivier et Marie Madeleine Rose. Ils sont en tête de la principale branche des Maillefer dont nous descendons quasiment tous et réparties entre la Suisse et la France.

Anne Susanne née en 1705 épouse en 1728 à Ballaigues Jaques Bourgeois fils d'Anthoine et Elisabeth Falquet né en 1709 à Ballaigues baptisé à Lignerolle. Le couple a eu 8 enfants, 2 garçons et 6 filles. La descendance compte plus de 1300 personnes de 1707 à 1950, On retrouve dans la descendance les principaux patronymes de Ballaigues et Lignerolle.

Marie née en 1707 a épousé Pierre Isaac Marchand de Bofflens. Pas d'autre information.

Louise Marie née en 1710 a épousé Moïse Milloud de Penthéréaz. Pas d'autre information.

Pierre Isaac né en 1713 épouse en 1738 à Lignerolle Jeanne Marie Richard, fille de Georges et Louise Françoise Clément, née en 1716 à Ballaigues. La descendance identifiée du couple est d'environ 250 personnes de 1709 à 2000 pour une des branches. Cette descendance sera développée plus loin.

David Maillefer et Catherine Doy

En dehors de la descendance de Pierre Isaac Maillefer et Jeanne Marie Richard qui compte environ 250 descendants de nos jours, tous les autres Maillefer de cette généalogie descendent de ce couple. Ils ont eu 1 fille et 5 garçons, 3 seulement ont une descendance et deux une descendance patronymique jusqu'à nos jours.

- Pierre Isaac, né en 1742 à Lignerolle, épouse en 1768 à Ballaigues, Sara Grobety fille de Pierre et d'Anne Marie Matthey, née en 1739 à Vallorbe. Ils ont 2 filles et 3 garçons. Une bible du couple se trouve aujourd'hui chez les descendants de James Maillefer (1926-2010). Après le décès de Sara, Pierre Isaac se remarie en 1808 avec Marianne Buloz, fille de Pierre Georges, née vers 1744 à Moudon.

Les deux filles,

Anne Marie mariée en 1807 avec Joseph Louis Buricod dont elle divorce et se remarie en 1827 avec David Louis Buricod. Les 2 époux successifs ont des parents différents. Pas trouvé de descendance.

Jeanne Louise épouse en 1794 Georges Nicolas Languetin, naissent 3 filles et 2 garçons.

Un garçon Samuel Nicolas Languetin, développe une descendance, un de ses petit fils Marc Louis épouse Sophie Félicie Leresche, celle-ci est la petite fille de Louise Maillefer (1811/1853) née au Rougemont, elle-même petite fille de Pierre Isaac Maillefer et Sara Grobety.

Toujours dans la descendance de Samuel Nicolas une autre petite fille Clara Marie Werly épouse Jules Edgar Maillefer, né à Lignerolle, descendant de Jacques Albert Maillefer et Marie Elisabeth Guignard.

Les garçons,

Samuel Pierre épouse Louise Françoise Bonzon, fille de Georges Louis et Jeanne Louise Epars de Pompaples, 2 garçons et 4 filles naissent de cette union, pas de trace de descendance patronymique de ce couple.

Jean Isaac épouse Louise Denizet, fille de Pierre Abraham et Louise Peytremann agriculteurs à Agiez, 2 garçons dont un Jean Louis a des descendants d'un mariage et d'une liaison.

Jean Louis a un fils Louis avec Jeanne Louise Gleyre (divorcée), né en 1843, je n'ai pas trouvé d'acte de mariage concernant ce couple probablement pas marié.

Jean Louis épouse Louise Jaillet, fille de Pierre Isaac François et Henriette Juvet, ils ont 4 garçons dont un seul, Ulysse Jules François marié à Françoise Gueissaz a des descendants. La bible du mariage de Pierre Isaac Maillefer et Sara Grobety a suivi cette descendance. L'épouse de Gustave Ulysse Maillefer (1907/1990), Marthe Meylan n'ayant plus de descendance, l'a confié à James Maillefer vers l'an 2000 afin qu'elle reste dans la famille. Parmi les descendants on découvre aussi Denis André Maillefer né en 1965, auteur et metteur en scène de théâtre contemporain. Jean Louis veuf épouse en 1856 Susanne Clerc fille de Louis et Jeanne Petermann de Bofflens.

Louis épouse Marie Baur, fille de Christian et Rosette Maret, ils ont 6 filles et 2 garçons, chez les garçons, seul Paul Jean a une descendance contemporaine.

Parmi ses enfants Paul Jean (fils 1912-2004) était employé de scierie à Jougne au début de la guerre (1939/1945). Un jour la frontière a été fermée et Paul est resté bloqué à Jougne pendant le reste du conflit. Une chance pour lui car il y a trouvé son épouse. Il demeura là jusqu'à son décès. Entre temps 2 filles sont nées et sa descendance est en France.

Par hasard j'ai rencontré vers 2010 une petite fille de Paul, Nadège Marliac, pharmacienne à Sautron (44) localité où j'ai résidé 13 ans. Elle m'a interpellé en me disant que son grand père portait le même nom que moi. On a rapidement trouvé notre lien de parenté.

Chez les filles**,** Pauline Maillefer née en 1874 a un enfant hors mariage Aloïs, sa descendance compte plus de 110 personnes.

Pierre Isaac épouse Susette Neuanchevander, à Ballaigues en décembre 1807 et émigre dans le courant de l'année 1809 dans le département français du Jura à Boucherans, aujourd'hui rattaché à Communailles-en-Montagne. Vers 1819 ils s'installent au "Rougemont" sur la commune voisine d'Esserval Tartre sur une exploitation agricole achetée en viager.

Aujourd'hui leur descendance compte plus de 1700 personnes réparties pour l'essentiel entre la France et la Suisse, cantons de Vaud et Genève. De cette descendance du "Rougemont" sont issus les auteurs de ce document.

- Jaques Albert né en 1749 à Lignerolle, épouse en 1772 à Vallorbe Rose Falcy fille de Jean Pierre et Jeanne Fauconnet née en 1749 à Vallorbe, 1 fille et 3 garçons naitront de ce couple. Rose décède en 1777 probablement des suites de couche.

Jacques Albert se remarie en 1778 à Vaulion avec Marie Elisabeth Guignard, fille de Jacob et Jeanne Magnenat, née en 1756 à Vaulion, 7 filles et 5 garçons naissent de ce mariage.

L'un des garçons, Jean-David (1786-1817) s'illustre sur les champs de bataille : durant la guerre d'indépendance espagnole dans les rangs de l'armée napoléonienne et comme chef de cavalerie durant la guerre d'indépendance mexicaine où il trouva la mort en 1817.

De ses deux mariages Jacques Albert a eu 16 enfants. Sa descendance compte près de 2400 personnes aujourd'hui, c'est la branche la plus importante des Maillefer répartie majoritairement sur la Suisse.

- Jean-Pierre Jacob né en 1751 à Lignerolle, épouse en 1779 à Lignerolle, Jeanne Marie Bezuchet, fille de David et Jeanne Madeleine Piot, née en 1756 à L'Abergement.

Un garçon et quatre filles naissent de ce mariage. Seules les filles ont une descendance connue (Ravay, Languetin, Werly), celle-ci compte près de 100 personnes entre 1779 et 1930. La descendance patronymique de cette branche est donc éteinte.

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La suite d'une part de cette généalogie a été documentée ; elle pourra faire l'objet d'une communication ultérieure.

Pour l'heure chaque personne intéressée ou issue de la descendance du patronyme MAILLEFER est invitée à se faire connaître sur le cite monHistoire.ch ou en contactant

René Maillefer maillefer.rene@orange.fr

Marc Maillefer marc.maillefer@laposte.net

Albert Maillefer mailleferalbert@gmail.com

Pierre-Luc Maillefer pl.maillefer@gmail.com

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15 janvier 2019
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