Paysans, la révolte de 2024... .
Paysans, la révolte de 2024... .
Ci-dessous suivent les images de 6 autres panneaux retournés :
Progens/La Verrerie - Le Jordil/St-Martin - La Rogivue/Maracon - Maracon/Semsales - Ecotaux/Oron - Bossonnens/Châtel-Saint-Denis
Les agriculteurs et agricultrices manifestent dans toute l’Europe.
En Suisse les agriculteurs manifestent aussi, ils retournent les panneaux de signalisation, organisent des marches de protestation et bloquent les routes avec leurs tracteurs.
Mais la situation des paysans dans sa globalité en suisse n'a rien à voir avec celle des agriculteurs de France ou d'ailleurs.
L'OCDE dénonce l’agriculture suisse comme l’une des plus subventionnées du monde (Le Temps, 02 juillet 2020).
Malgré une baisse des subventions qui représentent environ 50% de leurs revenus, celles-ci restent trois fois supérieures à la moyennes des pays de l'OCDE (6,8 milliards entre 1986 - 1980 et actuellement environ 6,1 milliards).
Le subventionnement des agriculteurs suisse dépasse le budget annuel de l'armée qui était de 3,1 milliards en 1989 et de 5,77 milliards en 2021.
"La valeur ajoutée et la rentabilité de l'agriculture suisse occupent le bas du classement en comparaison internationale. Les facteurs principaux sont les incitations inopportunes créées par de fortes subventions et le soutien aux prix. Parce que la Confédération publie dans ses statistiques chaque fois des chiffres maquillés sur la situation économique de l'agriculture, les politiques et le public ont jusqu'à présent à peine réalisé l'ampleur réelle du désastre". Ref: Vision Agriculture
"Aucun corps de métier n’a un lobby politique aussi puissant que l'agriculture. Et cela rapporte. Alors que les autres branches sont exposées à la concurrence mondiale, l’agriculture profite non seulement de restrictions à l’importation mais également de subventions étatiques. Les paysans jouissent également de divers privilèges en comparaison de l'industrie ou du commerce" Ref: Swissinfo
Coûts économiques de la politique agricole
Cette deuxième édition du registre des privilèges confirme les coûts élevés de la politique agricole suisse pour l’économie : 20,7 milliards de francs (2018), soit une augmentation de 4% par rapport à la première édition (2016). Ref: Avenir Suisse
Bien sûr, il faut se demander quelle agriculture on veut encore promouvoir, que veux-t-on dans nos assiettes, comment et que voulons nous préserver de notre nature et biodiversité, déjà très atteinte ici en suisse, et ce, à noter quand-même, généralement par l'agriculture elle-même, (en 2018 la perte de biodiversité due à l'agriculture par les pesticides, l'eutrophisation par l'azote/phosphore, perte d'habitats etc, est chiffrée par l'OFAV à 5,2 milliards de frs) . Mais en arriver à prôner ici " l'ultralibéralisme économique " comme ci-dessus par Avenir-Suisse revient presque à essayer de comparer (en exagérant de si peu...) un oeuf importé par avion depuis l'Asie à 3cts l'unité avec un oeuf produit ici, et ceci n'est intellectuellement pas très honnête.
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