Le scandale du talc Marhange

12 avril 1973
Emission Temps présent
Les archives de la RTS

1973: huit ans après l'affaire de la thalidomide, ce médicament administré à des femmes enceintes qui causa la naissance de milliers d'enfants souffrant de graves malformations, un nouveau scandale éclabousse le monde de l'industrie pharmaceutique. En France, 36 bébés sont tués par un talc produit par la maison Marhange. Celui-ci contenait une quantité anormale d'hexachlorophène, un puissant antiseptique.

Jusqu'ici le produit n'avait pas été considéré comme dangereux. Les fabricants n'avaient même pas à indiquer sa présence sur les étiquettes. Les défenseurs des consommateurs mettent une fois de plus le doigt sur les lacunes des systèmes de réglementation et de contrôle des produits mis chaque année sur le marché.

Extrait de l'émission Temps présent, diffusée le 12 avril 1973 sous le titre : Le réveil des consommateurs. Version intégrale disponible en lien.

Journaliste: Marc Schindler

Réalisateur: Jean-Claude Diserens

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  • Renata Roveretto

    Bonsoir,

    Merci pour votre publication.

    Et voici encore un peu plus en partage:

    L'affaire mit sept ans à être jugée. La société Givaudan et son directeur, M. Flahault, furent mis en cause et poursuivis. De nombreuses familles, de guerre lasse, abandonnèrent les poursuites et se contentèrent des indemnités proposées. Mais c'est seulement six ans après le drame que le suisse Givaudan, filiale du groupe multinational Hoffmann - Laroche, l'une des trois sociétés impliquées, a décidé de proposer d'indemniser, avant toute décision de justice, les familles des victimes.

    L'affaire fut jugée en octobre 1979. M. Flahault était défendu par Robert Badinter qui déclara : « Ce n'est pas une société qui est jugée mais un homme, je me sens le devoir de défendre cet homme. » Le principe de responsabilité pénale des personnes morales n'existant pas encore en droit français, seuls des individus pouvaient en effet être poursuivis. La société commercialisant le produit, Morhange, et la société de conditionnement, Setico, n'étaient ni solvables ni assurées contre une catastrophe de cette ampleur. (Wikipedia)

    Et encore ici sur l'ouverture du procès :

    ina.fr/ina-eclaire-actu/video/...

    et encore Robert Badinter :

    mediatheque.sainthilairederiez...

    Amicalement Renata

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7 novembre 2017
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