Des gladiateurs à Avenches_757
Des gladiateurs à Avenches_757
En ce weekend de septembre 2018, on fêtait les 180 ans du Musée Romain d'Avenches. Entre autres propositions festives, la troupe ACTA d'Arles, France, y faisaient des démonstrations de combats de gladiateurs, fruits de leurs recherches très scientifiques. Ils s'appuient sur les plus récents travaux en archéologie romaine.
La démonstration fut bien sûr pratique, avec des combattants et des musiciens annonçant avec solennité le début du combat.
Mais auparavant, un membre de l'association nous fit un commentaire passionnant sur les dernières découvertes archéologiques en lien avec le sujet.
Il nous appris que nous avons le plus souvent une représentation mentale des gladiateurs léguée par le XIXème siècle.
En effet, les Romains, ces païens, n'étaient pas toujours bien considérés à cette époque. Et en 1872, un peintre, le plus célèbre de son temps, un peintre académique, on va même jusqu'à dire aujourd'hui : « pompier », Jean-Léon Gérome, (1824-1904), a peint une scène hyper-réaliste où l'on voit un gladiateur qui va mettre à mort un autre gladiateur, et des spectatrices, qui, de la tribune, lui font signe d'exécuter son adversaire, le pouce dirigé vers le sol.
C'est ce tableau qui, au XXème siècle, va servir de « base scientifique » aux films américains qu'on classe dans la catégorie « péplum ». Il y a même dans « Quo Vadis », le film célèbre des années cinquante, une scène directement inspirée de ce tableau.
(se trouve à Phoenix USA)
Selon des sources romaines attestées, il y avait trois types de combats dans les jeux du cirque :
D'abord, les chasses : un gladiateur combattait, poursuivait un animal. Puis
Les combats entre gladiateurs.
Enfin, il y avait des mises à mort : On mettait des criminels, des voleurs, en présence d'animaux sauvages et les individus condamnés devaient combattre ces animaux à mains nues.
Or, de ces trois types de spectacles romains, le cinéma « péplum » n'en a fait plus qu'un, avec beaucoup de sang répandu et des scènes de sauvagerie peu crédibles.
Même le geste du pouce retourné vers le sol est, semble-t-il, une pure invention.
Les gladiateurs :
A notre époque, ce seraient des sportifs, car ils faisaient partie d'un club, avec lequel ils avaient conclu un contrat de plusieurs années et ils se battaient contre des collègues. Ils s'entraînaient entre eux. Ils étaient volontaires. Il n'y avait donc pas de mise à mort. Les armes étaient sans tranchant, Il y avait interdiction de porter des coups pénétrant à l'intérieur du corps, Etaient admises seulement les blessures superficielles. Ces combats étaient surveillés de près par des Arbitres, il y avait donc des règles très précises à respecter. Certains de ces gladiateurs étaient célèbres et adulés, comme aujourd'hui certains tennismen ou certains footballers.
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