Dix ans après le drame de Sierre
Dix ans après le drame de Sierre
2012-2022
Le mystère reste entier
Par Charly-G. Arbellay
Tragique accident de car
La date du 13 mars 2012 entrera dans l’histoire de la circulation routière du Valais. Ce soir-là, après 21 heures, un car immatriculé en Belgique transportant 46 écoliers et leurs 4 enseignants de retour d’un camp de ski à St-Luc/Val d’Anniviers s’encastrait à 100 km/h contre un mur en béton d’une niche de stationnement à l’intérieur du tunnel autoroutier A9 de Sierre. La violence inouïe du choc frontal provoquait la mort de 28 personnes dont 22 enfants, 4 enseignants et 2 chauffeurs. Seuls 24 écoliers blessés ont eu la vie sauve.
Des enfants flamands
Ces enfants provenaient de Lommel, ville néerlandophone de Belgique dans la province du Limbourg et d’Heverlee près de Louvain, toutes deux situées en région flamande. Ils avaient découvert les plaisirs de la neige, les décors montagneux d’une région où ils espéraient revenir l’année suivante.
Un retentissement planétaire
Cette tragédie a créé une onde de choc planétaire. Elle a été à la mesure de l’émotion et du nombre de victimes. Le pape Benoit XVI avait prié pour elles. Les présidents Barak Obama, Vladimir Poutine, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Micheline Calmy-Rey avaient présenté leurs condoléances aux familles endeuillées.
Les causes de ce drame n’ont jamais été établies et resteront sans doute un mystère à jamais.
Un mémorial
A Sous-Géronde, sur le toit de l’autoroute A9 situé au-dessus de l’accident, les jardiniers de la Ville de Sierre ont tout de suite déposé 28 vasques de fleurs blanches qui sont restées là jusqu’au mois de décembre 2012.
- Dix jours après le drame, les jardiniers de Sierre fleurissaient les lieux.
Pour commémorer ce tragique accident, une œuvre d’art en acier corten (acier perpétuellement rouillé), a été confiée à l’artiste mexicaine établie à Sierre Beatrix Cornfield (photo d'illustration).
Elle est érigée à proximité de l’amphithéâtre du physicien aéronaute et océanaute Auguste Piccard (1884-1962) et s’intitule "Hommage à la vie". C’est là que les familles viennent régulièrement se recueillir.
- Amphithéâtre A. Piccard. Les deux = représentent le toit de l’autoroute
- Dix ans après le drame, les hommages affluent encore.
Cher monsieur Charly G.-Arbellay, me sachez profondément touchée par ce que je viens de lire et de voir. La parole s'en va et la douleur en partage... merci à vous deux messieurs. Toutes mes amitiés. Renata
Dix ans déjà et toujours pas de vérité sur l'origine ce drame. Dix ans après, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’est pas trop tard pour réfléchir sur les biais et impasses possibles de l’enquête. En premier, pour la compréhension il y a la normalité, un accident est toujours la conséquence et la conjonction de plusieurs paramètres physiques dont l’environnement non visuellement visible sur le lieu très précis du premier impact, (exemple un élément inusité de type industriel pourrait-il être sous le revêtement de la chaussée de cette partie de la tranchée couverte et non pas du tunnel comme généralement dit, par rapport à un impact sur la compatibilité des appareillages d’asservissement du car ?). Puis, il faut aussi prendre en compte le temporel de l’évènement (heure de l’impact en relation toute aussi précise avec l’heure d’un évènement par exemple industriel précis) et enfin les antécédents toujours précis in-situ connus en corrélation avec l’horaire et décrits notamment par les autorités sous le coup de l’émotion dans le tunnel lors de la Conférence de Presse, ces trois autres paramètres sont aussi de la plus grande importance pour comprendre. Si l’on fait l’impasse sur un de ces paramètres, dans ce cas les familles ne connaîtront jamais la vérité et je sais de quoi je parle pour avoir été présente très rapidement à Sierre, comme beaucoup, pour couvrir ce drame.
Marie-Pierre Combe a raison ! Tous les paramètres doivent être pris en compte, aujourd’hui comme demain et après-demain. On doit apprendre de ces tragédies et tenter de les comprendre aussi. Après avoir visité l’épave de ce bus accidenté je me suis adressé à divers fabricants de bus de ville, cars et autocars pour savoir si des crash-tests sur des véhicules de cette grandeur étaient réalisés. Oui c’est le cas ! À voir sur MCI NHTSA BUS CRASH TEST. Effrayant !
A Sierre, une commémoration des 28 victimes de l’accident de car dans le tunnel de Sierre de l’autoroute A9, qui a eu lieu le 13 mars 2012 s'est tenue dimanche 13 mars 2022. La cérémonie s’est déroulée en présence des familles, du président de la Confédération, Ignazio Cassis, du premier ministre belge Alexander De Croo, du ministre d’Etat néerlandais, Piet Hein Donner, du Conseil d’Etat du valaisan in corpore emmener par Frédéric Favre, président du gouvernement ainsi qu’une délégation du Conseil municipal de Sierre, conduite par le président Pierre Berthod. Deux plaques rappellent le nom des victimes, l'une dans le tunnel, l'autre devant le monument commémoratif du site de Géronde.
Pour répondre à monsieur Arbellay, Oui vous avez raison et en complément majeur, le 15 mars 2012 lors de la conférence de presse et j’y étais, sur le lieu de l'accident du car Belge de Top Tours le Commandant Christian Varone a déclaré : " ... Plusieurs accidents (inexpliqués) se sont déjà produits dans cette zone du tunnel". Il est dommage que ceci n’ai pas été exploité dans l’enquête… Ceci est pareillement une vérité très importante pour les investigations et mieux comprendre …