Carte postale, non voyagée,montrant une vue à vol d’oiseau des Nouveaux Abattoirs de La Chaux-de-Fonds.

Cette carte fait partie d’une série de sept dont le National Suisse fait la réclame dans son édition du 19 décembre 1906 :

« Des cartes postales.

Nous recevons une très intéressante série de sept cartes postales, représentant qui une vue générale des nouveaux abattoirs, qui des vues intérieures excellemment prises par M. G. Moser, photographe. Ces cartes sont en vente, dès à présent, à la librairie Baillod, ainsi que dans les principaux dépôts de cartes postales. Chacun voudra les acheter toutes pour pouvoir faire connaître, aux parents et amis du dehors, les installations modèles des Abattoirs de La Chaux-de-Fonds. »

Les Nouveaux Abattoirs ont été inaugurés le 28 septembre 1906. Dans l’édition du 29 septembre 1906 du National Suisse, on trouve la relation de cette inauguration et l’historique de cette construction :

« C'est le 15 juillet 1897 que la corporation des maîtres bouchers adressait, au Conseil communal, par une pétition, des plaintes aussi amères que justifiées contre les abattoirs existants. Une première étude démontra qu'il ne fallait pas songer à une transformation des anciennes installations; aussi n'hésita-t-on pas à «prendre le taureau par les cornes», à faire table rase de tout ce qui existait, pour envisager l'éventualité de la création d'un établissement nouveau, Répondant à toutes les exigences de l'hygiène et de la technique moderne, En 1900, un premier rapport au Conseil général préavisait l'achat préliminaire et éventuel d'un emplacement, cet achat fut voté le 7 novembre 1901, puis, le 20 juillet 1902, le Conseil général accordait les crédits nécessaires à l'élaboration des plans de construction et, enfin, le 13 août 1903, il mettait sa sanction définitive à l'oeuvre, en accordant au Conseil communal, un crédit de 1,100,000 fr, pour son exécution. La période d'étude proprement dite a donc duré six ans celle de l'exécution commençai tôt après, Le premier coup de pioche fut donné le 30 octobre de la même année, puis les travaux suivirent un cours, sinon rapide, du moins régulier, On avait compté pouvoir inaugurer au mois de novembre 1905; le retard est de près de onze mois; «mais, ajoute M, Tissot, il paraît que dans le domaine de la construction, cela ne tire pas à conséquence et qu'une récrimination quelconque serait tout à fait déplacée» Du reste, une bonne partie de ce retard est dû à des causes de force majeure, dont personne ne peut être rendu responsable, M Tissot rend un hommage de satisfaction et de reconnaissance à tous les collaborateurs de l'oeuvre, grands et petits, ingénieurs, savants, techniciens, architectes, entrepreneurs et manoeuvres, qui se répartissent dans les domaines les plus divers, de la construction, de la mécanique, de l'hygiène et de l'administration, Il se plaît aussi à louer les excellents rapports qui n'ont cessé d'exister entre l'autorité communale et la corporation des bouchers, qu'une légende erronée représente comme des gens intraitables, il remet officiellement au directeur des nouveaux abattoirs, M. le vétérinaire Dedie, la clef de la maison, persuadé qu'il la confie à un homme qui saura mettre tout sont dévouement, tout son zèle et son intelligence, pour assurer la bonne marche de l'entreprise qui lui est confiée. »