Robiniers "sauvages" au château de Tourbillon
Robiniers "sauvages" au château de Tourbillon
Magnifique !
La présence de ces quelques grands arbres à la cime étalée, ample et claire et de ces pierres vénérables n'est pas, ici, l'oeuvre d'un génial paysagiste, mais n'en est pas moins miraculeuse . Partons de l'idée, qui me plaît, que ces robiniers se sont fixés ici, sans intervention humaine, comme ils peuvent le faire spontanément dans des endroits en friches ou des décombres, même sur des terrains maigres, arides, ensoleillés. Ils donnent à ces lieux une ombre délicate et peuvent offrir au voyageur un espace de rêve et de méditation, sur cette colline rocheuse dominant la plaine et la ville.
Il faut bien sûr entendre spontané lorsque je dis "sauvage".
Le robinier, nommé aussi "faux acacia" (Robinia pseudoacacia) est un arbre pouvant atteindre 15 à 25 m de hauteur. Il est originaire du continent nord-américain où on le trouvait à l'état disséminé, spontané. Des graines ont été apportées en France et plantées par Jean Robin, botaniste, en 1601, dans le "Jardin du Roi" de la place Dauphine, fondé par la Faculté de Médecine de Paris. Linné donna donc à cette essence le nom de Robinia. Le fils de Robin, Vespasien, trente cinq ans plus tard transporta cet ancêtre des Robiniers en Europe au nouveau Jardin des plantes où, pansé, étayé, consolidé de diverses manières, il fleurit encore de nos jours comme Pierre Lieutaghi nous le raconte, de sa belle écriture, dans Le Livre des Arbres, Arbustes &Arbrisseaux (Acte Sud 2004)
Ce que dit Lieutaghi diffère d'autre source, mais celà est la règle pour tous les mythes... Quoi qu'il en soit, cet arbre est magnifique et ses grappes de fleurs blanches d'un parfum fort agréable. A Paris, celui qui se trouve au Square René-Viviani (un espace vert situé dans le 5ème arrondissement près de la Seine) serait le plus viel arbre de la ville, lui aussi semé par Jean Robin
Oh oui !
merci de ce partage; cette image pourrait, par sa simplicité, représenter un vrai paradigme écologique