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Georg-Friedrich HÄNDEL, Concerto pour orgue et orchestre op 4 No 5, HWV 293, Lionel ROGG, orgue de Nyon, Le Collegium Academicum de Genève (CAG), Robert DUNAND, SMS 2514/17, 1966

Disques Concert Hall
René Gagnaux

Pour une présentation des concertos et des musiciens voir cette page, ainsi que les courtes biographies de Lionel ROGG et Robert DUNAND.

Händel joua ce concerto pour la première fois probablement le 26 mars 1735, à l'occasion de la représentation de son oratorio «Deborah», HWV 51, au Théâtre Royal.

Le Concerto op. 4 no. 5 est une transcription, avec quelques variantes, de sa sonate pour flûte à bec en fa, Op. 1 no. 11. Händel ajouta avant tout quelques ritournelles pour l'orchestre. "[...] L'oeuvre est composée selon le type de la sonate d'église en quatre mouvements, où un mélodieux et charmant mouvement lent et un allegro léger forment chaque fois une paire.[...]" Gerhard Walterskirchen.

Cet emprunt à d'autres oeuvres était une pratique courante dans la période baroque: "[...] parmi les différentes formes d'emprunts, l'on retrouve plus souvent l'incipit, brève figuration musicale qui pouvait servir de «motif générateur» à tout un mouvement. Certains cahiers manuscrits de Händel contiennent d'ailleurs non seulement de ces formules copiées telles qu'on les retrouve dans les oeuvres des compositeurs à qui elles ont été empruntées, mais aussi déjà des variantes de ces formules, de toute évidence pour usage futur. Il faut aussi préciser que l'incipit servait aussi souvent de matériau de base à l'improvisation. Comme il est probable qu'une partie de l'oeuvre instrumentale de Händel soit, avec variantes, la transcription d'improvisations au clavier, il n'est donc pas surprenant que ces emprunts s'y retrouvent aussi souvent. [...]L'on rencontre deux autres explications à la pratique handelienne de l'emprunt. La première veut que ce soit l'intense compétition, forçant le compositeur à produire à un rythme effréné, associée à la poussée d'un mercantilisme de plus en plus ambiant, qui ait augmenté la propension naturelle de Händel à se servir d'oeuvres déjà existante. La seconde hypothèse, elle, veut que l'utilisation de ces ressources et elle augmente, il est vrai, après 1737 soit intimement liée à la maladie du printemps de cette année.[...]" Alex Benjamin, texte publié en 1995 dans ce livret du CD Analekta FL. 2 3029.

Robert DUNAND dirigeant l'Orchestre du Collegium Academicum de Genève

(photo parue dans le coffret SMS 2514/2517, datant donc du début des années 1960)

À noter que ce disque a été gravé et pressé en Suisse chez TURICAPHON, formellement reconnaissable au sigle «TU» au bas de l'étiquette.

L'enregistrement que vous écoutez:

Georg-Friedrich Händel, Concerto pour orgue et orchestre op 4 No 5 en fa majeur, HWV 293, Lionel Rogg, orgue du Temple de Nyon, Le Collegium Academicum de Genève (CAG), Robert Dunand, SMS 2514/17, 1966

1. Larghetto 01:57 (-> 01:57)

2. Allegro 02:42 (-> 04:39)

3. Alla Siciliana 01:31 (-> 06:10)

4. Presto 02:26 (-> 08:36)

Provenance: Coffret de 4 disques SMS 2514 à 2517.

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René Gagnaux
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4 février 2017
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