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La légende du chalet "L'Autriche" Repérage

1 août 2015
A. Salamin
Albin Salamin

Un après-midi d'une belle journée d'été, en me promenant dans le village de St-Luc, je rencontrais un couple d'amis avec leur petite fille. Le papa expliquait à l'enfant, la légende du nom du chalet "L'Autriche".

Pour lui, le nom de ce chalet avait été donné par les habitants du village car l'habitation se situait en dehors du centre et les villageois disaient qu'il était si loin que c'était comme d'aller vers un autre pays, donc l'Autriche.

Je souriais et dis à la jeune fille que peut-être son papa racontait vrai mais que peut-être, il racontait faux. Pour ma part je connaissais une autre légende. La jeune enfant s'assit à côté de moi sur le banc et m'écouta lui raconter, la "vrai légende" du chalet "L'Autriche".

"*En ce temps là, il y a quelques siècles, vivait à la Tour de Vissoie, un Seigneur avec sa femme et sa fille, une très belle princesse. Ce Seigneur d'Anniviers était en fait le représentant de l'évêque de Sion et gérait donc les biens de l'église.

A cette même époque, des troupes autrichiennes traversaient le Simplon et le Valais pour aller se battre en Savoie et à Genève contre l'empereur des français. En passant en ville de Sierre, un jeune soldat autrichien, un peu artiste, un peu poète, observant les montagnes du Val d'Anniviers, décida de quitter l'armée et de visiter ce beau pays.

En montant dans la vallée, il découvrit les quelques cinq 4000 mètres de la région qu'on appelait "La couronne impérial". Il décida donc de s'établir dans le village de St-Luc et acheta ou fit construire son chalet, un peu à l'écart du village et de ses habitants.

Une année, le Seigneur de Vissoie et sa famille montèrent à St-Luc pour une fête religieuse. Les regards du soldat autrichien et de la jeune fille se croisèrent à la sortie de l'église. Ils tombèrent amoureux.

L'idylle dura un certain temps, en cachette des parents de la jeune fille. Mais un jour, le père décida de marier sa fille à un autre Seigneur du Haut Valais, du village de Loèche ou de Rarogne, je ne sais plus.

L'annonce de la séparation des deux amoureux fut tragique. Le soldat autrichien ne se remit jamais de cette séparation et "dit-on" se laissa mourir de tristesse. Les gens du village donnèrent ce nom au chalet en souvenir du jeune soldat autrichien.*"

Tu sais, ma petite, les histoires dans le temps se transmettaient de grand-père à petits-enfants mais moi, je n'ai jamais connu mon grand-père. Cette histoire m'a été contée par un cousin de ma mère. Je ne saurai donc jamais si ce chalet a été racheté par mes grands-parents ou si mon grand-père l'a reçu en héritage...

La petite fille me sourit, me remercia, me salua et partit avec ses parents. J'entendis alors la petite demander à son père "dis papa, ce monsieur...".

Je ne compris pas la fin de sa question, un avion militaire passa à ce moment dans le ciel et me ramena à la réalité quotidienne de cet été 2015 en Anniviers.

Le chalet L'Autriche:

La Tour de Vissoie et son histoire:

Photo Michel Savioz La "couronne impériale":

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Albin Salamin
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9 août 2015
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