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La plaque au collodion humide

A. Salamin
Albin Salamin

Ce procédé photographique fut inventé en 1851 par l'anglais Fredrick Scott Archer qui imagina ces plaques au collodion humide.

Historique:

Le chimiste français Louis Ménard s'aperçut en 1846 qu'il pouvait dissoudre de la nitrocellulose dans un mélange d'alcool et et d'éther et obtenir ainsi un liquide très visqueux qui une fois sec, formait une pellicule dure et transparente. Il donna le nom de Collodion à cette substance. Plus le collodion était sec moins la sensibilité était grande.

L'emploi du collodion comme émulsion photographique fut suggéré pour la première fois en 1850 par le chimiste anglais Robert Bingham. Après avoir enduit la plaque d'une couche uniforme et après l'avoir rendue sensible grâce à du nitrate d'argent, la plaque était exposée puis immédiatement développée.

En 1851, on imagina de développer ces plaques dans de l'acide pyrogallique, ce qui permit de réduire la durée d'exposition à cinq secondes. Dès lors, de nombreux professionnels de la photographie s'activèrent pour améliorer le procédé afin de pouvoir réduire le temps d'exposition et de diminuer le rôle de l'humidité. La formulation chimique de l'argent permit la fabrication d'émulsions plus sensibles.

Deux novations différentes apparues entre 1880 et 1890, permirent d'obtenir des plaques sèches puis d'éliminer en tant que support, le verre ce matériau encombrant et fragile.
L'un de ces progrès consistait à l'emploi d'une émulsion à base de gélatine.

Préparer une plaque au collodion:

Prendre une vitre, la laver avec un mélange de poudre de pierre ponce et d'alcool.

Le stade suivant consiste à préparer le bain sensibilisateur avec environ 12 volumes d'eau pour un volume de nitrate d'argent. Verser sur la plaque du collodion contenant de l'iodure de potassium et en inclinant la plaque dans tous les sens jusqu'à obtenir une couche régulière.

Tremper la plaque dans le bain sensibilisateur entre 4 et 6 minute. Sa couleur doit être d'un blanc crémeux. Mettre la plaque dans le châssis d'un appareil photographique. prendre la photo et développer à l'aide d'acide pyrogallique. La plaque est lavée puis séchée. Dès lors, il est possible d'effectuer les tirages sur papier sensible.

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  • Martine Desarzens

    Passionnant, merci....aujourd'hui avec le numérique on oublie que les photographes ont travaillé avec du matériel incroyable ! Ils étaient un peu artiste, un peu photographe et beaucoup chimiste......

Albin Salamin
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18 janvier 2011
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