Bursins - Prieuré Saint-Martin

Bursins - Prieuré Saint-Martin

1 janvier 1999
A.M. Martin
Anne-Marie Martin-Zürcher

Situé le long de l'importante voie romaine qui reliait la France à l'Italie, Bursins est mentionné dès le IXe s. dans le Royaume de Bourgogne. En 1011, Rodolphe III, roi de Bourgogne, fait don de son église paroissiale au prieuré de Romainmôtier. Rodolphe III établit à l'emplacement de l'église primitive un nouvel édifice et des bâtiments conventuels, qui subissent au cours du temps diverses modifications. En 1260, le prieur de Romainmôtier y construit une maison-forte en l'appuyant sur l'ensemble prieural. Le rattachement définitif est prononcé en 1329 par l'abbé de Cluny. Un demi-siècle plus tard, le prieuré est définitivement détruit afin de renforcer les fortifications de la maison-forte. L'église romane est transformée et agrandie aux XIVe et début du XVIe s. (3 chapelles). En 1536, avec l'arrivée des Bernois Bursins se sépare de l'abbaye bourguignonne. Le prieuré de Bursins forme aujourd'hui, avec son église et sa maison-forte, un ensemble architectural remarquable. L'ancienne église est devenue un temple depuis le XIVe s. Les parties du XIe s. sont partiellement conservées. L'église a subi une restauration compléte dans les années 1990. La maison-forte est propriété privée, mais reste visible de l'extérieur.

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  • Claude Kissling

    L’église de de Bursins, est une des plus intéressantes de notre pays, au point de vue archéologique. Dédiée à St-Martin, elle est très ancienne. Certaines parties de l’église primitive- qui offrait une grande ressemblance avec celles de St-Sulpice et de Grandson, aussi dues aux Bénédictins – existent encore aujourd’hui : la croisée de transept, voûtée en berceau ; le transept nord voûté de même, un fragment important du mur septentrional de la nef et quelques portions de transfert sud. D’autres paries de l’édifice ont été retrouvées sous terre, ainsi l’abside principale du chœur, le mur méridional et la nef romane. Cette abside avait été démolie (au XIe siècle) pour permettre un agrandissement du cœur. Au XVe ou au XVIe siècle, l’église subit de nouvelles transformations, qui lui donnèrent sa forme actuelle. Une abside polygonale prolongea le chœur rectangulaire ; la chapelle de St-Jean-Baptiste fut éditée par les nobles de Dully et Pierre de Senarclens. De la même époque datent la plus belle partie de l’église, la chapelle de St-Nicolas, ouvrant sur la nef par une ample arcade, le locher massif et la porte méridionale percée dans l’ancien transept roman. Des remaniements moins importants eurent lieu aux XVIIe et XVIIe siècles, et une restauration bien comprise au début du XIX e siècle. Comme il y a eu à Bursins un prieuré de Bénédictins, le chœur nde l’église était réservé aux religieux de la nef à la paroisse. Au moment de la sécularisation du prieuré, le gouvernement devint propriétaire du chœur et, après la révolution vaudoise ce chœur devint propriétaire de l’Etat de Vaud. L’église dans son entier est classée au nombre des monuments historiques. C’est dans cette église que fut baptisé en 1752, Jean-François de Ribaupierre, qui devait jouer, comme officier dans l’armée russe, uncertain rôle à la cour de Catherine II.

15 avril 2012
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