L'enterrement
L'enterrement
Ils sont rares, dans une vie, les événements qui vous impriment une marque. Oui, je me souviens très bien, c'était… le jour où Kennedy est mort, le premier pas sur la Lune, l'attentat contre le pape, l'enterrement du Général Guisan. Le 12 avril 1960, les actualités retransmettent la cérémonie. Des porte-drapeaux sur la place du Palais de Rumine, puis le cortège funèbre traverse Lausanne, le cheval du Général suit le corbillard. Tout semble arrêté, même les curieux aux fenêtres n'osent pas trop se pencher, de peur d'une impolitesse qui gâcherait le sérieux du moment.
Au cimetière à Pully, la cérémonie devient plus simple mais elle garde les marques de la solennité, avec cet étonnant contraste: on tire la salve d'honneur, mais on libère aussi avec une pince les attaches de l'épée et du képi posés sur le cercueil; il aurait beau fait qu'un coup de vent enlève tout ça… On se presse autour de la tombe, des visages anonymes, des attitudes retenues, il y a de la curiosité, peut-être, dans ces poses, du respect, certainement. De la reconnaissance aussi. L'action du Général Guisan pendant le Deuxième Guerre mondiale était alors unaniment reconnue, indiscutable. C'est un père que l'on met en terre, en ce 12 avril 1960. Et ceux qui sont là n'ont pas pour habitude de contester l'autorité du père.
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Vous souvenez-vous de votre première partie de PONG, Mario ou Freecell? Ces souvenirs font partie d'une histoire proche que le GameLab de l'UNIL-EPFL cherche à documenter. Guillaume Guenat nous explique pourquoi les jeux électroniques sont aujourd'hui sous la loupe des chercheurs.