Moudon ancien collège de la Grenette

Moudon ancien collège de la Grenette

17 août 2013
A.M. Martin
Anne-Marie Martin-Zürcher

« Attestée dès le XIVème siècle, comme la plupart des écoles des villes vaudoises, celle de Moudon fit l'objet d'une concession de la part de l'un des seigneurs de Vaud avant 1363. Après avoir été logée dans diverses maisons particulières, elle disposa depuis 1457 d'un bâtiment fourni et entretenu par la Ville.IL s'agissait de deux maisons contiguës, une petite et une grande, acquises dans la seconde moitié du XIVème siècle, dans lesquelles le Conseil avait tenu ses premières séances. Le bâtiment principal se complétait de plusieurs annexes. Il avait son clocher sur la tour-porte de ville contiguë, dans laquelle se trouvait même une chambre du « gymnase » en 1516.La cloche mentionnée en 1458 et 1525 n'était peut-être qu'une clochette à main. Celle de la tour fut souvent remplacée : en 1533-1534 (cloche de la chapelle Sainte-Catherine), 1588, 1654-1656 (fendue et remplacée par une autre). Visite effectué sur les lieux au galetas, mais difficile d'accéder à la cloche dus à l'imposante hauteur pour examiner une date quelconque !. Depuis le milieu du XVème siècle, le collège subit d'innombrables remaniements, dont certains ont laissé des traces dans le bâtiment actuel. Malgré les importants travaux de 1786, celui-ci comporte une bonne partie du gros-oeuvre antérieur, notamment au moins une façade d'origine médiévale, celle au nord, qui correspond à l'enceinte longeant la Mérine. Divers projets de réparation élaborés déjà en 1775 par l'architecte ABRAHAM BURNAND furent réexaminés en conseil en septembre 1783. On envisagea d'établir, en complément des travaux, de nouvelles salles sur la Grenette. Cette idée fût abandonnée après deux ans d'hésitations. Repris en deux contre-projets, on choisit le second de ces plans avec le devis correspondant, en y ajoutant quelques changements apportés par Burnand. Le détail des travaux est mal connu. Hormis la façade orientale, reconstruite un peu en retrait, il semble que le gros oeuvre de maçonnerie et de charpente a subsisté. L'entrée fut déplacée sur le côté sud, longé par des places privées de « courtinages ». Cela nécessita un arrangement avec les propriétaires des granges voisines, qui durent déplacer leurs fumiers à l'arrière de leurs bâtiments. Rappelons que la façade était encore en partie contiguë à une grange privée avant le percement de la route d'Echallens en 1819, et que le niveau du sol fut surélevé lors de la construction du collège de 1824. Le collège en 1824 s'agrandit pour établir une école conforme au principe de l'enseignement mutuel introduit récemment dans le canton, la Municipalité décida, en 1824 de faire construire dans le prolongement de l'ancien, un second bâtiment qui puisse abriter à la fois des classes secondaires, un appartement, et la très grande salle nécessaire à cette nouvelle institution. En effet, la méthode prônée par Lancaster présentait l'avantage de regrouper tous les écoliers, à l'exception des classes latines et des classes d'ouvrages, sous la direction d'un seul instituteur, assisté de moniteurs choisis parmi les élèves. Aux dires des autorités communales, qui prirent le modèle sur une expérience similaire réalisée à Orbe, ce système était favorable à la santé morale et physique des enfants qui, n'étant plus entassés dans des locaux étroits, « peuvent respirer librement, au moyen de ventilateurs établis dans les salles, un air renouvelé sans cesse ». La grande salle de l'étage, qui devait accueillir 260 élèves, reçut un mobilier constitué de grandes tables à pan incliné et d'autres en demi-cercle adossées aux parois. Cet évènement fut commémoré par la pose d'une plaque de marbre renfermant divers documents, gravée par le marbrier J.-P. Reymond, de Vaulion, et par la rédaction d'un manuscrit historique, dû au secrétaire communal Rodolphe Tissot. Cette plaque commémorative de marbre de Saint-Triphon montre les armoiries de Moudon, avec la date de 1824 en chiffres arabes et en chiffres romains, le tout incisé et doré. Le bâtiment de 1824 subit un profond remaniement en 1909-1911, après la construction du collège primaire de l'Ochette. Désaffecté temporairement en 1939, puis réaménagé en 1952, l'ensemble du bâtiment fut abandonné par l'enseignement secondaire lors de la construction du nouveau collège de l'Ochette en 1972, puis utilisé pour des classes d'appoint. Une restauration partielle de l'extérieur fût effectuée en 1975. Tous ceci, pour vous dire, que chaque bâtiments de cette ville reflète une histoire, et que si nous l'entretenons pas régulièrement, nous perdons une part de notre passé, tant précieux pour notre cité médiévale. Ces informations bien que générales, sont tiré du fameux livre de Madame Monique Fontanaz, Manuscrit de 2003. Bien que le président avec l'archiviste ont chercher des quelconques montants des travaux important de 1824, il est cependant très difficile d'évaluer un montant global ; car à l'époque, les paiements se faisaient par des bons de paiement allant de 7.-sfr à max, 1000.-sfr , et il faudrait, je pense, quelques jours pour rassembler tous ces bons pour dire en définitif que ces montants non en tout cas pas la réalité de ce que représentera la réfection du Collège de l'Ochette. Pour vous donner un peu plus d'information, je me suis arrêté sur un préavis Municipal de 1952 sur la réorganisation des écoles publiques communales. Lecture Et pour finir un petit rapport de commission sur la réfection de ce même collège de la classe latine et des classes d'ouvrages, sous la direction d'un seul instituteur, assisté de moniteurs choisis parmi les élèves. Aux dires des autorités communales, qui prirent le modèle sur une expérience similaire réalisée à Orbe, ce système était favorable à la santé morale et physique des enfants qui, n'étant plus entassés dans des locaux étroits, « peuvent respirer librement, au moyen de ventilateurs établis dans les salles, un air renouvelé sans cesse ». La grande salle de l'étage, qui devait accueillir 260 élèves, reçut un mobilier constitué de grandes tables à pan incliné et d'autres en demi-cercle adossées aux parois. Cet évènement fut commémoré par la pose d'une plaque de marbre renfermant divers documents, gravée par le marbrier J.-P. Reymond, de Vaulion, et par la rédaction d'un manuscrit historique, dû au secrétaire communal Rodolphe Tissot. Cette plaque commémorative de marbre de Saint-Triphon montre les armoiries de Moudon, avec la date de 1824 en chiffres arabes et en chiffres romains, le tout incisé et doré. Le bâtiment de 1824 subit un profond remaniement en 1909-1911, après la construction du collège primaire de l'Ochette. Désaffecté temporairement en 1939, puis réaménagé en 1952, l'ensemble du bâtiment fut abandonné par l'enseignement secondaire lors de la construction du nouveau collège de l'Ochette en 1972, puis utilisé pour des classes d'appoint. Une restauration partielle de l'extérieur fût effectuée en 1975."

Texte tiré de:
PV Conseil communal 19 juin 2012 - Moudon

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30 septembre 2013
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