125 ans du Saint-Gothard

125 ans du Saint-Gothard

Pousaz Michel

C'est dans de telles compositions que le terme de "voyager" prenait un sens vraiment authentique. Lorsque ces convois entraient en gare, la magie s'opérait pleinement et le visage des voyageurs s'illuminait dans sa totalité. Cette vue concrétise à la perfection l'Helvétie et ses attachants CFF, ainsi que l'harmonie, l'élégance et la sérénité du temps jadis !

En ces temps bénis, les voyageurs s'empressaient d'ouvrir les fenêtres, de façon à totalement s'imprégner des beautés des paysages salués par le passage du train (paysages encore intacts, non spoliés par les souvent hideuses constructions contemporaines, ainsi que par les apocalyptiques parois anti-bruit) , tout en se laissant bercer par la musique rythmée des "pa-dam/pa-dam, pa-dam/pa-dam" lors du franchissement des joints de rails. Ajoutez à cela le tintement des cloches de gare et le chant des locomotives en plein effort, et vous aurez alors compris que les voyages en train de cette lointaine époque relevaient tout simplement d'une sorte de nirvana théâtral à nul autre pareil !

Mon Dieu, que l'on est loin de cette félicité d'autrefois, avec les parfois agressifs avions sans ailes et fusées sur rails contemporains !

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Pousaz Michel
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9 octobre 2010
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