10. Autres visages de l'écrivain

Fondation Maurice Zermatten

À côté de son métier d'écrivain, Maurice Zermatten a enseigné sa vie durant au Lycée Collège de Sion, jusqu'à sa retraite en 1975. À partir de 1952, il est également chargé de cours à l'École Polytechnique de Zurich.

Maurice Zermatten faisant un cours sur Rilke au Collège de Sion

Son livre, Pour prolonger l'adieu, écrit en 1976 relate ses souvenirs et son expérience de professeur ; nous ne pouvons qu'encourager les futurs enseignants à le lire, c'est une mine de conseils !

Éditions du Tamaris 1976

En 1960, il avait écrit L' Écolier Valaisan, illustré par Charles Menge, qui servit de livre de lecture à toute une génération de petits écoliers du canton.

Une page de l'écolier valaisan

« Apprends-leur à aimer la vie. Ils n'en ont qu'une à réussir. Donner un sens à la vie, l'adolescent le réclame. »

A la fin des années 1960 il préside la Société suisse des écrivains et l'Académie Rhodanienne des Lettres de 1973 à 1982.

Académie Rhodanienne des Lettres

Très actif dans le canton du Valais, Maurice Zermatten avait à cœur la défense du patrimoine, présidant notamment la Commission cantonale des constructions durant de nombreuses années.

Journaliste, il a été rédacteur en chef de la Feuille d'Avis du Valais et a publié de nombreux articles dans des journaux suisses, collaborant aussi à la précieuse revue française ÉTUDES.

Sans oublier les nombreuses conférences qu'il a données, sa vie durant, en Suisse et à l'étranger (France, Belgique, Italie, Yougoslavie, Canada, États-Unis, Canada, etc..) et ses interventions à l'UNESCO.

On ne peut parler de Maurice Zermatten sans évoquer sa carrière militaire. Dans le livre L'Épée au Bois dormant où il relate ses souvenirs militaires et brosse un tableau de la Suisse pendant la guerre, il fait le compte du temps qu'il consacra à la patrie : plus de 200 fois en 40 ans, il revêtit son uniforme pour servir son pays, passant près de 2500 jours de vacations militaires dont une grande partie, il faut bien le dire, pendant les « mobs » de 39-45.

Profondément patriote il ne refusa jamais par la suite les cours de répétitions qui lui permirent de gravir les échelons jusqu'au grade de colonel, ces périodes qui souvent tombaient mal, au milieu d'examens à faire passer au collège, de problèmes à régler au journal, d'épreuves de ses livres à relire en urgence, sans parler de ses 6 enfants qui avaient besoin de son autorité paternelle….

Mais c'était un homme de devoir avant tout et nous, ses enfants, fûmes fiers lorsque l'État du Valais nous donna un jour de congé pour aller voir, sur la Place de la Planta, la démobilisation du régiment 6 qu'il commandait !

Voir aussi dans cet album la vidéo M. Zermatten en Amérique

http://www.notrehistoire.ch/group/fondation-maurice-zermatten/video/1335/

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10 septembre 2012
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