Séances Générales 1938 de Zofingue Neuchâtel

Séances Générales 1938 de Zofingue Neuchâtel

22 janvier 1938
Inconnu / Imp. Lith. H. Messeiller
Stéphane Thurnherr

Carte postale, non voyagée, éditée à l’occasion des Séances Générales de Zofingue Neuchâtel en 1938.

La Suisse ´Libérale publie un premier compte rendu dans son numéro du mercredi 26 janvier 1938 :

«Séances générales de Zofingue

Les Zofingiens de cette année ne se contentent pas de faire des promesses : ils les tiennent. Et c’est un geste que leurs aînés apprécient. Aussi l’atmosphère était hier soir, dans notre malheureux théâtre, des plus chaleureuses. Après que l’assistance entière a chanté la Blanche-Malson, le prologue présente une espèce de querelle des anciens et des modernes, réduite à l’échelle d’un jeune étudiant. Mais puisque le Zofingien a su se décider si heureusement, ne le plaignons pas trop de s’être fait déchirer entre des ambitions contradictoires. Rien ne se prête mieux, sans doute, à une soirée d’étudiants que ce répertoire de la comédie classique, dont tout le charme vient d’une aimable fantaisie. Mais comme elle n’est guère qu’une intrigue, il faut mettre beaucoup de vivacité à l’interpréter. Les acteurs et les actrices ont su donner aux «Folies amoureuses » de Regnard cet entrain, qui était la condition de notre plaisir. Et si parfois la diction des vers en a un... peu souffert, il n’y a pas là de quoi se plaindre trop. Mlles A.-M. Matthey. et C. Nicati .ont fort gracieusement répondu à la verve de MM. Corbat, Montandon et Ecklin. La monture a réuni les sujets neuchâtelois auxquels on pouvait s’attendre : les fresques de la gare et leurs commentateurs plus ou moins improvisés ; les cagoulards, authentiques ou non : autant d’occasions d’égratigner. Dans le décor familier de la bibliothèque, la fantaisie des étudiants peut se permettre de faire défiler d’autres personnages, encore pour notre plaisir... En bref, une de ces soirées auxquelles on prend un plaisir franc. 0n... et je pense surtout à ceux qui l’ont prolongée à Beau-Rivage... »

Voici la critique que la Suisse libérale donne dans son édition du 27 janvier 1938 :

« Séances générales de Zofingue

On nous écrit encore ce qui suit, à propos des Séances de Zofingue : Zofingue, cette année, se distingue. Ses séances sont fort bien préparées et le programme, d’un bout à l’autre, ne laisse pas fléchir un instant l’intérêt du spectateur. Louons d’abord le choix de la pièce, Les folies amoureuses, de Regnard, qui est tout à fait dans le genre qui convient pour une soirée d’étudiants. Elle ne laissait pas de présenter, de sérieuses difficultés d’interprétation, mais ces difficultés furent vaincues, grâce, sans doute, au fait que Zofingue fit appel au concours d’un professionnel de la scène, M. Samuel Puthod, qui sut fort bien styler chaque acteur. Voilà une idée qui est à retenir, car tout le bénéfice de cette innovation est pour le public qui prend le plus vif plaisir à voir évoluer des personnages bien préparés et débarrassés de ces gaucheries qu’ont trop souvent les amateurs. Nos félicitations à tous. L’effort fait a été couronné de succès.

Après ce spectacle fort joli des Folies amoureuses, la monture ajouta considérablement au charme de la soirée. Elle est dans les meilleures traditions. Les thèmes locaux y abondent et sont très spirituellement commentés. Après la bibliothèque de la ville, le fameux panneau de la gare (M. le docteur Matthey en prend pour son grade), voici encore c’est le bouquet les cagoulards. Ce fut un gros succès d’hilarité. Les Zofingiens en ont mis cette année. Aussi, nul doute que leurs prochaines séances, ne voient affluer un public avide de se divertir à un spectacle de belle tenue. »

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