Eglise Libre de Morges
Eglise Libre de Morges
Pour la famille de Pierre Auguste Chappuis, l'appartenance à l''Eglise libre remonte à son grand-père Jean Louis Chappuis 1812-1877 qui fit partie des pasteurs démissionnaires, qui refusèrent les nouvelles directives radicales concernant le status de l'Eglise Nationale en 1845.
Les premiers cultes de l'Eglise Libre se passaient à la rue de la Gare 17, dans des locaux jusque là utilisés par l'Eglise catholique. L'Eglise Libre des Charpentiers à Morges fut constituée en 1849. La nouvelle constitution de 1861 autorisant la liberté des cultes, une église est construite, par l'entremise d'une société immobilière financée par les fidèles, sur des plans de l'architecte morgien John-Henry Foretay et fut inaugurée en 1862, rue des Charpentiers 11. Elle est mise ici dans l'histoire familiale de Pierre Auguste Chappuis car sa famille et ses ancêtres ont appartenu et pris part à cette mouvance libriste. C'était également le cas de la famille de son épouse Suzanne née Jaques-Chollet. A la mort de cette dernière en 1972 ( la fusion avec l'Eglise Nationale date de 1966) , le culte de son enterrement a encore eu lieu aux Charpentiers avec le Pasteur Paul Vouga, pasteur attaché à l'Eglise Nationale avant la fusion.
Dans la Ville de Morges, tome V de la collection des Monuments d'Art et d'Histoire du Canton de Vaud de Paul Bisseger, écrit:
L’ANCIENNE CHAPELLE DE L’ÉGLISE LIBRE. Après les persécutions, dès 1824, contre les «mômiers» piétistes, surviennent en 1845 de graves difficultés entre le Conseil d’Etat et une partie du corps pastoral protestant, qui refuse de lire en chaire une proclamation officielle relative à la nouvelle constitution vaudoise. A Morges, deux groupes réformés se créent alors en marge de l’Église nationale: d’une part la «communauté Mousson», qui se réunit Grande-Rue 52 et prend le nom d’Eglise évangélique de Morges, et, d’autre part, l’«assemblée Brière», qui célèbre ses cultes rue Louis-de-Savoie 92. En 1849, ces deux communautés fusionnent et constituent l’Église libre de Morges, dont les offices ont lieu à l’avenue de la Gare 17, dans les locaux utilisés jusqu’en 1844 par la paroisse catholique. Dès 1860, l’Église libre envisage de construire son propre sanctuaire, d’autant plus que la liberté des cultes est garantie par la nouvelle constitution de 1861. Une Société immobilière, financée par les fidèles, charge l’architecte morgien John-Henri Foretay de la construction. Le nouveau bâtiment, inauguré le 19 janvier 1862, est restauré en 1894, 1934214 et 1984. Après la fusion de l’Église libre et de l’Église nationale, cette chapelle réintègre la paroisse protestante de Morges en 1966.
Carte postale (en faveur des fonds de réparation, Editon Perrochet &Phototypie Lausanne, fait partie de la collection de Pierre Auguste Chappuis)
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