Séances Générales 1947 de Zofingue Neuchâtel

Séances Générales 1947 de Zofingue Neuchâtel

12 février 1947
Maïs / Imp. Lith. H. Messeiller
Stéphane Thurnherr

Carte postale, non voyagée, éditée à l’occasion des Séances Générales 1947 de Zofingue Neuchâtel.

Voici la relation qu’en donne la Suisse Libérale dans son édition du 13 février 1947 :

« SEANCES GENERALES 1947, DE «ZOFINGUE»

„La reine morte" Drame en trois actes et cinq tableaux de Henry de Montherlant

Après le traditionnel chant de la « Blanche Maison », devant une salle agréablement revêtue d’un public en atours de gala, mais où manquait totalement fait à noter la jeunesse de notre établissement secondaire: le Gymnase, le rideau s’ouvrit sur une des plus belles et plus remarquable pièce que cette société estudiantine nous ait donné. La trame est menée de main de maître, et ce qui ne gâte rien, la langue très fouillée. Les réflexions qui s’émettent, au cours de cette œuvre dramatique ont une haute portée que nous nous plaisons à reconnaître, sans pour cela que nous tombions dans le doctrinal fatiguant.

L’on y voit le vieux monarque, le roi Ferrante du Portugal, lutter contre son cœur endurci par d’innombrables fautes, et aux prises à des remords dans lesquels il se complaît. Il sacrifie le bonheur de son fils, et la vie de la femme de ce dernier, au maintien de son royaume chancelant, et surtout au repos imaginaire de son âme traquée à mort. Ce rôle était écrasant à tenir : félicitons M. Jean Hostettler de sa belle performance. Nous en dirons autant de Mlles Geneviève Perret, qui incarna une Inès de Castro bien touchante; de Y. Murielle Gugy, une infante de Navarre énergique et volontaire, comme il le fallait. M. Auguste Lebet, fut un prince Pedro excellent. Ceci pour les rôles principaux qui eurent à fournir un travail considérable. Ils y réussirent avec un talent et un brio étonnants. Au reste toute la troupe fut d’une belle homogénéité. Et ainsi, cette pièce acquit le relief saisissant qui lui était dû. Ceci d’autant plus que les décors et la mise en scène (MM. Samuel Puthod, Pierre Borel et Henry Seiler) étaient d’un goût parfait. Vraiment nos Zofingiens se sont surpassés. Tant mieux ! La Monture fut ce qu’elle devait être, sémillante, farcie de rosseries amusantes, et de bons mots, d’autant plus goûtés qu’ils visaient cette fois-ci, principalement des personnalités fort connues des Chaux-de-Fonniers.

Sur le coup de minuit, le rideau se referma. Les anciens s’en allèrent, satisfaits, tandis que la rieuse cohorte des jeunes, se regroupait, pour continuer la soirée, par un bal, donné au Cercle du Sapin, sous l’œil paternel des « vieux Zofs » et des amis qui les avaient suivi. »

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