En exil à Grossbösingen, 1946
En exil à Grossbösingen, 1946
Lors de mes nombreuses années d'expatriation, quand il m'arrivait d'évoquer mon isolement et mon sentiment de déracinement à ma grand-mère au téléphone, elle me disait qu'elle me comprenait tout à fait. Elle me rappelait sans plaisanter qu'en effet, elle-même avait vécu 2 ans à Grossbösingen, village singinois situé à 15 minutes de Fribourg. Cela avait toujours l'effet de me faire sourire et de m'énerver, parce qu'elle me dérobait d'une raison de me plaindre alors que de toute évidence ma souffrance était BEAUCOUP plus grande que la sienne!
Mes grand-parents vécurent à Grossbösingen quand mon grand-père y fut posté comme gendarme du village après la guerre. Cette photo représente la partie de la maison qu'ils occupaient. On peut distinguer le bas du panneau qui signalait le poste de police. La deuxième partie de la maison est sur la photo ci-dessous. Il s'agissait du bureau de la poste du village. L'étrange cadrage nous offre, pour une raison inconnue, trop peu moins de la maison et plus de la route avec ses ornements naturels.
P.S. Pour ceux qui s'interrogent, oui, il existe un Kleinbösingen. Mais je crois que les deux sont unis maintenant.
Expo sur les photos de classe
Au Musée de Carouge se tient actuellement une exposition sur la photo de classe. Nous sommes allés à la rencontre de Benoît Boretti, directeur du Musée de Carouge et de Marie-Françoise Guillermin, éminente contributrice de la plateforme, dont les souvenirs sont maintenant visibles au musée.