La Fête-Dieu pendant la guerre, un hommage au miracle de Nicolas de Flüe

La Fête-Dieu pendant la guerre, un hommage au miracle de Nicolas de Flüe

24 mai 1941
inconnu
Marianne Carron

Partant de l'église, ce sont les Premières Communiantes ou des Croisées (ou peut-être les deux ?) qui ouvrent le cortège pour se rendre au Petit Pont.

Des groupes de la Jeunesse Catholique des villages de Vers-l'Eglise, de La Fontaine et de Châtaigner ont confectionné les reposoirs ; outre celui sur le parvis de l'église - où sera donnée la bénédiction finale au retour de cette procession - il y avait un reposoir à la croix de Plaquet (la montée vers La Fontaine, en face de la boulangerie Fellay) et celui du Petit-Pont -entrée du village en provenance de Charrat- dont la croix se trouvait alors à l'ouest du carrefour où a été construit le café de l'Avenir.

Par endroits, les jeunes de la J.C. avaient dressés contre les murs des branches coupées sur les bords du Rhône, ailleurs c'étaient des bouquets de fleurs ramenées de Charrat ou des brassées de boutons d'or et de grandes fougères provenant du Mont Chemin, alignés sur le bord des trottoirs dans des vases ou des toupines.

Les groupes Jeunesse Catholique des villages ; de Vers-l'Eglise, responsable du reposoir de l'Eglise ; de La Fontaine, qui réalisait celui de Plaquet ; et de Châtaigner, ayant à l'honneur la réussite celui du Petit Pont, avaient rivalisé de créativité tout en œuvrant chacun dans le plus grand secret.

Les notables, les personnalités politiques et les instituteurs, les mouvements scouts et éclaireuses précédaient le dais, protégeant l'ostensoir porté par Mr le Curé Bonvin. Dans la file, nous apercevons Mr. Henri Carron en habit d'officier.

C'est Saint Nicolas de Flüe qui est invoqué dans ce touchant reposoir, invitant à demander son intercession pour la protection de nos miliaires sur le front et pour le secours de notre beau pays. C'est la guerre.

PS Le 13 mai 1940, un miracle survient à la frontière Suisse, bloquant l'armée allemande: c'est Nicolas de Flüe qui étends sa main pour protéger la Suisse.

Voici quelques-uns des témoignages recueillis par P. Matthias Graf 1990, Publiés dans la revue du Grand Saint Bernard en la fête de Saint Vincent Ferrier 2016 . Source mission-thibet.org

Ecoutons leur témoignage !

Hitler avait ordonné le contournement de la ligne Maginot (ensemble d'ouvrages défensifs français), puis l'invasion de la Suisse à 2 heures du matin, dans la nuit du 13 au 14 mai 1940.

Qu'était-il arrivé chez nous? Werner Durrer, chapelain du Ranft, connaissait les Foyers de l’Œuvre séraphique pour l'enfance (Soleure). Convaincu que la prière des enfants traverse les nuées, il avait demandé aux pensionnaires de ces maisons une neuvaine de prières afin que, par l'intercession de saint Nicolas de Flüe, Dieu daigne écarter du pays les malheurs de la guerre.

Dieu les exauça: saint Nicolas fut notre rempart contre l'invasion.

Une main dans le ciel

Or, c'est dans cette région des environs de Liestal qu'a eu lieu le prodige du 13 mai 1940: l'apparition d'une main dans le ciel nocturne; elle paraissait avoir un geste de protection; beaucoup d'habitants de la vallée ou de soldats cantonnés dans celle-ci l'ont vue.

Quelques personnes informées de l'apparition estimèrent qu'elle se réduisait à une simple irruption de rayons dans le ciel nuageux de ce soir- là. Mais le commandant du bataillon qui surveillait la frontière, le major Deli, protestant et docteur en droit, était fermement persuadé que Dieu nous avait miraculeusement préservés par l'intercession de saint Nicolas.

Le récit d'une sentinelle

Un petit nuage apparut dans le ciel. Il grandit et prit la forme d'une main, qui finit par devenir lumineuse et si transparente que l'on y apercevait les os. Bénissante, elle se mouvait au-dessus de la campagne. J'avais l'impression que c'était la main de saint Nicolas de Flüe. A mon retour de la garde, je trouvai mes camarades forts excités. «Les Allemands arrivent», me cria-t-on. Je répondis «Non, ils ne viendront pas» et je racontai ce que j'avais vu. (Déclaration de M. Zappa, photographe, Langendorf/SO).

Le récit de Sœur Gertrude

Elle entendit par hasard le sermon d'un prêtre allemand dans la chapelle du Ranft; le prédicateur disait connaître d'anciens soldats qui lui avaient raconté qu'une nuit (d'après nous celle du 13 au 14 mai 1940), le quartier général leur avait ordonné d'attaquer la Suisse. Mais aucun véhicule ne put démarrer: malgré tous les essais, pas un moteur ne réagit. On demanda des instructions au quartier général; Hitler prescrivit de changer partout la benzine. L'ordre fut exécuté sans résultat. Sur quoi l'attaque n'eut pas lieu: les Allemands reçurent l'ordre de se retirer avec l'interdiction de parler de l'affaire, sous le prétexte que l'opération était une attaque simulée... Au retour, les moteurs tournaient sans difficulté; les soldats étaient tous persuadés que la Suisse avait été protégée.

Les mêmes faits ressortent des propos d'un instituteur qui en avait été témoin comme soldat; il racontait à ses élèves que tous les véhicules des troupes d'invasion étaient restés immobiles. Un secret rigoureux avait été exigé.

En sus des habitants de la vallée, 40 soldats qui étaient sur place attestèrent par écrit l'apparition: d'abord un léger nuage, qui devint une main tout à fait reconnaissable et transparente.

Afin de donner raison à des gens qui refusaient purement et simplement de croire, on demanda une expertise universitaire censée prouver que le phénomène était «naturel». Des historiens tentent, aujourd'hui encore, de prouver qu'Hitler n'a jamais songé à nous envahir...

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Marianne Carron
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5 mai 2014
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