Séances Générales de Zofingue Neuchâtel 1936

Séances Générales de Zofingue Neuchâtel 1936

10 février 1936
J.L (J. Loewer) / Camelot / Imp. Lith. H. Messeiller
Stéphane Thurnherr

Carte postale, non voyagée, des Séances Générales de Zofingue Neuchâtel en 1936.

Voici la relation qu’en fait la FAN L’Express dans son édition du 11 février 1936 :

« Séances générales de Zofingue

C'était, hier, la première, l'officielle de Zofingue, une de ces soirées bien neuchâteloises dont l'atmosphère n'est plus à décrire. Après la «Blanche Maison», la soirée s'ouvre brillamment par un Scherzo, de Chopin, Interprété par F. Reubli. Son jeu, précis et intelligent, lui valut un très grand succès. «Le Paquebot Tenacity », de Charles Vildrac, est une de ces œuvres qui étonnent toujours par la profondeur de leurs résonances. C'est l'aventuré, banale, en somme, d'une servante, d'auberge et de quelques ouvriers. Les mots paraissent n'être que des mots tout simples, les phrases semblent de très ordinaires phrases ; mais il s'y cache le mystérieux symbole de réalités autrement grandes, et combien proches de toute vie. On y devine le jeu de la destinée, on y sent les espérances et la. détresse de ceux qui ont cru être plus forts qu'elle et qu'elle a vaincus, ou qu'elle vaincra. Un pièce aussi sobre de moyens, aussi dépouillée, n'est pas des plus aisées à réaliser. Zofingue nous en a donné, hier, une interprétation excellente, qui prouve un sens réel et très sûr du théâtre et de ses exigences. Il en faut féliciter tout particulièrement Mlle Y. Perrin, qui fut absolument charmante de spontanéité et d'aisance. Mlle D. Dubois nous montra une aubergiste pleine de vérité. E. Bertschy, vieil ouvrier un peu ivrogne, un peu philosophe, un peu poète, J. Rychner, trop dramatique parfois et B. Courvoisier, quoique un peu froid, surent rendre à la pièce son Juste accent. Mais, encore une fois, plus que le jeu d’acteurs remarquables, ce qu'il convient de relever surtout, c'est la technique théâtrale très avisée dont témoignent les Zofingiens ; d'autant qu'ils se passèrent, cette année, de tout concours étranger à leur société.

Enfin venait la monture. On y vit passer les personnages, politiques ou autres, qui sont la proie toute désignée de toute monture. Celle-ci fut agrémentée de ballets comiques, de chansons fort bien venues et de l'accompagnement d'un excellent orchestre. Mentionnons encore un intermède de chansons, dû au F. M., sans son saxophone. Les décors de M. A. Montandon sont extrêmement plaisants, pleins de goût et dé-lumière. »

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Stéphane Thurnherr
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30 mai 2024
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