J. Strauss (fils), Op. 437, WFO, Josef KRIPS
J. Strauss (fils), Op. 437, WFO, Josef KRIPS
Photo illustrant ce fichier: à gauche Johann Strauss fils, à droite Josef Krips (Johann Strauss II: sa dernière photo connue datant de 1898, Newspaper "Wiener Bilder", October 25, 1925, p. 1, Josef Krips: pochette disque Everest SDBR 3088) **Johann STRAUSS (Fils), Valse de l'Empereur, Op. 437, Orchestre du Festival de Vienne, Josef KRIPS, septembre 1962, «Wiener Konzerthaus», MMS-2271 (mono), SMS 2884 ("stéréo")
Johann Strauss compose sa «Kaiserwalzer», op. 437 - la «Valse de l'Empereur» - en 1889, pour l'ouverture de la «Berliner Konzertsaal Königsbau».
L'oeuvre portait d'abord le titre «Hand in Hand» - soit «main dans la main» - ceci pour symboliser l'amitié entre deux empires, celui de François-Joseph Ier d'Autriche et celui de Guillaume II d'Allemagne. C'est probablement son éditeur berlinois - Fritz Simrock - qui a persuadé le compositeur de modifier le nom de cette composition en «Kaiserwalzer», un nom se vendant mieux.
La première audition n'a toutefois pas lieu lors de l'ouverture de cette salle de concert, mais deux jours plus tard - le 21 octobre 1889, sous la direction du compositeur.
Cette oeuvre est un exemple typique de la valse viennoise dans sa forme la plus aboutie: une introduction, un chapelet de valses - entrecoupées de mélodies et ornements musicaux - et une coda avec des rappels thématiques.
L'introduction débute sur un rythme évoquant une marche militaire empreinte de légers accents martiaux. Un violoncelle solo introduit ensuite la première paire de valses (une introduction que l'on réentendra à la fin, dans la coda). Une fanfare de trompettes introduit la valse suivante, avec une mélodie chantante soutenue par les cuivres. Cette valse est l'une des plus belles pages de Strauss, elle se termine rayonnante sur un solo des trombones. La valse suivante s'ouvre avec une ligne syncopée partagée entre les cordes et les vents, l'oeuvre se terminant par une coda reprenant les thèmes des différentes valses.
Pour la partition voir par exemple cette page de l'IMSLP.** Dans l'interprétation que je vous en propose, Josef KRIPS dirige un orchestre nommé «Orchestre du Festival de Vienne», «Wiener Festspielorchester». On retrouve cet orchestre assez souvent sur les disques de Concert Hall & Sociétés affiliées de cette époque: il n'a à ma connaissance jamais pu être identifié avec certitude, il est même fort probable que ce ne soit pas toujours la même formation.
Pour cet enregistrement, il s'agit très probablement d'une formation constituée essentiellement de musiciens de l'Orchestre Symphonique de Vienne qui - dans ces années 1950-1960 - apparaissait souvent sous un nom de circonstance, pour des raisons de contrat. **L'enregistrement paraît pour la première fois sur le disque MMS 2271, consacré à des oeuvres de Johann Strauss (Fils): la valse «Le beau Danube bleu», Op. 314, la polka «I-Tüpferl» (ou «I-Tipferl») du «Prinz Methusalem», Op. 377, l'Ouverture de «La chauve-souris», Op. 56 (1ère face), la «Valse de l'Empereur», Op. 437, une Marche (Einzugsmarsch) du «Baron Tzigane» et l'Ouverture de «Waldmeister» (2e face).
D'après la discographie Concert Hall de John Hunt les enregistrements ont été faits en septembre 1962 dans le «Wiener Konzerthaus» (qui est la salle principale de concert de l'Orchestre Symphonique de Vienne).
Pour cette restauration j'ai pu disposer de deux disques de l'édition française - Guilde Internationale du Disque M 2271 - l'un venant de la collection de Daniel ACHACHE, l'autre de celle de Stefan KRAMER: je les remercie tous deux pour leur générosité!
À noter que ce disque est également paru comme "SMS", donc en version stéréophonique, ou du moins qualifiée de stéréophonique: je n'ai pas ce SMS 2271, je peux toutefois vous proposer une réédition sur le SMS 2884 (faisant partie d'une série consacrée aux oeuvres de la famille Strauss). Ce disque vient également de la collection de Daniel ACHACHE, que je remercie pour sa générosité!
Le caractère stéréophonique n'est certes pas prononcé, mais la qualité sonore est meilleure: comme nous vous offrons les deux enregistrements, à chacun de juger par lui-même!
Le disque SMS 2884 a malheureusement un peu de pleurage, plus particulièrement dans le dernier tiers de l'oeuvre: je ne suis pas "outillé" pour essayer de corriger ça. Mais ce n'est qu'une petite ombre au tableau de cette splendide interprétation!
D'après le livre «Josef Krips - Pas de musique sans amour - Souvenirs» il existe 4 autres enregistrements de cette ouverture sous sa direction:
- The National Symphony Orchestra, Decca, 14.10.1947
- The New Symphony Orchestra, Decca, 04.07.1948
- Orchestre Philharmonique de Vienne, Decca, 09.-14.09.1957
- Orchestre symphonique de Vienne, Bregenz, 06.08.1972, concert
Toujours selon cet excellent livre, Josef Krips a dirigé cette oeuvre pour la première fois à Mannheim le 22 février 1929.** **Ce que vous écoutez...
Johann Strauss (Sohn), Kaiserwalzer, op. 437, Wiener Festspielorchester, Josef Krips, September 1962, «Wiener Konzerthaus», MMS 2271 (09:33)
Johann Strauss (Sohn), Kaiserwalzer, op. 437, Wiener Festspielorchester, Josef Krips, September 1962, «Wiener Konzerthaus», SMS 2884, "stéréo" (09:47)
M-2271 resp. SMS 2884 -> WAV -> léger DeClick avec ClickRepair, quelques réparations manuelles -> MP3 320 kbps****, le tout effectué par moi-même: l'enregistrement est donc de ce fait libre de droits d'autres personnes ou sociétés, le disque étant paru pour la première fois il y a plus de 50 ans (droit voisin), et le compositeur et autres ayants droits décédés il y a plus de 70 ans (droit d'auteur).**
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