Durant l'été 1968, l'opinion publique, en Suisse et dans le monde, a été à plusieurs reprises alertée sur la situation terrible des populations victimes de la guerre civile au Biafra. Le gouvernement nigérian a mis la province sécessionniste sous blocus et la famine cause des ravages de plus en plus terribles. En juillet 1968, on estimait le nombre quotidien de décès par malnutrition à 200. En décembre, ce chiffre est de 5000 à 6000.

Un délégué du CICR évoque l'enfer que vivent les populations. S'il s'efforce de s'exprimer en termes mesurés, on sent l'homme profondément marqué par le terrible drame qui se joue dans ce coin d'Afrique.