Joseph HAYDN, Symphonie No 94, OSR, Ernest ANSERMET, 24 octobre 1967, Victoria-Hall, Genève
Joseph HAYDN, Symphonie No 94, OSR, Ernest ANSERMET, 24 octobre 1967, Victoria-Hall, Genève
La symphonie No 94 de Joseph Haydn fait partie des symphonies dites «londoniennes», qu'il composa pendant son dernier séjour à Londres.
À noter que leur numérotation ne suit pas la chronologie de leur composition, pas plus que celle de leur première audition. Les symphonies nos 96 («Le Miracle»), 95, 93 et 94 («La Surprise») furent écrites en 1791, les nos 98 et 97 en 1792. La Symphonie no 99 fut achevée en 1793 à Vienne et les symphonies nos 101 («L'Horloge») et 100 («Symphonie militaire»), commencées à Vienne, ne furent achevées à Londres qu'en 1794, année qui vit également la composition de la symphonie no 102. En 1795, Haydn écrivit les symphonies nos 103 («Roulement de timbales») et 104 («Londres»). Les surnoms que portent six de ces oeuvres ne leur ont pas été donnés par Haydn.
La symphonie No 94 - donnée en première audition le 23 mars 1792, lors du sixième des traditionnels concerts «Salomon» - fut par la suite baptisée «la surprise» dans les journaux londoniens, et «du coup de timbale» à Vienne:
"[...] Son introduction (Adagio cantabile) est la seule du premier groupe de Londoniennes à débuter piano et à éviter tout effet dramatique. Le thème principal du Vivace assai est entendu, démarche rare, deux fois à la tonique, puis en fa majeur, ce qui poussa Haydn, par souci d'équilibre, à lui opposer non pas une seule mais deux mélodies à la dominante ré majeur. Dans la réexposition, le thème principal n'apparaît qu'une seule fois au lieu de trois.
Suit le célèbre Andante à variations en ut majeur dont l'ouvrage tire son surnom. À noter toutefois que le fameux accord fortissimo de la mesure 16, prétendument destiné à «réveiller les dames», ne fut introduit par Haydn qu'après coup. Il manque dans le manuscrit original. Reste que le mot «surprise» se trouve dans l'article publié dès le lendemain du concert (24 mars 1792) par l'Oracle.
Le Menuetto est marqué Allegro molto, indication de tempo la plus rapide jamais utilisée par Haydn dans une symphonie pour un mouvement de ce type, et qui n'avait qu'un seul précédent (Symphonie no 28 en la majeur de 1765). Il n'est plus question de danse de cour, ce que vient confirmer le trio central. La phrase ouvrant la seconde partie du menuet y apparaît renversée, et le retour en est tel que si danseurs il y a, ils ne peuvent que s'entremêler les jambes.
Le finale (Allegro di molto), véritable feu d'artifice, est un rondo-sonate à quatre couplets. Le premier et le dernier font respectivement office d'exposition et de réexposition, et les deux du centre de développement. Le deuxième s'ouvre par un appel de cors et se termine en un violent si mineur, le troisième débute par une plongée en sol mineur. Sans reprendre haleine, après une irruption des timbales venant heurter un accord de mi bémol, l'œuvre se termine par une coda endiablée. [...]" Courte description citée d'un texte de Marc Vignal
L' origine exacte du surnom donné par la presse londonienne - «La Surprise» - n'est donc pas claire, étant donné que lors de ce concert la symphonie n'avait probablement pas encore le fameux accord fortissimo. C'est à Vienne que lui fut donné par la suite son 2e surnom «du coup de timbale», qui - lui - s'explique parfaitement.
À l'occasion du XXIIème anniversaire de l'entrée en vigueur de la Charte des Nations Unies, la Ville de Genève et la Radio Suisse Romande avaient organisés un concert de gala au Grand-Théâtre de Genève, avec Nikita MAGALOFF en soliste et Ernest ANSERMET dirigeant l'Orchestre de la Suisse Romande.
Le concert débutait par le concerto en mi mineur de Chopin et se terminait par la symphonie No 94 de Haydn. Il fut retransmis en direct sur le second programme de la Radio Suisse Romande, dans la seconde partie d'un concert symphonique en multiplex, avec une retransmission de Budapest dans sa première partie (Danses de Galanta de Kodaly et Le Cerf enchanté de Bartok, Choeur et Orchestre Symphonique de la Radio Hongroise dirigés par Janos Ferencsik).
L' enregistrement que vous écoutez...
Joseph Haydn, Symphonie No 94 en sol majeur, dite «La Surprise» ou «du coup de timbale», Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 24 octobre 1967, Victoria-Hall, Genève
1. Adagio cantabile - Vivace assai 06:40 (-> 06:40)
2. Andante 06:05 (-> 12:45)
3. Menuett - Trio, Allegro molto 04:07 (-> 16:52)
4. Finale, Allegro di molto 04:05 (-> 20:57)
Provenance: Radiodiffusion, Archives Radio Television Suisse
C'est la deuxième interprétation de cette symphonie par l'OSR et Ernest Ansermet disponible en écoute sur Notre Histoire: voir cette page pour un enregistrement du 11 avril 1962, également fait en concert.
Histoire des jeux vidéo en Suisse romande
Vous souvenez-vous de votre première partie de PONG, Mario ou Freecell? Ces souvenirs font partie d'une histoire proche que le GameLab de l'UNIL-EPFL cherche à documenter. Guillaume Guenat nous explique pourquoi les jeux électroniques sont aujourd'hui sous la loupe des chercheurs.