En ce mercredi 26 juillet 1865, à 6 heures 30, conformément au programme, le canon annonce le commencement de la cérémonie et avec un silence religieux, tous les regards se fixent sur les trois gigantesques arcs de triomphe, par où doivent entrer les troupes des trois divinités. Avec une grande ponctualité, on voit paraître le corps des anciens Suisses escortant la troupe d'honneur se composant des conseils de la Confrérie, des invités (officiels politiques et judiciaires) et des vignerons destinés à recevoir des récompenses. Ce cortège fait son entrée par la porte Bacchus.

Les différentes autres troupes viennent se positionner devant leur porte respective. Elles sont accompagnées chacune d'un magnifique char richement décoré. Celui de Palès est trainé par des boeufs blancs, Cérès a des boeufs bruns et Bacchus par quatre magnifiques chevaux blancs recouverts d'une peau de tigres. Le public applaudit mais les déesses sont accueillies par des ovations.

Après l'invocation à la patrie et à l'agriculture, vient alors le cortège de Cérès entouré de bergers, de faucheurs, de faneuses et d'enfants. Puis le défilé des armailli avec tout l'attirail nécessaire à la confection d'un fromage, le ranz des vaches, leurs chants des Alpes.

La troupe de l'été se trouve sous l'égide de Cérès puis vient l'automne et son cortège bruyant de faunes, de bacchantes, de vignerons du printemps et de l'automne. Le défilé montrait également une série de jolies Vaudoises portant les costumes des 22 cantons.

Des remerciements aux chefs militaires qui, par leurs sages mesures, ont toujours été maîtres des flots de population et ont assurer le déroulement de la fêtes sans accident grave.

_Source: extraits du Nouvelliste Vaudois, 29 juillet 1865_