Cours d'escalade de glace
Cours d'escalade de glace
Nous sommes en l'an 1968
L'audacieux posant pour la photo, mon client, Monsieur Jean-Marie Stroebens, venu de Belgique pour se perfectionner, participe à un des cours d'escalade de glace pour avancés que j'organisais chaque été.
Dans son plat pays, Jean-Marie était guide spéléologue (guide des profondeurs de la Terre) et il présentait de superbes qualités pour parcourir les hauteurs aussi.
L'objectif du cours était d'atteindre un niveau technique suffisant pour franchir des murs de glace verticaux, voire au-delà de la verticale.
Le matériel que nous utilisions alors ferait dresser les cheveux sur la tête d'un glaciériste d'aujourd'hui:
- corde à simple utilisée comme double corde
- crampons à lanières de cuir
- 1 piolet droit à manche en bois et lame droite aussi
- vis à glace tire-bouchons Marva de 5 à 15 centimètres de longueur dont le diamètre n'excédait guère les 5 millimètres, bien des années plus tard on apprendra que leur résistance était limitée à 120 - 150 kgs, alors que les vis à glace moderne tiennent env. 1000 kgs (bien entendu la qualité de la glace est également à prendre en compte)
- en lieu de 'deuxième main' (un second piolet) on taillait de petites prises de main
- dans les grandes faces, on recourait parfois au poignard à glace
- pour franchir surplombs et longs dévers, on en appelait à la technique d'escalade artificielle utilisée en rocher: les étriers
- et bien sûr, les chaussettes de laine étaient descendues sur les chaussures, un vrai alpiniste se devait d'avoir des mollets bronzés.
Nota bene: les lunettes de glacier relevées sur le front du grimpeur étaient du type hibou (au terme d'une journée ensoleillée sur le glacier, très bien protégé, leur porteur avait des yeux de hibou, c'est à dire ronds, blancs, dans un visage bruni. C'était d'un un très bel effet, succès en société garanti à tous les coups).
28 mai 2017, MMD.
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