Eglise de Vufflens-la-Ville

Eglise de Vufflens-la-Ville

EGLISE de VUFFLENS-la-VILLE

La première église de Vufflens-la-Ville est attestée entre1049 et 1109.

De ce premier sanctuaire, il subsiste un certain nombre de vestiges. Une nef rectangulaire, que l’on peut retrouver dans le choeur actuel, ainsi qu’une porte d’entrée dans la façade ouest qui confirme que l’orientation de l’église a été inversée. La nef était éclairée par six petites baies romanes en plein cintre, restituées en 1947. L’entrée primitive, à l’ouest, était certainement située à l’emplacement de la verrière actuelle. Cette dernière est percée dans un mur épais, épaulé de deux contreforts qui soutenaient peut-être un clocher - arcade situé au sommet du pignon

Deux des six baies sont actuellement visibles. Elles sont de même type que les plus anciennes baies de St - Sulpice et de Grandson. Les murs extérieurs de la nef étaient ornés, au nord et au sud, de bandes lombardes encore partiellement visibles, remises à jour lors de la restauration de 1899. Ce motif était fort répandu à l’époque romane et on le re¬trouve à St - Sulpice et Romainmôtier. Cette restauration permit également de retrouver une abside semi-circulaire, certainement recouverte en cul-de-four, qui terminait le choeur.

Vers 1440, l’abside romane est démolie et remplacée par un choeur plus vaste, de plan rectangulaire, voûté d’une croisée d’ogives reposant sur des culots sculptés. On construisit aussi le grand arc doubleau qui sépare les deux parties de l’église actuelle ainsi que les contreforts extérieurs

La chapelle, située au sud, doit dater de la même époque, de même que le lavabo liturgique ou piscine (servant aujourd’hui d’armoire) et le tabernacle mural qui lui fait face, au nord. Celui-ci est muni d’une remarquable menuiserie ajourée de style flamboy¬ant, cas unique dans notre région. Dans la nef, les fenêtres romanes sont supprimées au profit d’ouvertures en arc brise, plus vastes, dont il ne reste plus qu’un seul vestige (façade sud). A l’extérieur, des contreforts sont édifiés afin de contrebuter la poussée de la croisée d’ogives.

Après la Réforme, l’église est restaurée à diverses reprises: en 1598, en 1540 et en 1574.

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En 1777, on décide de modifier l’orientation de 1’église qui “tourne le dos” a son village. On fait appel à Gabriel Delagrange, architecte lausannois d’origine française. Celui-ci donne les plans du clocher porche qui désormais marquera l’entrée de l’église de manière monumentale. A l’intérieur de l’église, le changement d’orientation amène diverses modifications. Le nouveau choeur est couvert d’un berceau cintré, en bois, et l’arcade centrale est élargie. Une galerie supportée par deux colonnes gal¬bées est établie à l’est et les baies du XVe siècle sont rempla¬cées par des ouvertures en plein cintre, s’harmonisant avec celles du clocher.

1822, table de communion.

En 1899, l’église est restaurée par l’architecte Jacques Reqamey. On procède à quelques fouilles et investigations archéologiques sous la surveillance de l’architecte cantonal, Albert Naef.

En 1900, l’église est classée monument histori¬que.

En 1947, sous la conduite de l’architecte Paul Lavenex, l’église, qui souffre de l’humidité, est à nouveau restaurée. Outre les indispensables travaux d’assainissement (sol, chauffage, revêtement extérieur,etc), on modifie considérablement l’intérieur de l’édifice. Dans le choeur, on démolit le berceau lambrissé pour un plafond plus élevé, on restitue les baies romanes (de manière assez discutable), on construit une sorte de grand édicule contre le mur du fond, on crée une verrière à l’emplacement de l’entrée primitive et, au-dessus, on perce trois ouvertures de forme rectangulaire. Cette restauration ne fait pas l’unanimité.

Dans la nef, la galerie fait place a une tribune de dimension plus réduite, qui reçoit l’orgue en 1966.

Le clocher renferme une cloche qui date de 1785, fondue par Jean-Daniel Dreffet de Genève et une seconde de 1878, due à Gustave Treboux de Vevey. Ce clocher comporte un rez-de-chaussée, formant vestibule, deux niveaux, puis un étage beffroi, séparé du reste de la tour par un avant-toit lambrissé, élément rare dans notre région.

Tous les vitraux sont de Casimir Reymond et les ouvrages de ferronnerie de Louis Decollogny.

Source: Commune - Gravure: M. Turrian - Photos: W. Rueger

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Willy Rueger
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1 juin 2022
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