Franz LISZT, Fantaisie hongroise, S 123, Nikita MAGALOFF, OSR, Ernest ANSERMET, mercredi 5 mai 1965, Victoria Hall, Genève
Franz LISZT, Fantaisie hongroise, S 123, Nikita MAGALOFF, OSR, Ernest ANSERMET, mercredi 5 mai 1965, Victoria Hall, Genève
Franz Liszt écrit cette oeuvre entre 1852 et 1853: la Fantaisie sur des airs populaires hongrois pour piano et orchestre - une adaptation de sa 14e rhapsodie hongroise - exploite les nombreuses possibilités sonores du piano qui imite notamment le cymbalum, instrument national de la Hongrie. Les trois thèmes principaux sont d'essence tzigane.
L' oeuvre "[...] s'ouvre, à l'orchestre, dans un climat mystérieux et inquiétant. Il n'est pas fortuit, que la même année de cette composition - 1853 - Liszt achève ses fameux Préludes dont le caractère héroïque séduit immédiatement le public. Le musicien emprunte diverses idées intéressantes comme l'utilisation des timbales en introduction, souvenir marquant de la marche au supplice de la Symphonie Fantastique d 'Hector Berlioz, l'une des partitions fondatrices du romantisme symphonique, composée en 1830.
Tout au long de la Fantaisie, le piano et l'orchestre vont échanger les thèmes, se soutenant, s'accompagnant et parfois luttant l'un contre l'autre. Le caractère belliqueux exalté, tragique autorise toutes les audaces pianistiques: gammes et traits en tous sens, rythmes syncopés pris à des tempi ahurissants... Liszt «s'auto-paraphrase» jusque dans les dialogues chambristes avec les solistes, le violon, la flûte, la clarinette, etc. Le finale, véritable danse populaire met en valeur le caractère national hongrois. Ce n'est plus le simple arrangement symphonique d'une rhapsodie, mais un véritable hymne à la gloire du peuple magyar! [...]" cité d'un texte de Stéphane Friédérich publié dans ce programme de concert de l'Orchestre national des Pays de la Loire.
Franz Liszt dédicaça la Fantaise hongroise au pianiste Hans von Bülow, son élève alors âgé de 22 ans. Elle fut donnée en première audition à Pest, le 1er juin 1853 avec le dédicataire en soliste et Ferenc Erkel dirigeant l'orchestre.
Le concert de l'Orchestre de la Suisse Romande dirigé par Ernest ANSERMET - dont provient cet enregistrement - fut donné le mercredi 5 mai 1965, au Victoria-Hall, au bénéfice de la Ligue genevoise contre la tuberculose et la Croix-Rouge genevoise; il fut à l'époque retransmis en direct sur l'émetteur de Sottens. Le soliste était Nikita MAGALOFF.
Photo citée de la collection du «Hans Adler Memorial music museum at Witwatersrand University, South Africa», Autographe de Nikita Magaloff à Hans Adler lors de sa tournée en Afrique du Sud, août 1954
Un extrait du compte-rendu de l'époque, signé Jean Derbès:
"[...] Cette soirée - donnée au bénéfice de la Ligue genevoise contre la tuberculose et de la Section genevoise de la Croix-Rouge suisse - permettait d'entendre un programme magnifiquement équilibré et qui eut l'avantage d'emporter l'auditeur vers des horizons variés.
[...] nous ne pouvons que féliciter Nikita Magaloff quand il nous propose le Concerto en ré majeur de Haydn et la «Fantaisie hongroise» de Liszt. Les deux partitions se complètent admirablement, mieux encore, elles forment un large panorama relatif à la technique pianistique. Quelle oeuvre charmante que ce Concerto de Haydn! Il faut bien avouer d'ailleurs que cette musique rencontrait, hier soir, un interprète de rare qualité. Car il s'agit avant tout, ici, de jouer en finesse et en distinction de style. Mais Nikita Magaloff ne se contente pas d'élaborer objectivement une esthétique, il fait chanter son instrument comme un quatuor à cordes grâce à ce «legato» dont l'infinie souplesse fait des merveilles de sonorité. Si Nikita Magaloff est un grand virtuose, il le prouve bien dans la «Fantaisie hongroise», car malgré son apparente simplicité l'oeuvre exige de nombreux raffinements d'exécution. Et nous avons admiré un jeu particulièrement subtil et coloré convenant avec bonheur à ces pages pleines d'élan. Soulignons également le bel accompagnement d'Ernest Ansermet, participation elle aussi orientée vers la finesse et l'élégance. [...]" cité du Journal de Genève du 6 mai 1965, page 11.
L' enregistrement que vous écoutez...
Franz Liszt, Fantaisie sur des mélodies populaires hongroises - ou Fantaisie hongroise - pour piano et orchestre, S 123, Nikita Magaloff, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 5 mai 1965, Victoria Hall, Genève
Andante mesto - Allegro molto - Piu animato - Molto Adagio,
quasi Fantasia - Allegretto a la Zingarese - Molto Animato
- Vivace assai 14:38
Provenance: Radiodiffusion, Archives Radio Television Suisse
Ernest ANSERMET vers 1960
Photographe ??, date ??, lieu ??: si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!
Histoire des jeux vidéo en Suisse romande
Vous souvenez-vous de votre première partie de PONG, Mario ou Freecell? Ces souvenirs font partie d'une histoire proche que le GameLab de l'UNIL-EPFL cherche à documenter. Guillaume Guenat nous explique pourquoi les jeux électroniques sont aujourd'hui sous la loupe des chercheurs.