Genève, le Temple de la Madeleine Repérage

28 avril 2015
A. Salamin
Albin Salamin

Photo 21 février 2015

Un ancien édifice, haut lieu de la Réforme, situé entre la cathédrale Saint-Pierre et les Rues Basses de Genève. Cet édifice a été mentionné pour la première fois en 1110 et il comprenait une chapelle et une abside. Ce document de 1110 mentionne l'église comme dépendant du monastère de Saint-Oyen de Joux, une église construite sur l'emplacement occupé probablement par un sanctuaire romain dédié à Maïa.

En 1334, l'église Sainte-Marie Madeleine fut détruite par un incendie. Un siècle plus tard, le 1er avril 1430, elle fut à nouveau la proie des flammes. Entre 1443-1445, Jacques de Rolle fit relever les voûtes de la nef.

Le 22 juillet 1535, le réformateur Guillaume Farel y prêcha pour la première fois et dès cette année, le Temple servit le culte réformé. On y croise des noms comme Jean Calvin, Guillaume Farel ou encore Michel Servet.

En 1731, d'importants travaux de rénovation donnèrent à l'édifice une physionomie conservée jusqu'au milieu du 19ᵉ siècle et en 1846, des changements notables modifièrent complètement l'aspect de ce Temple, avec l'ajout du fronton et de l'horloge.

Avant sa rénovation de 1924

Le Consistoire, pouvoir législative de l'Église nationale de Genève depuis la séparation de l'Église et de l'État en 1907, entreprit une rénovation de ce bâtiment entre 1914 et 1924, travaux réalisés par l'architecte Camille Martin qui s'est efforcé de rendre au vieil édifice son cachet d'antan. Le fronton a disparu et l'horloge a été déplacée sur le côté sud de la tour du clocher.

L'horloge du temple est actuellement un objet historique protégé, mais des deux mécanismes d'entrainement, l'un est en panne depuis de nombreuses années et le second donne des signes d'usure (Trib. Genève 1 juin 2017).

Vers 1924 - 1925, un aspect proche de 1846

Le clocher a été rénové entre 1998 et 2008

Le temple abrite, depuis l'année 1960, la paroisse réformée suisse allemande de Genève.

Les vitraux d'André Mairet (artiste neuchâtelois) sont posés en 1927 et 1930 pour les vitraux du chœur et de la Rosace, ceux de José Venturelli en 1986, 1991 et 1993.

Vue de l'abside en 1924:

Et de nos jours:

Photo 24 avril 2015

Intérieur et vitraux de M. Mairet** représentant le Baptême du Christ par Jean Baptiste, la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres et la conversion de Saint-Jean Apôtre sur le chemin de Damas:

Source:

- Revue Patrimoine 1924 cahier numéro 7

- Archives de L'Express de Neuchâtel, 1 décembre 1927

Voir aussi*:*

Photo de J.-C. Curtet datée de 1885

Photo de Rolf Staub 1949

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