J.S. Bach, BWV 1047, Stuttgarter Kammerorch., Karl Münchinger
J.S. Bach, BWV 1047, Stuttgarter Kammerorch., Karl Münchinger
**Johann Sebastian BACH, Concerto brandebourgeois No 2 en fa majeur, BWV 1047, pour trompette, flûte, hautbois, violon, cordes et basse continue, Paolo LONGINOTTI, trompette, Germaine VAUCHER-CLERC, basse continue (clavecin), Reinhold BARCHET, violon, André PÉPIN, flûte, Paul VALENTIN, hautbois, Stuttgarter Kammerorchester, Karl MÜNCHINGER, avril 1950, Victoria Hall, Genève, LONDON LPS 226
Pour présenter ce concerto un extraits des notes rédigées par Peter Wackernagel (publiées dans le livret de l'intégrale des Brandebourgeois enregistrée par August Wenzinger): "[...] *Le deuxième Concerto Brandebourgeois, en fa majeur (BWV 1047) revient à une sorte de Concerto grosso. Il est écrit pour un Concertino de solistes et un choeur de cordes. Bach refuse cependant de se plier aux habitudes dans la distribution du Concertino. Au lieu de trois solistes; il en prévoit quatre et les choisit tous dans la même position aiguë de déchant: trompette, flûte, hautbois et violon.
Sur le plan thématique, les deux groupes concertants restent d'abord séparés. L'orchestre entier entonne le sujet du refrain, puis les solistes engagent leur propre sujet, dans l'ordre suivant: violon, hautbois, flûte, trompette. L'orchestre répond chaque fois avec le commencement du sujet principal. Ce sujet est comme souvent dans les concertos d'une forme très complexe. Sa voix dominante, qui puise dans les sources de motifs que sont les accords et les gammes, trouve son contrepoint dans les voix secondaires, dans des figures de roulade et de roulement de tambour. Tous ces éléments du groupe-sujet sont exploités tout au long du morceau. Bientôt en effet, les solistes s'emparent de certaines parties du sujet principal. A cet endroit, la facture musicale devient cependant plus dense, pour reprendre son allure plus dégagée dès que le Concertino revient vers ses propres sujets. Les modulations de l'harmonie sont riches. Elles renvoient vers le ton mineur. Des combinaisons de motifs donnent continuellement aux instruments l'occasion d'échanger leurs rôles. La dernière finale en mineur est séparée par une petite pause du retour du sujet principal, lequel va magnifier sa puissance de conclusion par son élargissement harmonique.
Le second mouvement appartient à trois des instruments concertants: violon, hautbois et flûte. Sans prendre part au jeu thématique, la basse continue offre finement sa contribution sur un fond de croches tranquilles. L'établissement du sujet, un thème de forme noble, est fait dans le style fugué. Les engagements se suivent de si près que les dernières figures du sujet forment contrepoint avec la partie initiale du sujet. Ces figures de soupir prennent plus tard leur indépendance, dominent plusieurs fois le mouvement pendant plusieurs mesures, puis s'effacent de nouveau devant le sujet. Ce second mouvement, célèbre pour sa douceur et sa mélancolie, n'a pas son pareil dans l'ensemble des Concertos Brandebourgeois.
Dans le second mouvement, la trompette s'était tue. Aussi aura-t-elle le privilège d'entonner le troisième. Son sujet est le commencement d'un fugato dont le développement est d'abord l'affaire du soliste, mais dont les reprises intéressent également les basses de l'orchestre, ce qui augmente singulièrement les volumes sonores du mouvement. Des crescendos analogues se vérifient lors de l'exploitation en canon d'une sorte de séquence, où les basses de l'orchestre sont également appelées à prendre part au jeu. Il n'empêche que l'oreille plus fine sera sensible à quelque atmosphère d'adieux planant par-dessus ces airs vigoureux, surtout lorsque la trompette lance pour la dernière fois son sujet, et cette fois pour ainsi dire sans réponse.* [...]"
La partition peut être librement téléchargée sur la page correspondante de l'IMSLP.
Grâce à l'excellente discographie Decca de Philip Stuart (parue en juillet 2009) l'enregistrement que je vous propose sur cette page peut être assez exactement daté: les séances d'enregistrements ont eu lieu en avril 1950 au Victoria Hall de Genève, les producteur resp. ingénieur de la prise de son étaient Victor Olof resp. Arthur Haddy, des noms bien connus chez DECCA.
Parmi les oeuvres enregistrées les concertos brandebourgeois No 2, BWV 1047, et No 3, BWV 1048. En solistes dans le Concerto brandebourgeois No 2 une brochette de solistes bien connus dans la vie musicale de la Suisse Romande de cette époque... Paolo LONGINOTTI, trompette, Germaine VAUCHER-CLERC, basse continue (clavecin), Reinhold BARCHET, violon (premier violon de l'orchestre de chambre de Stuttgart), André PÉPIN, flûte, Paul VALENTIN, hautbois, accompagnés par l'Orchestre de Chambre de Stuttgart ("Stuttgarter Kammerorchester"), le tout dirigé par Karl MÜNCHINGER.
La première parution a lieu en novembre 1950 sur un petit disque 10" / 25cm LONDON LPS 226, ainsi que sur 78 tours de la série K28290 à K28298.
C'est un vénérable exemplaire de ce LONDON LPS 226 que j'ai utilisé pour cette restauration.
Assez curieusement ce concerto n'a jamais été réédité sur CD par Decca. Il n'est paru qu'en août 2004 sur un CD GEMS0216 du label Pearl, un CD épuisé depuis longtemps, le label Pearl n'ayant eu qu'une courte vie.
L'enregistrement que vous écoutez:
Johann Sebastian Bach, Konzert Nr. 2 F-Dur, BWV 1047, für Trompete, Flöte, Oboe, Violine, Streicher und Basso continuo, Paolo Longinotti, trompette, Germaine Vaucher-Clerc, basse continue (clavecin), Reinhold Barchet, violon, André Pépin, flûte, Paul Valentin, hautbois, Stuttgarter Kammerorchester, Karl Münchinger, avril 1950, Victoria Hall, Genève, LONDON LPS 226 (1. (Allegro)** 05:33***/05:33*, 2. Andante** 04:04***/09:37*, 3. Allegro assai** 03:02***/12:39*)
LONDON LPS 226, DRL 393-1A -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair, des réparations mauelles -> MP3 320 kbps, le tout effectué par moi-même: l'enregistrement est donc de ce fait libre de droits d'autres personnes ou sociétés, le disque étant paru pour la première fois il y a plus de 50 ans, et le compositeur et autres ayants droits décédés il y a plus de 70 ans.
L'enregistrement peut être aussi téléchargé sur la page suivante de mon site, en format FLAC (donc comprimé sans pertes):
Histoire des jeux vidéo en Suisse romande
Vous souvenez-vous de votre première partie de PONG, Mario ou Freecell? Ces souvenirs font partie d'une histoire proche que le GameLab de l'UNIL-EPFL cherche à documenter. Guillaume Guenat nous explique pourquoi les jeux électroniques sont aujourd'hui sous la loupe des chercheurs.