Centre de vie enfantine de Valency - L'apprentissage par la couleur
Centre de vie enfantine de Valency - L'apprentissage par la couleur
Un large éventail de couleurs et de matériaux architecturaux font de ce lieu de vie enfantine, un espace unique en son genre. Martine Desarzens nous dit :
Nouvelle clientèle dans les garderies municipales lausannoises; nouvelles règles d'hygiènes.
Par deux fois, en 1970 et en 1974, le peuple suisse a été consulté sur les initiatives dites «Schwarzenbach». Ces initiatives visaient à limiter le nombre d'étrangers et d'étrangères respectivement à 10% et 12% de la population suisse. Leur acceptation aurait signifié le renvoi de 300'000 personnes, soit la moitié de la population étrangère de l'époque.
Les deux initiatives ont été refusées. Elles ont eu cependant un effet traumatisant sur la population immigrée, arrivée durant les années 1960 pour répondre à une forte demande de main-d'œuvre de la part de l'économie helvétique. Beaucoup de ces familles sont reparties dans leur pays ce qui a eut pour effet de « vider » les garderies municipales lausannoises.
Par la suite de cette sous occupation des places d'accueil provoquée par le départ d'un certain nombre d'étrangers et par le chômage les règles d'admission dans ces garderies ont été quelque peu assouplies et des dérogations admises dès 1976 pour permettre l'accueil d'enfants dont la mère travaille par convenance personnelle, ou aux mères qui ne travaillent pas mais souhaite que leur enfant (unique) se socialise en collectivité.
Cette nouvelle clientèle, dont les maris exerçaient des professions libérales (médecins, dentistes, avocats….), ont posé des exigences telles que le lavage des dents, l'introduction de la sieste, ainsi qu'une alimentation équilibrée.
Cette clientèle n'avait rien à perdre ; en cas de refus d'entrer en matière sur ces exigences, leur enfant était inscrit en institution privée où ces règles existaient déjà.
Le mot "socialisation" de l'enfant entra dans le vocabulaire des garderies. Les pédiatres donnaient souvent aux mères, le conseil d'inscrire leur enfant unique à la garderie afin qu'il se "socialise". Dès les années 1980, on vit les brosses à dents dans des gobelets, des coins de siestes avec des matelas adaptés aux enfants et l'engagement de cuisiniers qui recevaient un cahier des charges exigeant une alimentation équilibrée et centrée sur la cuisson de produits frais.
Les salles à mangers se sont équipées de petits coins aménager pour que les enfants prennent leur repas dans un espace clair joyeux et calme, des salles de bains avec une robinetterie adaptés à la taille des enfants, etc… Ces exigences n'auraient jamais pu êtres faite par la clientèle dont les mères travaillaient ; on l'a vu que cette clientèle craignait de ne plus avoir de place pour leur enfant, voir…..le mélange de population dans les garderies municipales lausannoises a enrichi la qualité de la prise en charge des enfants.
Voir également :
Demandes de parents ; menaces On constate qu'une fois de plus ces grands changements proviennent non pas d'un souci des autorités mais bien de parents qui ont pu exercer une certaine pression.
Aujourd'hui à Lausanne s'il manque encore de places par manque d'argent, pour répondre à la demande des parents, ceux-ci peuvent se réjouir d'avoir des autorités politiques sensibles à défendre la qualité de l'accueil de l'enfant en collectivité.
Découvrir la vidéo RTS : Les Immigrés
Ainsi que : Les années Schwarzenbach (bande-annonce) ICI ©Photographie publiée avec l'aimable autorisation de Monsieur Rocco Lo Russo, directeur CVE Valency
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