Sur le flanc NE du massif de l'Arpille au-dessus de Martigny se trouvait une concentration importante de blocs erratiques en granite du Mont-Blanc. Dès 1908, la Société anonyme des carrières de Ravoire, crée pour l'exploitation du granite, a commencé à débiter les blocs erratiques. Pour éviter la répétition de ce qui s'était passé dans la région de Monthey où les blocs erratiques avaient été la proie de graniteurs dès le premier quart du XIXe siècle, des scientifiques s'étaient mobilisés pour sauver trois blocs que l'on considérait comme faisant partie du patrimoine naturel. Ces trois blocs étaient la Pierre du Peccà, celles du Corbi et celle de la Barmaz. La commune de Martigny-Combe s'était engagée à faire don de ce dernier bloc à une société ou à l'Etat. Ce que la Commune avait oublié, c'est que le bloc de La Barmaz avait été acheté par des graniteurs qui, le moment venu de fournir les chantiers de la nouvelle route de la Forclaz, n'hésitèrent pas à le débiter. C'est pourquoi, aujourd'hui, seuls demeurent la Pierre du Peccà et celles du Corbi, voir: http://www.notrehistoire.ch/photo/edit/37275/.

Il y a fort à parier que la localisation de la Pierre du Peccà, au sommet d'une pente abrupte, n'est pas totalement étrangère à sa sauvegarde. On voit en effet assez mal comment une exploitation rationnelle de ce bloc pourrait avoir été conduite.

A noter, le petit épicéa ( ?) qui, depuis de nombreuses années, a pris racine sur le bloc.