Pensionnat St-Charles - Ecole secondaire des garçons

Pensionnat St-Charles - Ecole secondaire des garçons

1937
Adolphe Geisel
Adolphe Geisel-Ville de Romont

Les trois enseignants assis au centre sont l'Abbé Maurice Roulin, directeur de 1936 à 1958, à sa gauche Monsieur Auguste Chatton et à sa droite l'Abbé Jean Vermot. Parmi les élèves, mon papa avait été admis au pensionnat parce qu'il voulait devenir prêtre (le petit blond à droite du deuxième rang). Le pensionnat dépendait en effet de l’évêché dans le but de favoriser le recrutement du clergé diocésain et était considéré comme un petit-séminaire.

Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire
  • Emily  Bischofberger

    Cher Monsieur Geisel, merci pour ce souvenir.

    Mon père, Jean, de la Chaux-de-Fonds, avait été placé en pensionnat à St-Charles en 1953, à l'âge de 13 ans, pour 'redressement'. Il a dû y connaître l'Abbé Roulin, et probablement votre papa, bien qu'il soit plus jeune. Il y est resté jusqu'à ses 16 ans, avant de poursuivre ses études à l'ecole de commerce de la Chaux-de-Fonds. Il parlait très peu de cette époque, il n'a conservé que les cartes postales et lettres reçues de ses parents et de son 'mentor' Ernest Kraft, ami de la famille. Je sais qu'un jour il a fugué, et son père l'y a remis 'par la peau des fesses', comme il disait.

    Un seule autre anecdote qu'il aimait raconter: les soeurs qui s'occupaient de la cuisine ont annoncé un jour un repas de fête, avec du lapin. Mon père se réjouissant beaucoup de ce festin, se faufila dans les cuisines, et y a vu sur la table de préparation une alignée de lapins, 'sans leur pyjama', mais avec de longues queues poilues pendant de la table. Il s'agissait de chats!

    Il semble que les chats errants de Romont ont fini à la casserole, ce qui paraît-il était assez commun à l'époque.

    Amicalement, Emily

    • Archives de la Ville de Romont

      Bonjour. Merci pour votre témoignage. Beaucoup de gens semblent avoir été placés à Romont pour "redressement", à St-Charles, à l'orphelinat et à Drognens... Mon papa a quitté le Pensionnat St-Charles dès que la guerre a commencé pour travailler et subvenir aux besoins de sa famille. Cela a peut-être été l'occasion pour lui de fuir l'internat et - surtout - d'avouer à sa maman qu'il ne voulait pas devenir prêtre! Il avait 17 ans. Je ne suis pas certaine que l'Abbé Roulin ait laissé un très bon souvenir: en 1959, pour les 100 ans de l'institution, une plaquette a été publiée; son auteur, Louis Page, qui y enseignait, ne fait aucun commentaire concernant l'activité de cet abbé, qui a pourtant été directeur de 1936 à 1958. Pour ce qui est de la nourriture, d'après des témoignages que j'ai lus, à St-Charles, on ne servait pas aux élèves les mêmes plats qu'à la direction et aux professeurs...

      Christine Fracheboud

  • Renata Roveretto

    REDRESSEMENT quel GROS MOT venant de personnes ne cherchant rien d'autre qu'à assouvir LEUR SADISME. La religion et le pouvoir de certains et certaines, un problème toujours et encore aussi de nos jours d'une importance beaucoup trop grave pour juste en parler et s'excuser le dimanche devant quelques brebis ! Il me semble qu'il faut bien plus apprendre aux gens d'ouvrir grand les yeux, les oreilles et le coeur envers en face et tout autour de soi, plutôt que de pointer AVEUGLEMENT ET SOURDEMENT vers le ciel ou le sol !!!

    Bon Dimanche et surtout une pensée profonde pour ceux et celles qui en souffrent encore et encore.